Fans de Pierre Brochard

Et la page 30 ! Fin de l'histoire !

Dantec a écrit:

2J a écrit:
Pour les planches des 2 Cathy ,comme je n'ai pas de scan à la maison je vais voir ce que je peux faire depuis le bureau :

J'Y SUIS (et je commence à y arribver )
à noter d'ailleurs qu'il existe une troisiéme histoire , en anglais , non traduite dont nul n'a encore eu la fin (même Datadox qui a TOUT en double ! )
Voici le dernier état de ses recherches :
Girls' Crystal du 15.10.1960 au 25.2.1961: Lost Memory Girl [France: Cathy Spécial n°7 (Le Cœur de Naples + L'Homme à la chevalière d'or)]
- Girls' Crystal du 3.6.1961 au 5.8.1961: Holiday in Venice [France: début seulement dans Juanita n°24 (Séjour à Venise)]


- Schoolgirls' Picture Library 160 (réédité dans June and School Friend and Princess Library 454): School on a Liner [France: Cathy n°41 (Une école en mer)]
- Schoolgirls' Picture Library 169 (réédité dans June and School Friend and Princess Library 458): The Scheme That Shook the School (crayonnés seulement ?) [France: Cathy n°42 (Le Plan qui fit trembler l'école)]

Je vais essayer de trouver ce dernier que je ne connaissais pas encore .

Je l'ai commandé mais pas encore reçu !

Merci bcp, je suis vraiment impatient d'en voir plus, car j'avoue que je n'ai jamais eu vent de Cathy ou de Juanita, et encore moins de Girls'Crystal ou de Schoolgirls' Picture Library : qu'est-ce que notre PB national est allé faire de l'autre côté du Channel dans la galère de cette perfide Albion grosse consommatrice de comics en strips mais allergique aux BD continentales?!

Je n'arrive pas à afficher...
Essayons comme ça :


Marche pas !
Réessayerai demain

J'ai encore un petit bonus, qui provient du N° 9 de Cœurs-Vaillants en 1960. J'ai découvert ça par hasard en faisant les scans. C'est un numéro "spécial an 2000" qui contient 5 ou 6 pages futuristes. Les dessinateurs y imaginent ce que deviendra CV en 2000 et Brochard y apporte sa petite contribuation.

Ce supplément "an 2000" est en fait imprimé au format demi-planche, l'ensemble des pages pouvait être découpé et plié en deux pour devenir un mini-journal Cœurs-Vaillants. Voici d'abord la couverture de ce mini-numéro dessinées par Brochard.



Et puis, la dernière page de ce "mini CV" présente bien sûr une planche d'Alex et Euréka, sensée être le 82ème épisode, dans lequel tous les personnages ont 40 ans de plus. Les voitures sont devenues volantes, mais les personnages n'ont psychologiquement pas beaucoup changé.



On se trompe toujours, quand on essaie d'imaginer l'avenir.  

Dantec l'avait déjà mis au post 140

Alors, je supprimerai ce doublon !

Mais non !

Raymond a écrit:Et la page 30 ! Fin de l'histoire !

Un grand merci à Raymond pour avoir publié cette histoire à l'intention de ceux (les bienheureux!) qui ne la connaissaient pas encore : c'est le plus bel hommage qu'on pouvait rendre au duo Brochard-Hempay, qui a signé là une grande BD. Les lecteurs du forum sont assez experts sans qu'il soit besoin d'en rajouter dans l'analyse, mais je voudrais tout de même insister sur quelques points qui ne sautent peut-être pas aux yeux dès la première lecture :

- d'abord, toute l'histoire se déroule sur une seule journée, qui se déroule quasiment en temps réel sous nos yeux; il y a une seule ellipse de temps, au tiers de l'histoire (page 11) : "Et les heures, la journée passe..."

