Il me semble sinon que c'est surtout dans les
premiers albums que Jacques Martin introduit beaucoup d'explosions ou de cataclysmes, qui concluent généralement une longue aventure.
C'est manifeste pour Lefranc dès le
Mystère Borg, en 1965, dans lequel le danger d'une catastrophe reste surtout une menace latente. Axel Borg possède une souche microbienne pouvant déclencher une terrible épidémie mais il n'arrivera jamais à ses fins.
C'est encore plus évident dans
l'Arme absolue ! Jacques Martin conçoit une machine très sophistiquée pour déclencher des tremblement de terre mais on n'en voit que des plans sur papier. Il ne se passe ensuite pas grand chose et l'album reste plutôt une aventure intimiste.
Dans Alix également, les derniers albums de Jacques Martin montrent eux aussi peu de vrai cataclysme. Certes, on découvre un volcan sur le point d'entrer en interruption dans
les Proies du Volcan et il en résulte une image spectaculaire. Mais il ne se passe ensuite rien de grave.
Dans
l'Enfant grec, il n'y a pas de catastrophe, hormis peut-être la mort collective d'un groupe de savants réunis à Athènes. C'est un bel effet dramatique mais il n'y a rien de grandiose,
Et quand on arrive à
Vercingétorix, il n'y a presque plus de scène spectaculaire. Le seul moment légèrement épique est la fin de Vercingétorix lui-même, qui s'attaque tout seul à une légion de César. C'est assez grandiose mais également un peu dérisoire.
Les explosions et les incendies se trouvent donc surtout dans ce que l'on pourrait appeler les "albums de jeunesse" de Jacques Martin. A partir des années 60, les aventures de Lefranc ou Alix deviennent plus "posées" et les héros luttent essentiellement contre de potentielles "menaces".