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La chute d'Icare

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rbo
jfty
Jacky-Charles
Lion de Lisbonne
Raymond
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16La chute d'Icare - Page 2 Empty Re: La chute d'Icare Jeu 22 Oct - 18:50

Raymond

Raymond
Admin

Lion de Lisbonne a écrit:
Michel Jacquemart a écrit:
jfty a écrit:merci pour cette analyse,Jacky-Charles,très interressante La chute d'Icare - Page 2 Icon_biggrin
je peux juste, en complément,vous conseiller de vous procurer le petit livre sorti aux éditions"point-images" en 2002 dans la série carnets de croquis où
vous retrouverez les commentaires de J.Martin et de R.Morales sur la conception de cet album La chute d'Icare - Page 2 419400
Très bonne lecture!  La chute d'Icare - Page 2 Icon_wink

C'est vraiment un livre très intéressant La chute d'Icare - Page 2 Icon_exclaim La chute d'Icare - Page 2 Icon_biggrin
Dommage qu’il n’y a pas d’autres pour les autres aventures d’Alix La chute d'Icare - Page 2 Icon_exclaim La chute d'Icare - Page 2 Icon_sad

Vous évoquez certainement ce petit fascicule, avec l'interview réalisé par Michel Jacquemart lui-même.  Wink

La chute d'Icare - Page 2 Icario13



Dernière édition par Raymond le Jeu 28 Aoû - 19:05, édité 1 fois


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17La chute d'Icare - Page 2 Empty Re: La chute d'Icare Dim 1 Déc - 12:46

Tarmac

Tarmac
vieux sage
vieux sage

En relisant la chute d'Icare, je n'ai pu m'empêcher cette réflexion sur les forteresses, les remparts, décors sinon prégnants du moins omniprésents dans les albums d'Alix tels que Altus rhenus dans "Les Barbares" , les remparts de la cité dans "Iorix le Grand", de Priène dans "Le cheval de Troie" et je me demandais s'il n'y avait pas inconsciemment une facheuse tendance à répéter et reproduire des anachronismes sur l'architecture militaire. Certes, les romains étaient maîtres dans l'art des fortifications et de la poliorcétique, pour autant quand on y regarde de plus près, on sait que l'architecture du mur d'Aurélien ou d'Hadrien est largement postérieure à la période républicaine d'Alix. Mon propos, du reste, a probablement déjà été abordé dans d'autres topics. Mais relisant et scrutant les détails des remparts d'Icarios P3, P10, P13, P8 notamment, je me dis que nous sommes plus en présence d'une architecture médiévale digne des forteresses féodales de Jehn. No 

18La chute d'Icare - Page 2 Empty Re: La chute d'Icare Dim 1 Déc - 13:44

Raymond

Raymond
Admin

Pour la Chute d'Icare, les remparts devraient plutôt être de type grec. Wink 

Sinon, je ne suis pas un spécialiste de l'architecture, mais je ne partage pas tes réserves. D'une part, les grecs construisaient bien des cités entourées de murs de pierre, tout comme les romains ou d'autres nations de l'Antiquité. D'autre part, à l'époque où cet album a été dessiné, Jacques Martin surveillait de près la véracité des décors qui étaient dessinés dans ses albums. J'ai peine à imaginer que cette cité soit mal conçue.

Il faut relever que la conception et la "construction" de cette cité imaginaire a bien été expliquée par Rafael Morales dans l'interview du petit album Icarios. Cette ville s'inspire en fait du modèle de certaines villles grecques comme Millet ou Priène. study 

La chute d'Icare - Page 2 Icario10

Morales reconnait cependant que le plan général d'Icarios a bien été imaginé par Jacques Martin lui-même, en fonction de ce qui se faisait à l'époque. C'est une sorte de ville idéale, où il fait bon vivre, mais elle respecte en principe les critères de l'architecture grecque (tout comme la fameuse cité-forteresse du Dernier Spartiate, d'ailleurs).


