Je viens de relire l'Oasis, un album de la fin des années 70. Il faut préciser que je l'avais un peu boudé lors de sa sortie, et que je l'ai rarement lu depuis.
Au moment de sa parution dans Tintin, les détournements d'avion et les prises d'otages se multipliaient, et les gouvernements occidentaux donnaient une sensation d'impuissance. Cela exaspérait l'opinion publique et je pense que Jacques Martin devait partager le même sentiment. Il a certainement dû se faire plaisir en imaginant une parade à sa façon et en envoyant Lefranc remettre de l'ordre.

A l'époque, cette solution simpliste m'avait un peu agacé. Il me semblait également que l'invention technique (un banal fusil à lunette) manquait d'originalité, et que les pirates de l'air se laissaient faire trop facilement. En relisant aujourd'hui cette histoire, je deviens moins sévère, même s'il reste peu probable que cette méthode puisse avoir du succès lors d'une réelle prise d'otage.
La seule péripétie inattendue de cette histoire est liée à cet indigène, Rahim, qui vient aider Lefranc au cours de sa guérilla. Il fait un peu penser à Cush, l'ami de Corto Maltese, mais son apparition est beaucoup plus brève et Jacques Martin ne nous apprend pas grand-chose à son sujet. Peut être que le format de 44 pages était trop court pour lui donner un rôle intéressant.

A vrai dire, ce Lefranc purement policier ne nous entraîne pas dans une intrigue captivante (on comprend dès le début comment cela va finir), et le récit a moins d'envergure que l'Ouragan de feu ou moins de finesse que le Mystère Borg. Il lui manque un peu d'ambiance mais il est tout de même bien dessiné et bien raconté. Gilles Chaillet traverse alors une bonne période et il crée un album totalement "martinien". Quand on considère d'ailleurs certaines aventures qui ont été dessinés plus tard, je pense que l'on peut placer l'Oasis dans la catégorie des réussites honorables.
Relisez-vous de temps en temps cet album ?

Au moment de sa parution dans Tintin, les détournements d'avion et les prises d'otages se multipliaient, et les gouvernements occidentaux donnaient une sensation d'impuissance. Cela exaspérait l'opinion publique et je pense que Jacques Martin devait partager le même sentiment. Il a certainement dû se faire plaisir en imaginant une parade à sa façon et en envoyant Lefranc remettre de l'ordre.

A l'époque, cette solution simpliste m'avait un peu agacé. Il me semblait également que l'invention technique (un banal fusil à lunette) manquait d'originalité, et que les pirates de l'air se laissaient faire trop facilement. En relisant aujourd'hui cette histoire, je deviens moins sévère, même s'il reste peu probable que cette méthode puisse avoir du succès lors d'une réelle prise d'otage.
La seule péripétie inattendue de cette histoire est liée à cet indigène, Rahim, qui vient aider Lefranc au cours de sa guérilla. Il fait un peu penser à Cush, l'ami de Corto Maltese, mais son apparition est beaucoup plus brève et Jacques Martin ne nous apprend pas grand-chose à son sujet. Peut être que le format de 44 pages était trop court pour lui donner un rôle intéressant.

A vrai dire, ce Lefranc purement policier ne nous entraîne pas dans une intrigue captivante (on comprend dès le début comment cela va finir), et le récit a moins d'envergure que l'Ouragan de feu ou moins de finesse que le Mystère Borg. Il lui manque un peu d'ambiance mais il est tout de même bien dessiné et bien raconté. Gilles Chaillet traverse alors une bonne période et il crée un album totalement "martinien". Quand on considère d'ailleurs certaines aventures qui ont été dessinés plus tard, je pense que l'on peut placer l'Oasis dans la catégorie des réussites honorables.
Relisez-vous de temps en temps cet album ?
Dernière édition par Raymond le Dim 10 Aoû - 23:30, édité 1 fois