Le Dieu sauvage est mon album préféré, et je vais bien sûr y venir.
Sinon, pour répondre à Dantec, je me doute bien que tous les lecteurs de ma génération ont vécu une évolution semblable, en passant gentiment des journaux aux albums. Il y a aussi eu cette formidable évolution de la BD vers un art plus adulte, qui a accompagné mon propre murissement, et c'était une chance incroyable.
Mais je continue pour l'instant ma petite progression chronologique.
En 1969, donc, j'avais 15 ans et j'avais parfois envie d'aller voir derrière le miroir. Je sentais qu'il y avait des auteurs derrière les BD que j'aimais et qu'elles pouvaient être abordées avec la même curiosité que la grande littérature.
Et c'est alors que le journal Tintin décida de lancer une rubrique intitulée "Qui fait votre journal ?". Elle offrait semaine après semaine des petits entretiens avec les dessinateurs vedettes de l'hebdomadaire, et tous les "grands" se sont pliés d'assez bonne grâce à cet exercice.
Jacques Martin fût interviewé lui aussi en 1969, bien sûr, et c'était la première fois que je voyais son visage. J'étais ravi, comme pour les autres interviews d'ailleurs, et j'ai finalement gardé un grand souvenir de cette série d'articles. Elle apportait peu d'informations importantes, certes, mais elle satisfaisait mon envie d'aller un peu plus loin et de connaître enfin les auteurs.
Petite remarque ! Il y avait deux "Jacques Martin" à l'époque, bien sûr, mais j'ignorais que ce nom désignais aussi un animateur de la radio et de la télévision. J'ai apprécié par la suite l'humoriste, mais au fond, il n'y a toujours eu qu'un seul "Jacques Martin" qui comptait pour moi. Et c'était bien sûr l'auteur d'Alix.
Sinon, pour répondre à Dantec, je me doute bien que tous les lecteurs de ma génération ont vécu une évolution semblable, en passant gentiment des journaux aux albums. Il y a aussi eu cette formidable évolution de la BD vers un art plus adulte, qui a accompagné mon propre murissement, et c'était une chance incroyable.
Mais je continue pour l'instant ma petite progression chronologique.
En 1969, donc, j'avais 15 ans et j'avais parfois envie d'aller voir derrière le miroir. Je sentais qu'il y avait des auteurs derrière les BD que j'aimais et qu'elles pouvaient être abordées avec la même curiosité que la grande littérature.
Et c'est alors que le journal Tintin décida de lancer une rubrique intitulée "Qui fait votre journal ?". Elle offrait semaine après semaine des petits entretiens avec les dessinateurs vedettes de l'hebdomadaire, et tous les "grands" se sont pliés d'assez bonne grâce à cet exercice.
Jacques Martin fût interviewé lui aussi en 1969, bien sûr, et c'était la première fois que je voyais son visage. J'étais ravi, comme pour les autres interviews d'ailleurs, et j'ai finalement gardé un grand souvenir de cette série d'articles. Elle apportait peu d'informations importantes, certes, mais elle satisfaisait mon envie d'aller un peu plus loin et de connaître enfin les auteurs.
Petite remarque ! Il y avait deux "Jacques Martin" à l'époque, bien sûr, mais j'ignorais que ce nom désignais aussi un animateur de la radio et de la télévision. J'ai apprécié par la suite l'humoriste, mais au fond, il n'y a toujours eu qu'un seul "Jacques Martin" qui comptait pour moi. Et c'était bien sûr l'auteur d'Alix.