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19La chute d'Icare - Page 2 Empty Re: La chute d'Icare Dim 1 Déc - 14:46

Tarmac

Tarmac
vieux sage
vieux sage

Pour les remparts dans "La chute d'Icare" ceux-ci sont grecs, effectivement Raymond.
C'est simplement une réflexion d'ordre global.
Par exemple, pour le cas de "Iorix le Grand" je ne pense pas que la cité gauloise ait pu avoir des fortifications en pierre. Quand on imagine un oppidum gaulois au moment de la guerre des Gaules, ça ne correspond pas. Je peux me tromper, et là on entre dans une question de spécialiste, que je ne suis pas.grr2 
Pour la question de Sparte, quand on lit "la guerre du Péloponèse" de Thucydide, on s'aperçoit que Lacédémone n'avait pas de murailles. Celles-ci étaient étrangères à la mentalité des spartiates, puisque leur poitrine constituait déjà la muraille de Sparte.
Idem pour "Les barbares", je crains qu'il n'y ait des anachronismes sur la forteresse d'Althus rhenus.scratch scratch 
Un spécialiste tel que Ajax Very Happy devrait pouvoir nous en dire davantage et nous éclairer.

20La chute d'Icare - Page 2 Empty Re: La chute d'Icare Jeu 28 Aoû - 19:10

Raymond

Raymond
Admin

Une petite analyse de l'album sur le blog "argoul", avec beaucoup d'illustrations.

Malheureusement, les images agrandies qui accompagnent le texte ne sont pas flatteuses pour le dessinateur. Crying or Very sad

http://argoul.com/2011/10/15/alix-la-chute-d%e2%80%99icare/


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21La chute d'Icare - Page 2 Empty Re: La chute d'Icare Jeu 1 Déc - 13:19

AJAX

AJAX
grand maître
grand maître

Tarmac a écrit:Pour les remparts dans "La chute d'Icare" ceux-ci sont grecs, effectivement Raymond.
C'est simplement une réflexion d'ordre global.
Par exemple, pour le cas de "Iorix le Grand" je ne pense pas que la cité gauloise ait pu avoir des fortifications en pierre. Quand on imagine un oppidum gaulois au moment de la guerre des Gaules, ça ne correspond pas. Je peux me tromper, et là on entre dans une question de spécialiste, que je ne suis pas.grr2
Pour la question de Sparte, quand on lit "la guerre du Péloponèse" de Thucydide, on s'aperçoit que Lacédémone n'avait pas de murailles. Celles-ci étaient étrangères à la mentalité des spartiates, puisque leur poitrine constituait déjà la muraille de Sparte.
Idem pour "Les barbares", je crains qu'il n'y ait des anachronismes sur la forteresse d'Althus rhenus.scratch scratch  
Un spécialiste tel que Ajax Very Happy devrait pouvoir nous en dire davantage et nous éclairer.

C’est seulement aujourd’hui que j’ouvre ce topic que j’avais zappé. Merci pour ton appréciation flatteuse, Tarmac (tu bois quelque chose ? Ouzo ou retsina ? ou une petite métaxa ?). Parmi tous les échanges dans ce topic je retiens le tien car il est un des plus récents et qu’en outre il résume bien toute la problématique ici traitée, du moins pour l’architecture.

Les fortifications d’IORIX LE GRAND sont tout-à-fait fantaisistes en Gaule au Ier s. av. n.E. (et le resteront pendant les siècles suivants). En fait Martin y a transposé des croquis fournis par Jean-Pierre Adam, occupé à écrire L’ARCHITECTURE MILITAIRE GRECQUE, qui sortira en librairie quelques années plus tard chez Alcide Picard (1982). Adam, qui fouillait le site de Pydna en Lycie, était entré en contact avec Martin à propos de sa forteresse imaginaire du DERNIER SPARTIATE. C’est aussi lui qui, ayant étudié quelque 300 stèles funéraires de légionnaires romains, modifiera la vision martinienne des équipements militaires à l’époque de César. Jusqu’alors Martin dessinait des cuirasses segmentées popularisées par l’imagerie du XIXe s. A partir de VERCINGETORIX, donc, Martin changera d’épaule son pilum !

Je n’insisterai pas sur sa divergence de vue avec Adam à propos de l’Acropole d’Athènes dans L’ENFANT GREC !!!

Donc, pour les fortifications de la fictionnelle Icarios, ce sont encore les dessins d’Adam qui ont inspiré Moralès. Comparez avec IORIX LE GRAND et vous verrez… Je viens de relire la petite plaquette-interviewes de Martin et Moralès, « Icarios » publiée par J.V.D.H., qui n’aborde pas cette question des sources.

