Ma préférence va au dessin de couverture de l'édition courante, mais les deux couvertures témoignent des capacités de Ralph Meyer dans le domaine de la peinture.
Treblig a écrit:J'avoue aussi qu'au départ je ressentais un certain préjugé défavorable envers le dessin de Ralph Meyer, tel qu'il m'était apparu jusqu'à présent dans ses réalisations précédentes (notamment dans XIII MYSTERY 1).
J'étais resté sur ma faim avec "Berceuse assassine", même si le talent qui allait éclore commençait déjà à se manifester.
Pour ma part, c'est à partir de "La Mangouste" (XIII Mystery) que j'ai vraiment commencé à regarder les planches de Meyer d'un oeil admiratif. Puis l'album "Page Noire" a achevé de me persuader, qu'il y avait alors, à l'époque, deux dessinateurs qui pourraient avantageusement remplacer Blanc-Dumont sur la jeunesse Blueberry ou pallier l'absence de Giraud sur la série mère : Ralph Meyer et Steve Cuzor, même si le problème majeur concernant ces séries est l'écriture de scénarios capables de faire oublier ceux de Charlier.
Treblig a écrit:Or, ici, son style m'a agréablement surpris, car, même si son dessin n'a pas encore atteint le niveau d'un Jean Giraud, j'y ai découvert une qualité réelle, d'autant plus que ses personnages (à l'instar d'un Jean Pleyers) se distinguent parfaitement les uns par rapport aux autres (a contrario d'un Victor Hubinon ou d'un Jean Graton par exemple).
Je ne te contredirai pas au vu de ce qui a déjà été mis en ligne sur internet ou publié dans des magazines. Même s'il ne devait plus jamais évoluer, le dessin de Ralph Meyer surpasse déjà celui de nombre de ses confrères.
(Boucq a réalisé de très belles planches du Bouncer, mais j'ai parfois l'impression qu'il doit lutter, dans ses histoires réalistes (Jodo ou Charyn) pour ne pas dessiner des personnages caricaturaux rappelant l'univers de Jérome Moucherot, Rock Mastard ou Superdupont). Treblig a écrit:In fine, si les scènes violentes ne vous rebutent pas trop (un peu dans le genre de la série "Bouncer" de Boucq et Jodorowsky), je ne peux que vous recommander la lecture de cette nouvelle série "western".
Hélas, aujourd'hui c'est la présence (trop systématique ou récurrente) de ces scènes qui me freine le plus. Ma collection comporte des tas de BD ultraviolentes, mais ce qui ne me dérangeait pas avant la cinquantaine me rebute davantage en prenant du carat. Ce n'est pas propre à la BD, d'ailleurs. A force de regarder des films de Tarentino ou des séries comme Dexter, après une première phase d'addiction, un dégoût s'est fait sentir et une prise de conscience s'est opérée. Montrer dans la fiction et les divertissements des horreurs de façon trop systématique me freine vraiment. Pour le gore, je me contente désormais de l'actualité (Charlie, la sauvagerie des gens de l'EEIL, Daech, Boko Haram et consorts, les massacres et persécutions de populations civiles perpétrés un peu partout dans le monde) ou des drames de l'histoire (IIème GM avec la déportation de civils et de Juifs dans des camps de la mort, Hiroshima (bombe A), le Vietnam (agent orange), le Cambodge (génocide perpétré par les Khmers rouges), les guerres fratricides en Afrique, etc...). Pour ces désastres humanitaires, d'ailleurs, je fuis de plus en plus les images, qui n'apportent au final pas grand chose, si ce n'est une émotion intense qui bloque la réflexion.
Je feuilletterai donc attentivement l'album dans sa totalité avant de l'acheter aveuglément. Je serai également attentif à d'autres commentaires sur l'histoire elle-même.
Pour l'instant, les plateaux de ma balance sont au même niveau, sur une ligne horizontale.