J’en reviens toujours à Bob Morane, dont Henri Vernes disait – après en avoir pondu plus de 200 romans – « Chaque aventure a sa logique interne ». Bob a retrouvé l’Atlantide deux fois, Mu une demi-douzaine de fois, et rencontré des dinosaures une vingtaine de fois… sans que l’auteur ait jamais cru devoir mettre une note de bas de page renvoyant aux précédents opus. Quant à la logique interne de la saga martinienne, oublions-là, déjà que depuis le décès du Maître, d’autres scénaristes ont pris les commandes. L’IBERE aussi, par exemple, fait référence à des batailles bien précises de la guerre civile (Ilerida en 49 et/ou Munda en 45, si ma mémoire ne me trahit pas – sorry, je suis en train de déménager et mes Alix sont déjà en cartons et transférés…).
Je partage l’avis de Jacky-Charles qui préfère s’en tenir à la sortie chronologique des albums, notre archéologue spatio-temporel qu’est Alix voyageant dans une antiquité fabuleuse qui se construit au gré des opportunités s’offrant à l’auteur ou, maintenant, « aux auteurs ». Au cours d’un voyage en Ecosse Marc a flashé sur la Bretagne romaine et vu la série-docu BBC « Britannia ».
Et il a rattaché cette envie où il pouvait. C’est-à-dire à l’expédition de César en 54.
Martin ne travaillait pas autrement quand, par exemple dans IORIX LE GRAND, il plaçait en Gaule des fortifications hellénistiques qui n’y ont jamais existé, mais dont Jean-Pierre Adam lui avait parlé (voyez de Adam son Architecture militaire grecque, publiée quelques années plus tard chez Picard). Travaillant au coup par coup, Martin se souciait fort peu de la cohérence historique, même s’il aimait à affirmer le contraire.
Je me rappelle avoir vu chez lui les premières planches des BARBARES, et tout de suite, découvrant son Altus Rhenus je lui ai dit : « Tiens, on dirait Xanten. » Je venais d’en visiter le Parc archéologique quinze jours plus tôt. Naturellement, il m’a juré ses grands dieux qu’il n’en était rien ; mais un ou deux mois plus tard, Moralès m’a incidemment confirmé qu’il s’était bien inspiré de Xanten (Castra Vetera). Il faut tout de même se dire que lesdites constructions sont du IIIe s. après JC, que César ni aucun de ses lieutenants n’ont construit en dur – mais que Martin, pour les besoins de son scénario, avait - tout simplement - besoin d’imaginer une super-forteresse romaine.
Enfin, pour répondre à Raymond : Cassinos est-il bien Cassivellaunos etc. ?, je comprends bien son raisonnement, mais– ayant participé à la rédaction du dossier de presse – je tiens de bonne source que le raccourcissement des noms gaulois obéissait à un simple impératif économique dans le remplissage des phylactères.
Je partage l’avis de Jacky-Charles qui préfère s’en tenir à la sortie chronologique des albums, notre archéologue spatio-temporel qu’est Alix voyageant dans une antiquité fabuleuse qui se construit au gré des opportunités s’offrant à l’auteur ou, maintenant, « aux auteurs ». Au cours d’un voyage en Ecosse Marc a flashé sur la Bretagne romaine et vu la série-docu BBC « Britannia ».
Et il a rattaché cette envie où il pouvait. C’est-à-dire à l’expédition de César en 54.
Martin ne travaillait pas autrement quand, par exemple dans IORIX LE GRAND, il plaçait en Gaule des fortifications hellénistiques qui n’y ont jamais existé, mais dont Jean-Pierre Adam lui avait parlé (voyez de Adam son Architecture militaire grecque, publiée quelques années plus tard chez Picard). Travaillant au coup par coup, Martin se souciait fort peu de la cohérence historique, même s’il aimait à affirmer le contraire.
Je me rappelle avoir vu chez lui les premières planches des BARBARES, et tout de suite, découvrant son Altus Rhenus je lui ai dit : « Tiens, on dirait Xanten. » Je venais d’en visiter le Parc archéologique quinze jours plus tôt. Naturellement, il m’a juré ses grands dieux qu’il n’en était rien ; mais un ou deux mois plus tard, Moralès m’a incidemment confirmé qu’il s’était bien inspiré de Xanten (Castra Vetera). Il faut tout de même se dire que lesdites constructions sont du IIIe s. après JC, que César ni aucun de ses lieutenants n’ont construit en dur – mais que Martin, pour les besoins de son scénario, avait - tout simplement - besoin d’imaginer une super-forteresse romaine.
Enfin, pour répondre à Raymond : Cassinos est-il bien Cassivellaunos etc. ?, je comprends bien son raisonnement, mais– ayant participé à la rédaction du dossier de presse – je tiens de bonne source que le raccourcissement des noms gaulois obéissait à un simple impératif économique dans le remplissage des phylactères.