Pour LES BARBARES, Moralès s’est inspiré de celles de Xanten (sur le Rhin), qui sont du IIIe s. de n.E., et qui ont été reconstituées par l’Archäologischer Park de Xanten. Moralès me l’a confirmé. Je n’insisterai pas… De toute manière aucun castrum en dur n’a été construit par les troupes césariennes en Gaule ni en Germanie, mais uniquement en bois et levées de terre. Nous sommes ici en pleine uchronie, comme en témoigne du reste la suggestion que les Romains auraient pu recourir à des chars à faux porteurs d’archers. Bien sûr, ce n’est qu’une BD, une fiction.


Pour la forteresse spartiate, il s’agit d’un lieu imaginaire et, en fait, fort peu spartiate. Plutôt une résurgence globale de la Grèce classique, qui emprunte aussi à Athènes. Dans la bouche du général Alcidas, un même phylactère applique à Enak deux concepts très différents : l’un est athénien (métèque), l’autre spartiate (hilote). Dans l’antiquité, c’étaient deux choses tout à fait différentes; mais le discours populiste des années ’30 en a altéré le sens.

J’ajouterais encore que la forteresse encadre un grand temple d’Athéna et que – bien qu’il y ait eu sur l’acropole de Sparte un temple d’Athéna Chalcioecos –  on aurait pu espérer plutôt un temple d’Artémis Orthia, plus emblématique avec ses rites de flagellation des jeunes garçons spartiates…



rbo a écrit:Pompée décime les pirates en  Méditerranée en 66 Av JC.
Le grand pompée meurt en 48 Av JC .

On voie les pirates dans la chute d'Icare,alors ça se passe avant 66 Av JC,mais en 66 Jule César est questeur en espagne,il est pas empereur.

Raymond a écrit:Jacky-Charles a répondu à cette question, RBO.

Je reprend ce qu'il écrit au sujet des pirates :
On sait que Pompée avait éradiqué ceux-ci une vingtaine d'années auparavant, mais le marin qui transporte Alix paraît d'un avis contraire. Quelques uns lui avaient-ils échappés, ou bien en avait-il gardés libres afin de s'en servir pour ses ambitions ? D'après le dialogue, sa complicité est bien avérée. Dans ce cas, son but n'aurait rien de mystérieux : s'enrichir encore et enrichir les pirates sur le dos de la République romaine, et sans doute aussi entretenir dans la région une certaine insécurité qui justifierait une nouvelle intervention de sa part, fructueuse si possible. Cette hypothèse semble tout devoir à l'imagination de l'auteur, mais quoi qu'il en soit, les pirates seront encore bien là dix ans plus tard lorsque le fils de Pompée ( celui qui survit à la fin de l'Ibère ), maître de la flotte romaine, aura recours à eux de -40 à -36, pour pratiquer une guerre de course dans le cadre de la guerre civile.

La piraterie était un fléau endémique en Méditerranée. Vers 76-75, César lui-même, voyageant vers Rhodes, en fut la victime. Il s’en vengea en recrutant quelques mercenaires et les faisant ensuite illégalement crucifier (cette prérogative appartenant au magistrat en charge de cette zone).

En 67 et en trois mois, Pompée a effectivement éradiqué la piraterie en Méditerranée, en vertu de l’imperium à lui conféré par la Lex Gabinia (imperium obtenu grâce à l’action conjuguée de Jules César et du tribun du peuple T. Labienus). Mais Pompée n’extermina pas systématiquement les pirates, qui étaient souvent des gens par la misère acculés à cette extrémité. Ainsi Pompée refusa de massacrer ou réduire en esclavage 20.000 d’entre eux qu’il assigna à repeupler certaines villes de Cilicie ainsi que Dyme dans le Péloponnèse (Eric TEYSSIER,  Pompée, l’anti-César, Perrin, pp.164-165).

Au cours de cette campagne il y eut aussi une situation ridicule où, pour une question de préséance (Pompée remplaçant Q. Caecilius Metellus Creticus [ancien consul] par un de ses légats, L. Octavius), Octavius donc fut amené à prendre juridiquement la défense de pirates crétois que la fureur de Metellus voulait crucifier (TEYSSIER, op.cit., pp.166-167).

