Il est d'une évidence que la censure varie selon les époques. Je suis surpris par cette réédition, en 2012, de
L'école de biches de G. Levis.
Derrière ce pseudonyme évocateur, se cache l'auteur
Jean Sidobre qui avait notamment effectué des illustrations pour les éditions Hachettes dans la collection Bibliothèque verte puis Bibliothèque rose. Principalement Le club des cinq et Alice. qui sont destinées à un jeune et très jeune public.
Ce qui est intéressant dans cette réédition, c'est qu'un 2ème récit y est ajouté sous le titre suivi des
Jeunes filles modèles.
Mais pourquoi dans la première édition, le titre de l'histoire est
Les petites filles modèles?
Vous l'aurez certainement compris qu'il s'agit d'une adaptation parodique, pour adultes, du roman de la Comtesse de Ségur. Et c'est-là que ça peut amener à la discussion.
Résumé rapide du roman qui fait suite au
Les Malheurs de Sophie :
Au château de Fleurville, Camille et Madeleine sont deux « petites filles modèles » qui font la joie de leur maman. Hélas, il n'en est pas de même pour la pauvre Sophie... Battue, fouettée par sa méchante belle-mère, la malheureuse accumule les sottises.Pour l'adaptation de G. Lévis, vu que les principaux protagonistes sont des enfants, c'est une évidence que cette histoire traite de la pédophilie et de l'inceste. Que ce soit lors de l'intervention de la belle-mère, du jardinier, du cousin Eric, de Camille et Madeleine ou des jeunes garçons.
Pourquoi, est-ce que cette histoire n'est pas censurée, surtout à une époque où la pédophile est clairement intolérée? (Par opposition aux années 70, durant lesquelles, il y a eu l'apparition, certes marginale, de mouvances pro-pédophiles)
Est-ce, parce qu'ils 'agit d'une parodie "pornographique" de ce classique de la littérature?
Est-ce parce que G. Lévis Il va garder son style de dessin, élégant et rassurant, qu'il utilisait pour les collection Bibliothèque roses et Bibliothèque verte?
Quelle est la raison de cette modification du titre?
Qu'en pensez-vous?