Le cinquiéme (et probablement ultime) tome de
Roma est sorti ce week-end !
Le récit se passe pendant le règne de Constantin, à une époque où les chrétiens n'étaient plus franchement persécutés, mais restaient quand même toujours mal vus. On retrouve là un thème cher à Gilles Chaillet (la christianisation de l'Empire Romain) qui a été longuement illustrée dans sa mini-série intitulée "la Dernière Prophétie".
L'histoire poursuit bien sûr la "saga du Palladium", cette statue sacrée et maudite qui menace la ville éternelle de destruction dans le cas où elle ne serait plus régulièrement honorée. Les familles Léo et Aquilia, qui sont gardiennes du secret, ont cependant évolué et tendent à s'éloigner des traditions de leurs ancêtres.
On relève que les grands événements historiques sont moins présents dans cet épisode, mais cela rend en fait l'intrigue plus équilibrée. Les personnages s'affrontent surtout à propos de la montée en puissance du christianisme, et cette période conflictuelle, qui précède de peu la conversion de l'empereur Constantin, est décrite avec vraisemblance.
Une série de meurtres attise les haines entre chrétiens et romains traditionnels, et les scénaristes nous proposent une sorte de "whodunit" antique. Tout ceci se passe dans une Rome impériale dont l'ambiance est bien restituée. Les décors urbains sont réussis et Régis Penet nous livre un excellent travail graphique.
C'est donc avec un bon album que se termine cette mini-série, et ceci réveillera peut être quelques regrets. Relevons que l'album se termine avec une fin tout à fait ouverte, et qu'une suite aurait tout à fait sa place si l'éditeur devait changer d'avis.