Ajoutons qu’après la mort de son père, ainsi que l’a noté Jacky-Charles, son fils Sextus Pompée – n’ayant d’autre choix – devint lui-même un « pirate » opposé au triumvirat Octave-Lépide-Antoine. J’en ai parlé ici : https://lectraymond.forumactif.com/t1205p75-l-or-de-saturne#78986
Martin aura voulu broder là-dessus, mixer tout ça pour imaginer LA CHUTE D’ICARE, histoire sans doute de pouvoir y inclure les agents pompéiens qu’étaient Arbacès, l’éternel « méchant » de la saga alixienne, et son complice Numa Sadulus (p.27, 3e v.).


Détail amusant, l’opportuniste gouverneur de Délos, Q. Arenus (ancien partisan de Pompée passé à César) mentionne que Pompée s’apprête à mener une expédition contre les pirates : nous serions donc en 67. Or à l’époque, César était plutôt l’allié de Pompée, qu’il tentait de rapprocher de son ami Crassus en vue de fonder un triumvirat (en 60). Et Alix, qui entre dans l’Histoire-BD en 53, devait n’être qu’un nourrisson. On voit bien que le scénario mixe différents éléments épars pour créer sa propre logique, mais ce qui me gêne c’est que le lecteur non averti en retiendra que Pompée menait un double jeu avec les pirates – moi j’aurais préféré qu’on évoque sa magnanimité.


(Ici, je préfère ignorer la mention d’un « proconsul Brutus » en route pour Rome (p.39, 1ère v.). S’il s’agit bien du Brutus auquel tout le monde pense, ce fut après le meurtre de César qu’à Athènes il prit de contrôle d’une flotte romaine retour d’Asie. [À ce moment Brutus est préteur de la Cyrénaïque par la grâce d’Antoine (A. BERNET, Brutus, p.253).] Pas davantage je ne retiendrai l’image d’une Julia en cuirasse qui me fait songer à Fulvia, l’épouse de Marc Antoine, lors de la guerre de Préneste. À l’évidence, le scénario est un patchwork. Ce qui justifie qu’aucun incipit ne mentionne de date, et c’est mieux comme ça. Alix reste dans sa bulle temporelle.)


Raymond a écrit:

La chute d'Icare - Page 2 Icario11

Ces images n'ont pas été inventées. Il doit y avoir des ruines assez magnifiques, je suppose.  Rolling Eyes

Cette reconstitution du Temple d’Apollon à Délos m’a toujours bien fait rire. Elle est à peu près aussi grecque que Macchu Pichu ! Le malheur est qu’elle revient à plusieurs reprises dans Alix, notamment L’ODYSSEE D’ALIX, LA GRÈCE/1 et LE CHEVAL DE TROIE.
En fait, elle se base sur une reconstitution de l’architecte Henri-Paul Nénot (1882) publiée dans le catalogue Paris-Rome-Athènes (a). Page 258 de cet ouvrage, on peut lire : « Restauration (…) inexacte en de nombreux points. (…) ; L’Académie lui adressera d’assez durs reproches : « il ne fournit aucun élément justifiant la plus grande partie de la restauration » et « ne donne pas d’indications assez précises » (Rapport). »
On peut lire encore : « Nénot imagine ici un sanctuaire hors du temps où se côtoient des monuments de toutes les époques » (b).


Ces colonnes historiées font davantage référence à l’Egypte pharaonique qu’à l’art hellénique. Dans tous les cas de figures, les colonnes grecques ont toujours été cannelées, qu’elles soient doriques, ionique ou corinthiennes. J’imagine que dans leur particularité elles ont dû séduire Martin – artiste davantage qu’archéologue – dans sa vision idéalisée d’une Antiquité imaginaire.
Pour ma part je n’ai pas eu l’occasion de visiter Délos, mais je lis dans ma documentation qu’il y avait eu trois temples d’Apollon, alignés les uns à côté des autres, soit du nord au sud :

1) Le Pôrinos Naos (VIe s.), de style ionique. Il n’en reste plus que la base.

2) Le « Temple des Athéniens », construit en -420, de style dorique, hexastyle(*), amphiprostyle(**).

