Moi qui ne voulais pas me lancer dans des échanges "ping-pong"...
Jean-Marc a écrit:Oui, bien sûr, mais comme on est pas experts dans ce domaine, ça prouve déjà qu'un silencieux peut être utilisé à longue distance, ce que réfutait JYB et cette arme date de 1980. Il doit donc certainement exister une arme de ce type munie d'un silencieux amovible.
Oui, j'ai bien dit (voir ma première intervention ce matin) qu'il fallait l'avis d'un spécialiste en armes à feu.
Il faudrait aussi se fixer sur ce qu'on appelle "longue distance" dans le cas qui nous préoccupe... J'ai parlé de la nécessité de tirer à courte distance (avec une arme dotée d'un silencieux), mais s'il faut le préciser, cela veut dire : à une distance plus courte que s'il n'y avait pas de silencieux ; avec un fusil, ça ne veut pas dire "à bout portant", comme dans la planche de Blake & Mortimer signalée plus haut où un pistolet est utilisé dans un endroit fermé.
La portée maximale du fusil dont tu parles est de 420 mètres, et 300 mètres
en portée pratique (je le souligne, et c'est marqué dans la fiche technique du lien que tu as donné plus haut). Donc, pour être sûr de toucher la cible, il vaut mieux être à 300 mètres ou moins. Maintenant, bataille d'experts : au début de l'album (et seulement au début, puisque, après, Lefranc s'approche), la distance entre Lefranc et l'oasis est-elle de 300 mètres ? Plus ? Moins ? Moi, je dis : largement plus. C'est pourquoi je pense que ça coince. Un indice sur lequel Damned pourra se baser : dans les planches, on aperçoit de temps en temps l'Airbus au loin, vu depuis Lefranc ou depuis son poste d'observation ; en fonction de la longueur d'un Airbus (à l'époque), celui-ci est-il vu près, moyennement près, loin, très loin ? 100 mètres ? 200 ? Plus ou moins ? 500 mètres ? Plus encore ? Le problème est que les images de Gilles Chaillet modulent cette distance ; dans certaines cases - au début de l'album toujours, quand Lefranc est dans son poste d'observation -, on dirait que l'oasis est près (à combien de mètres ?) et d'autres fois loin. Sans tenir compte des dessins, juste en imaginant la scène, je me dis que Lefranc doit être à "plusieurs centaines" de mètres de l'oasis. C'est vague, je sais...
Mais ceci est du coupage de cheveu en quatre... Il ne faut pas évacuer le double problème principal : avec le même fusil (qu'il tire de près ou de loin, peu importe), Lefranc doit juste endormir instantanément des méchants sans les blesser (comment ça se fait avec une balle qui doit être propulsée à grande vitesse ??), et un même type de munition qui ne blesse en effet personne traverse aussi un pare-brise en le fracassant... A moins que j'aie loupé quelque chose dans le cours de la BD, si ça ce n'est pas une grosse incohérence...
Jean-Marc a écrit:Connaissant la rigueur de Jacques Martin (tous ses collaborateurs en ont assez parlé), je pense que c'est s'avancer en terrain miné (pour rester dans le domaine
)que de lui chercher des incohérences de cette sorte et je m'interroge sur l'acharnement de JYB à dénicher des incohérences qui n'en sont pas : après l'histoire de la gourde qui a fait...long feu, cette histoire de fusil tombe... à l'eau
Il n'y a pas d'acharnement ; mes interventions sont venues au fil de conversations, par hasard comme c'est le cas dans n'importe quelle discussion sur un forum, une réflexion en entraînant une autre, et le malheur ayant voulu que cela ait démarré dans le sujet de l'album L'Oasis. Mais Damned pourra le confirmer car on échange beaucoup en privé depuis des années, je détecte de nombreuses incohérences de cet acabit dans pas mal de BD dites "réalistes" écrites par d'autres scénaristes que Jacques Martin... Je n'en fais pas état publiquement, sauf ici avec l'album L'Oasis, et sauf sur le forum Aéroplanète où, dans le sujet "Jean-Michel Charlier" du dossier "Buck Danny", j'ai relevé à trois ou quatre reprises non pas des incohérences, mais des étourderies importantes dans certains de ses scénarios. Acharnement contre JMC ? Quand on sait la grande admiration que j'ai pour lui...