Alix et les mégalithes

'A posteriori', les archéologues qui s'intéressent à cette période du mésolithique savent que en Bretagne armoricaine, de nombreux édifices mégalithiques ont été détruits, renversés par la religion romaine apostolique à une époque du Moyen-Âge afin que aucuns cultes polythéistes ne pussent leur être rendus.
'Alix Senator' se déroule au tout début du Haut Empire, il s'est donc écoulé un temps long de plus de deux mille ans. La scène sus-décrite plus haut a très bien pu se passer sur un site désormais disparu, ou peut-être sous les eaux de la mer, mon cher Raymond .

Magnifique couverture dans sa lumière dorée et son enceinte hivernale de géants !

Comme on pouvait s'y attendre, on retrouve de nombreux mégalithes dans le somptueux "Les cercles des géants". V Mangin T Démarez nous convient dès le début de cette aventure, en guise de mise dans l'ambiance, à une immersion introspective au sein de ces édifices mystérieux balayés par les vents du Noroît.

En (p19), nous apercevons un cromlech dénommé 'Le cercle du jugement'. Comme son toponyme l'indique, ce mégalithe matérialise très certainement le lieu des assemblées où s'y rendent pour partie la justice et où les prêtres et notamment les druides qui faut-il le rappeler rappeler, étaient des juristes et partant émettaient des jugements et rendaient la justice au nom de la civitas et de la communauté.

En (p47), nous visitons un autre cromlech à couloir, semble-t-il sur la plage. L'allée de menhirs jallonne l'entrée jusqu'à la chambre cultuelle du cercle de type 'Stonehenge'.

Je peux me tromper mais j'ai le sentiment que V Mangin a imaginé cette typologie de mégalithe pour les nécessités de son histoire. A ma connaissance, il n'existe pas de cromlechs à couloir, en revanche, il existe de nombreux dolmens à couloir.
La séquence finale (p47) est de toute beauté, V mangin et T Démarez ont décliné l'exercice en associant le mégalithe avec l'orichalque, ce métal légendaire des Atlantes, cela donne une nomenclature tout à fait étonnante et en définitive on a tous envie d'y croire.