3) Le « Grand Temple » - celui nous intéresse ici – mesurant 25,50 m x 13,55 m, dorique, hexastyle(*), périptère(***). À noter que dans LA CHUTE D’ICARE, il est amphiprostyle mais pas périptère – cependant il est périptère dans LA GRÈCE/ 1 où le lecteur alixophile trouvera d’ailleurs aussi un plan du site de Délos.

4) Vient ensuite l’oikos  des Naxiens (on le voit dans le coin inférieur droit, p.38, 1ère v., de LA CHUTE D’ICARE), dont la stoa (portique) vient devant les trois temples et les cache partiellement aux yeux du visiteur en front de mer (Guide Bleu (1967) p.834 et Guide Nagel (1970) p.374).
___

a) Paris-Rome-Athènes. Le voyage en Grèce des architectes français aux XIXe et XXe siècles, Paris, Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts, 1982, p261. Il existe aussi, sans doute, une version « poster ».
Ce catalogue a beaucoup inspiré Martin et son collaborateur Pierre de Broche, ainsi également dans LA GRECE/1 : Delphes  (Albert Tournaire, 1894), Épidaure (Alphonse Defrasse, 1891-1893) et Éleusis (L. Blavette, 1884-1885).

b) Délos, île sacrée et ville cosmopolite, Ecole française d’Athènes, CNRS Editions, coll. « Patrimoine de la Méditerranée », 1996, p.8.

*) Hexastyle : six colonnes en façade.

**) Amphiprostyle : colonnes seulement sur les façades avant et arrière.

***) Périptère : colonnades sur les quatre côtés.[/b]

22La chute d'Icare - Page 2 Empty Re: La chute d'Icare Jeu 1 Déc - 18:05

Raymond

Raymond
Admin

Bref, cette reconstitution du temple d'Apollon à Délos est comparable à une légende. Elle se place un peu trop hors du temps. Rolling Eyes

Mais, parfois, on préfère la légende à la vérité. Wink


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23La chute d'Icare - Page 2 Empty Re: La chute d'Icare Jeu 1 Déc - 18:19

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grand maître
grand maître

Oui, Raymond. "Ca en jette", comme on dit. Smile
Je n'ai pas énormément de doc sur Délos, et j'ignore ce qui reste exactement du Grand Temple d'Apollon. Sans doute au ras des paquerettes pour que Nénot se soit autorisé pareille élucubration.

Perso, à la limite je me fiche qu'il ait été représenté périptère ou amphiprostyle. Mais ces colonnes historiées "égyptiennes" jurent avec les styles grecs connus. Elémentaire !

Ca ravale Alix au rang d'attraction foraine...

24La chute d'Icare - Page 2 Empty Re: La chute d'Icare Ven 2 Déc - 11:55

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grand maître
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Tu trouveras ici, Raymond, une vue des trois Temples d'Apollon à Délos :
http://www.efa.gr/index.php/fr/recherche/sites-de-fouilles/cyclades/delos/delos-les-sanctuaires-et-les-cultes

Et ici deux photos plus rapprochées des fondations du Grand Temple :
https://fi.wikipedia.org/wiki/Deloslainen_Apollonin_temppeli

C'est au ras des paquerettes comme je le pensais. Bonne raison pour ne pas inventer d'improbables fantaisies ainsi que l'a fait Nénot ! bedo

25La chute d'Icare - Page 2 Empty Re: La chute d'Icare Ven 2 Déc - 21:03

Raymond

Raymond
Admin

Effectivement, il faut une solide dose d'imagination pour reconstituer les murs et les colonnes de ces temples.  Rolling Eyes


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26La chute d'Icare - Page 2 Empty Re: La chute d'Icare Ven 2 Déc - 22:41

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Imagination ? Surtout pas ! (Laissons ça à Nénot !)
Une règle à calculer suffit, à partir du moment où on connaît la base du bâtiment, l'emplacement des murs, la circonférence d'au moins une colonne à la base (avec ça on peut évaluer sa hauteur, question de proportions), l'écartement des colonnes... Des textes qui y font sans doute allusion et signalent les statues remarquables, les bas-reliefs, le sujet des métopes etc.
Des monnaies, des gemmes donnent une idée de l'attitude des statues. L'examen des mythes relatifs à Apollon et Artémis.