- les 2 "méchants" apparaissent dès la première vignette, on apprend à la sixième que le trompettiste Jérémie Valbon est leur complice, et ce qu'ils cherchent nous est révélé par le père d'Alex dès la 2ème vignette de la seconde page; autrement dit, ce qui importe dans l'histoire n'est pas le qui ou le quoi, mais le comment - ce qui laisse toute la place à l'action : comment Alex et Eurêka (et non pas Lestaque : il est cantonné ici dans son rôle de faire-valoir comique - il retarde toujours d'une diligence - et de gaffeur en chef - c'est parce qu'il parle trop que Jérémie Valbon apprend le nom de celui qui détient les plans du J.V.6) vont-ils déjouer les manigances des méchants?

- le destin bascule du côté des "gentils" exactement à la moitié de l'histoire, lorsqu'Eurêka - eurêka! - trouve l'artifice employé par Jérémie Valbon pour indiquer à ses complices la table de l'ingénieur Grimaud - et quel artifice! Il fallait que ce complice soit un trompettiste de jazz pour improviser un message en morse dans le chorus de son "tube" Stars in my head... L'histoire ne s'appelle pas pour rien "Le trompettiste du Strasbourg-Paris" (et non pas "l'affaire du JV6" ou "ramdam au Congès de l'IGA"!) : on en oublie que le MacGuffin - les plans du JV6 cachés dans la doublure d'une veste - ne tient vraiment qu'à... un fil.

Je joins ci-dessous un petit montage qui monte comment Brochard et Hempay parviennent à rendre littéralement "visible" le message de Jérémie Valbon, en marquant la différence, dans les notes des phylactères, entre la musique indifférenciée qu'on entend (vignettes 10-IV-2 et 12-II-2) et celle, très ordonnée, qu'on écoute (vignettes 14-IV-1 pour le chorus original et 14-IV-3+15-I-2 pour le chorus improvisé indiquant la table 4).



- la séquence qui suit immédiatement, et qui est celle de la recherche et de l'arrestation de Jérémie Valbon, dure 6 pages, pendant lesquelles le suspense est entretenu avec un découpage digne des meilleurs Hitchcock : je peux témoigner que, pendant 6 semaines, j'ai attendu avec une impatience accrue la fin de la leçon hebdomadaire de catéchisme pour découvrir la dernière page de Cœurs Vaillants... Je me souviens d'ailleurs avoir choisi cet exemple pour illustrer le mot "découpage" dans une intervention que j'avais faite en collège sur le vocabulaire de la BD.



- signalons enfin les dialogues ciselés : pas un mot ne manque, et pas un mot n'est de trop. Ceci expliquant peut-être cela, ces dialogues sont repris intégralement (sauf erreur : il faudra que je prenne le temps de vérifier) dans la version audio. J'ai encore dans les oreilles les répliques entendues le jour de Noël 1959 en écoutant chez mon voisin les 10 petits disques du trompettiste qu'il venait de recevoir en cadeau : "Loubiet est notre homme, tant pis pour lui!", "Tu ne sais pas ce que tu fais, inspecteur Lestaque...", "Coquin de sort, Perrot, si tu bouges, ça va te coûter cher!"...

2J a écrit:Qui plus est la roue avant droite écrase un peu le haut de la case du dessous

Oui, j'ai toujours été fasciné par cette planche 22 (y compris par la petite vignette III-3, muette et sans cadre), sans trop savoir pourquoi.
En la revoyant ici, j'ai eu l'idée d'y appliquer l'analyse géométrique appliquée par un certain Frank Santoro, du blog "The comics journal", à la page 13 du Sceptre d'Ottokar -> voir le post 96 de la discussion "Trouvailles autour de Tintin" - sur lequel les lecteurs avaient passé un peu vite à mon avis.

Voici ci-dessous ce que ça donne pour la page 22 du trompettiste, et je trouve que c'est assez bluffant :



- toute l'action (la découverte d'Alex et Eurêka cachés dans la Mercédès) est effectivement concentrée dans l'intersection des deux cercles,
- Alex et Eurêka, au moment où on les découvre, se trouvent exactement au centre du premier carré,
- on les retrouve après leur découverte exactement au centre du second carré,
- la séquence du bas (de liaison avec la page suivante) est complètement centrée sur la 2CV,
- etc...

