Désolé, Raymond, je ne suis pas d'accord. Il y a des guerres justifiables, sinon autant dire que les soldats du Débarquement étaient dans l'erreur de pauvres ignares. On ne va pas se lancer dans un cours de philosophie, mais la guerre a été parfaitement définie en 1813 par Clausewitz : "Ce n'est que la continuation de la politique par d'autres moyens". Réclamer la paix toutes affaires cessantes c'est donc réclamer la fin de la politique ! C'est aussi réclamer aux Ukrainiens de poser les armes, aux troupes démocratiques de laisser faire Daesh et Boko Haram avec les filles et les "impies", en 1940 c'est condamner à mort De Gaulle et applaudir Pétain. Comme parfaitement athée, je n'admets pas le dogme "Tu ne tueras point" : parfois il faut bien, non sans grand péril. D'ailleurs je respecte tout à fait la franchise du pétainiste Jean Giono s'expliquant en 1940, je le cite : "Oui, je refuse la guerre, parce que j'ai peur, je fais dans mon froc !" Peu de gens oseraient être aussi sincères. Et il y a des héros / héroïnes à travers les guerres, exemple Saint-Exupéry entre cent autres plus ou moins connu(e)s. J'ai un argument plus fort que tout cela, mais je préfère laisser là tout débat de fond.
Revenons aux BD : sans certaines valeurs épiques, qui apparaissent dans les conflits, que seraient-elles ? Un tissu de jérémiades et de lamentations. Est-ce l'attitude de notre cher Alix ? Non ; Bien sûr il dépasse le rôle de simple espion / agent de César, mais sans y échapper non plus. A mon avis, le meilleur auteur sur le thème "guerre" est Hugo Pratt, qui a dessiné tant de guerriers complexes, tourmentés, lâches ou héroïques, suicidaires ou opportunistes.
Et je me répète : l'album MP est scandaleux, surtout publié maintenant, comme exprès, en juin 2024, et ne ciblant que les Américains, en Normandie !! Il me donne envie de chanter :
"Si les Ricains n'étaient pas là,
Vous seriez tous en Germanie..."