J'ai récemment eu l'occasion de lire cet album grâce à un ami à qui on l'avait offert.
Dans l'ensemble, le dessin est très réussi, bien meilleur par exemple, que celui de Blanc-Dumont. Ralph Meyer louche du côté de Jean Giraud-Moebius, Christian Rossi et Michel Rouge, et l'on ne s'en plaindra pas.
Toutefois, l'autocollant sur la couverture présentant la série comme un nouveau western comparable à Blueberry est une sacrée tromperie sur la marchandise.
Si Meyer dessine bien, il faut relever qu'hormis quelques cases particulièrement riches, il élude souvent les difficultés. Il faut ouvrir un album de Blueberry et d'Undertaker et les feuilleter simultanément pour mesurer l'écart séparant les deux.
Chez Meyer, beaucoup moins de cases sur 44 planches, et dans l'ensemble, les vignettes sont moins détaillées, avec moins de décors, moins de perspectives difficiles. Pas mal d'artifices, chez Meyer, alors que Giraud donne toujours l'impression de n'avoir peur de rien, de ne jamais compter les heures qu'il faudra passer à la planche à dessin pour donner encore plus de force au scénario de Charlier.
Je dirais qu'au niveau de la narration, c'est un peu la même chose. Charlier en aurait à peine tiré un récit complet de 19 planches pour Super Pocket Pilote.
Dorison est un conteur habile, on le sent, mais son histoire n'a pas la densité de n'importe quel album de Charlier. On en est au contraire loin, très loin.
Sans forcément se référer aux célèbres cycles du Cheval de Fer, de Chihuahua Pearl, de l'Allemand Perdu, l'histoire de Dorison ne parvient même pas à se hisser au niveau du seul one-shot de Blueberry. Ni de Jim Cutlass (période Charlier).
Je me demande si le scénariste parvient à croire lui-même une seule seconde à ce qu'il raconte : un type dénommé Cusco décide de mettre fin à ses jours. Il ne supporte plus d'avoir une jambe gangrenée (par l'artérite, sans doute) et qu'on ampute inexorablement. Il souhaite emporter son or dans sa tombe en l'engloutissant préalablement !
Autrement dit, du grand n'importe nawak !
Quand on connaît la souffrance intolérable provoquée par les calculs rénaux (coliques néphrétiques générées le plus souvent par de "simples" amas de calcaire), ou encore par le plomb ingéré avec l'eau par exemple, l'inconfort que causent de minuscules arêtes de poisson, on se dit que le dénommé Cusco, après le premier "caillou" avalé ne pourrait même plus en ingérer un second. Il se tordrait de douleur et se tirerait une balle dans le carafon, puisque son intention est de mettre fin à ses jours.
Dorison et Meyer n'y vont pas avec le dos de la cuillère, puisqu'ils lui font ingurgiter une pleine assiette de pépites grosses comme des cerises ou des dés de 421, comme s'il avalait un tendre couscous ! A partir de là, j'ai poursuivi ma lecture jusqu'au mot fin, mais, dois-je le préciser, avec nettement moins de plaisir qu'au début.
Je lirai la suite si on me la prête ou dans une médiathèque. Pour l'instant, je n'ai guère envie de m'encombrer d'une nouvelle série.
L'éditeur aurait-il l'intention de confier la reprise de Blueberry à l'équipe Dorison-Meyer ? D'où l'autocollant ? En tout cas, il faudra un autre scénariste, si telle est l'intention inavouée.
Dans l'ensemble, le dessin est très réussi, bien meilleur par exemple, que celui de Blanc-Dumont. Ralph Meyer louche du côté de Jean Giraud-Moebius, Christian Rossi et Michel Rouge, et l'on ne s'en plaindra pas.
Toutefois, l'autocollant sur la couverture présentant la série comme un nouveau western comparable à Blueberry est une sacrée tromperie sur la marchandise.
Si Meyer dessine bien, il faut relever qu'hormis quelques cases particulièrement riches, il élude souvent les difficultés. Il faut ouvrir un album de Blueberry et d'Undertaker et les feuilleter simultanément pour mesurer l'écart séparant les deux.
Chez Meyer, beaucoup moins de cases sur 44 planches, et dans l'ensemble, les vignettes sont moins détaillées, avec moins de décors, moins de perspectives difficiles. Pas mal d'artifices, chez Meyer, alors que Giraud donne toujours l'impression de n'avoir peur de rien, de ne jamais compter les heures qu'il faudra passer à la planche à dessin pour donner encore plus de force au scénario de Charlier.
Je dirais qu'au niveau de la narration, c'est un peu la même chose. Charlier en aurait à peine tiré un récit complet de 19 planches pour Super Pocket Pilote.
Dorison est un conteur habile, on le sent, mais son histoire n'a pas la densité de n'importe quel album de Charlier. On en est au contraire loin, très loin.
Sans forcément se référer aux célèbres cycles du Cheval de Fer, de Chihuahua Pearl, de l'Allemand Perdu, l'histoire de Dorison ne parvient même pas à se hisser au niveau du seul one-shot de Blueberry. Ni de Jim Cutlass (période Charlier).
Je me demande si le scénariste parvient à croire lui-même une seule seconde à ce qu'il raconte : un type dénommé Cusco décide de mettre fin à ses jours. Il ne supporte plus d'avoir une jambe gangrenée (par l'artérite, sans doute) et qu'on ampute inexorablement. Il souhaite emporter son or dans sa tombe en l'engloutissant préalablement !
Autrement dit, du grand n'importe nawak !
Quand on connaît la souffrance intolérable provoquée par les calculs rénaux (coliques néphrétiques générées le plus souvent par de "simples" amas de calcaire), ou encore par le plomb ingéré avec l'eau par exemple, l'inconfort que causent de minuscules arêtes de poisson, on se dit que le dénommé Cusco, après le premier "caillou" avalé ne pourrait même plus en ingérer un second. Il se tordrait de douleur et se tirerait une balle dans le carafon, puisque son intention est de mettre fin à ses jours.
Dorison et Meyer n'y vont pas avec le dos de la cuillère, puisqu'ils lui font ingurgiter une pleine assiette de pépites grosses comme des cerises ou des dés de 421, comme s'il avalait un tendre couscous ! A partir de là, j'ai poursuivi ma lecture jusqu'au mot fin, mais, dois-je le préciser, avec nettement moins de plaisir qu'au début.
Je lirai la suite si on me la prête ou dans une médiathèque. Pour l'instant, je n'ai guère envie de m'encombrer d'une nouvelle série.
L'éditeur aurait-il l'intention de confier la reprise de Blueberry à l'équipe Dorison-Meyer ? D'où l'autocollant ? En tout cas, il faudra un autre scénariste, si telle est l'intention inavouée.