Ce que nous dit Frank Santoro, si j'ai bien compris, est que ce type d'analyse permet de mettre en lumière "l'harmonie" qui existe dans une (bonne) planche de BD, harmonie qui n'est pas sans analogie avec une partition musicale - et que, même si le (ou les) auteur(s) n'utilise(nt) pas toujours sciemment les techniques de l'analyse géométrique, les meilleurs d'entre eux savent "jouer d'oreille" la partition de la planche.
Le trompettiste est donc une BD "musicale" dans toutes les dimensions...

Bonjour
Oui. Merci à Raymond d'avoir publié l'histoire . J'espère que les reliures n'ont pas trop souffert d'une ouverture forte et forcée ?
Cordialement
Éleanore

Et merci à Dantec pour ses commentaires qui magnifient l'histoire.

Ah te voilà de retour Dantec,content de te retrouver,toujours aussi précis dans tes analyses...

peronnette a écrit:Ah te voilà de retour Dantec,content de te retrouver,toujours aussi précis dans tes analyses...

... que je ne peux mener à terme qu'avec ta précieuse collaboration d'archiviste! Je crois que tu vas bientôt te régaler avec le projet de 2J concernant Zéphyr - dans lequel j'ai l'intention aussi de mettre mon grain de sel - avant d'aller faire un tour du côté d'Erik : comment ne pas être ZEF quand on vit e penn ar bed !?

En même temps Zéphyr je connais par coeur,mais ça fait toujours plaisir de le revoir.....

Joli travail Ma curiosité a été poussée jusqu'à écouter le passage du morceau à la trompette sur le disque mais mes faibles connaissances en morse se sont montrées déficientes.
Quant à Zéphyr cela commence bien avec cette rare illustration issue d'un agenda (que j'ai bien eu du mal à retrouver pour remplacer celui de mon abonnement à cette époque)

Content de de voir ici Fripon !

Devinez pourquoi je mets cette demi-planche dans le topic "Pierre Brochard"...?

Parce qu'elle est dessinée par Pierre Brochard, je pense.

En tout cas le lettrage est de lui ! Sûr !

Eh oui, bien vu 2J, on reconnaît Brochard avec une quasi certitude grâce au lettrage - mais au lettrage des trois récitatifs, pas à celui des bulles...
Cette BD a paru dans Pilote en 1969, sur un texte de son complice habituel Pelaprat. Voici la première demi-planche de cette BD humoristique :

N° 479 ...
Tu nous mets les 6 planches s'il te plait ?

2J a écrit:N° 479 ...
Tu nous mets les 6 planches s'il te plait ?

Aïe... Je ne les ai pas (les scans, j'entends) ; mon numéro de Pilote n'est pas chez moi, il faudrait donc que je remette la main dessus ; et enfin je suis plutôt débordé (j'ai pour habitude de "travailler" mes scans pour montrer sur Internet un travail propre, ou du moins le plus propre possible, en nettoyant les pliures, taches, etc. et en rendant le papier blanc ou le plus blanc possible, ça prend à chaque fois du temps ; je n'avais pas fait cette corvée pour mon site jmcharlier.com, parce que ça aurait été un travail supplémentaire énorme vu la quantité de visuels qui y figurent, je le regrette).
J'avais ces deux visuels prêts sur mon disque dur, et seulement eux, aussi je les ai envoyés. Mais si quelqu'un a le reste chez lui, je préférerais qu'il fasse les scans. Ou alors il va falloir que j'aie un moment libre, et ce n'est peut-être pas demain la veille...
Cela dit, je trouve que cette BD particulière n'est pas à la gloire de Brochard. Son style est fort différent de son style habituel, et Pelaprat son scénariste travaillait à l'époque pour Pilote pour faire, comme toute l'équipe du magazine, des BD humoristiques, mais dans un sens sarcastique et critique de la société. Je me demande si Brochard ne s'était pas un peu forcé pour faire ça...?

C'est son seul travail recensé dans

et je ne l'avais même pas repéré !
Si quelqu'un d'autre...

Je possède ce numéro de Pilote et je m'en occuperai … dès que je pourrai !

..................RAY