Après Bobette, Bobine et Boby, Raymond Cazanave va continuer à dessiner diverses planches de BD, ainsi que des illustrations dans Lisette jusqu'au début de l'année 1942. Ensuite débute la deuxième "période d'éclipse" du dessinateur, qui va durer jusqu'à la fin de la guerre.
On ne sait pas vraiment ce que Cazanave a fait pendant cet intervalle "silencieux", qui prend fin au début 1946. Des auteurs postulent qu'il a travaillé dans une revue philatélique et qu'il y a dessiné des timbres. Cette hypothèse découle d'une affirmation difficilement vérifiable de Marijac. Ce dernier a en effet écrit dans les années 70 (dans la préface de l'album Capitaine Fantôme) que "avant de se consacrer à la bande dessinée, Cazanave travaillait pour une revue de collectionneurs de timbres dont il dessinait au petit poil les vignettes". Par déduction, on en a conclu que ce travail philatélique s'était passé pendant la guerre de 39-45.
Et c'est donc au début 1946 que Cazanave renoue avec la bande dessinée, en rencontrant Marijac. Les déclarations de ce dernier ne sont cependant pas très fiables, à mon avis, car sa préface est bourrée d'erreurs et d'approximations. Marijac décrit en effet Cazanave comme "un vieux colonial en retraite, ayant une femme malade à charge en ajoutant que c'était un de ces vieux sangliers solitaires que l'on rencontre par hasard au coin d'un bois. Tout cela est un peu du folklore ! De plus, la préface sous-entendait que Cazanave n'avait jamais travaillé dans la BD avant 1946, alors que ce dernier avait travaillé en même temps que Marijac pour le journal Pierrot, en 1938. Pourquoi de telles erreurs factuelles ? J'imagine qu'il y avait-là surtout une posture de la part de Marijac, qui cherchait à se donner le beau rôle. Ce qui est certain, en tout cas, c'est que cette préface a pendant un certain temps brouillé les pistes, et qu'elle a entretenu une légende injustifiée autour de Cazanave qui était avant tout (et j'imagine que vous serez d'accord avec moi) un artiste !
Ceci dit, je vous montre encore quelques planches isolées qui sont parues dans Pierrot entre 1940 et 1941. Pour moi, ce sont de véritables BD !
On ne sait pas vraiment ce que Cazanave a fait pendant cet intervalle "silencieux", qui prend fin au début 1946. Des auteurs postulent qu'il a travaillé dans une revue philatélique et qu'il y a dessiné des timbres. Cette hypothèse découle d'une affirmation difficilement vérifiable de Marijac. Ce dernier a en effet écrit dans les années 70 (dans la préface de l'album Capitaine Fantôme) que "avant de se consacrer à la bande dessinée, Cazanave travaillait pour une revue de collectionneurs de timbres dont il dessinait au petit poil les vignettes". Par déduction, on en a conclu que ce travail philatélique s'était passé pendant la guerre de 39-45.
Et c'est donc au début 1946 que Cazanave renoue avec la bande dessinée, en rencontrant Marijac. Les déclarations de ce dernier ne sont cependant pas très fiables, à mon avis, car sa préface est bourrée d'erreurs et d'approximations. Marijac décrit en effet Cazanave comme "un vieux colonial en retraite, ayant une femme malade à charge en ajoutant que c'était un de ces vieux sangliers solitaires que l'on rencontre par hasard au coin d'un bois. Tout cela est un peu du folklore ! De plus, la préface sous-entendait que Cazanave n'avait jamais travaillé dans la BD avant 1946, alors que ce dernier avait travaillé en même temps que Marijac pour le journal Pierrot, en 1938. Pourquoi de telles erreurs factuelles ? J'imagine qu'il y avait-là surtout une posture de la part de Marijac, qui cherchait à se donner le beau rôle. Ce qui est certain, en tout cas, c'est que cette préface a pendant un certain temps brouillé les pistes, et qu'elle a entretenu une légende injustifiée autour de Cazanave qui était avant tout (et j'imagine que vous serez d'accord avec moi) un artiste !
Ceci dit, je vous montre encore quelques planches isolées qui sont parues dans Pierrot entre 1940 et 1941. Pour moi, ce sont de véritables BD !