Les architectes grecs travaillent selon des principes mathématiques. L'archéologie compare différents temples en meilleur état, en dégage des constantes fonction des époques de construction. Tout ça permet de se faire une idée raisonnable du bâtiment.
Et "raisonnable" exclut d'office les hypothèses farfelues comme celle dont question ici.

Pour illustrer tout ça, je te suggère par exemple de regarder le docu LES SECRETS DU PARTHENON où tu verras que rien n'était laissé au hasard !
https://www.amazon.fr/Secrets-du-Parth%C3%A9non-Gary-Glassman/dp/B001CCHQDO/ref=sr_1_1?s=dvd&ie=UTF8&qid=1480714294&sr=1-1&keywords=LES+SECRETS+DU+PARTHENON

27La chute d'Icare - Page 2 Empty Première lecture Sam 11 Avr - 19:27

PEB


lecteur émérite
lecteur émérite

18 ans et demi après sa parution, je découvre cet album d'Alix que je n'avais encore jamais lu: mieux vaut tard que jamais!

Comme les précédents albums ne m'avaient guère enthousiasmés (particulièrement les Barbares et Vercingétorix), je ne partait pas vraiment confiant. Mais il faut avouer que j'ai été plutôt agréablement surpris!

Le scénario est vraiment original: des pirates assiègent et pillent une ville grecque prospère. (Au passage, je pense que cette histoire est censée se passer en -49 ou -48, il est fait référence page 4 à la guerre civile. L'époque troublée colle bien avec la possibilité que des pirates puissent impunément se livrer à un tel siège.) Il y a plein d'autres idées sympathiques: Archéloa a épousé Numa Sadulus, le personnage de Julia est bien troussé, le complot Pompée-Arbacès-Numa Sadulus est crédible dans le contexte de la guerre civile, l'échappée des faux pendus est une bonne idée (mais très mal représentée, voir plus bas), le spectacle des pirates nus est une excellente trouvaille...

(Petit aparté: pourquoi ressusciter encore une fois Arbacès? Ca faisait quand même 43 ans qu'il était mort... Laughing  Adroclès aurait fait l'affaire dans le rôle...)

Les dialogues sont plutôt meilleurs que dans les albums précédents, même si certains tombent à plat.

Il subsiste des incohérences dans le scénario, des temps morts, des manques, que l'on ne trouvait pas à la grande époque. Par exemple, pourquoi diable Alix suspecte-t-il une invasion? parce qu'il a vu deux bateaux au large la nuit et un ivrogne aux poches pleines d'or?! C'est idiot et ça n'apporte rien, Alix aurait pu rencontrer Julia d'une autre façon. Pourquoi l'espion veut-il acheter un bracelet à Alix??? Il y a aussi la fameuse redite de la page 37, complètement inutile.

Mais ce qui pêche surtout, c'est bien sûr la mise en images.

Les décors sont tout à fait corrects, mais les scènes d'action... le pillage de la ville devrait être terrifiant (page 25): on a l'impression de voir des pantins suspendus dans des poses grotesques, dispersés au hasard des cases. Alix et son braséro: ce pourrait être épique, c'est juste ridicule. Moralès est vraiment mauvais pour les poses dynamiques, ce qui est un peu gênant dans une histoire de batailles... Relisez le dernier Spartiate: comparez la mise en image des deux sièges, il n'y a pas photo... Il y a bien d'autres moments où l'histoire est mal illustrée ou simplement mal racontée: l'affaire des pendus qui s'enfuient par exemple, est mal dialoguée et mal représentée. On pourrait aussi s'attendre à ce que les auteurs développent l'entrainement des recrues héroïques par Alix (n'est-il pas le héros, après tout): nada!

En fait, la couverture est très représentative de la faillite du dessin: Alix a un corps de Schwartzenegger avec une tête de piaf, et la position d'Enak est... inqualifiable!!! Bizarrement pourtant, les visages des pirates au premier plan sont plutôt bien représentés...

L'album précédent, les Barbares, était pour moi une bonne histoire très mal racontée, où le dessin médiocre n'était que secondaire. La Chute d'Icare est une bonne histoire, racontée correctement, mais affreusement mal dessinée...

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