Le Télégramme-29 févr. 2020 :
https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/patrice-pellerin-partage-sa-passion-bd-a-quimper-29-02-2020-12514492.php
Patrice Pellerin, vous vous faites rare, qu’est-ce qui vous a décidé à venir à Quimper ?
Parce qu’on me l’a demandé depuis un petit moment. C’est vrai que je ne bouge pas beaucoup. Je fais de moins en moins de festivals, de dédicaces. Mon travail me prend tout mon temps.
Vous avez la réputation d’être très pointilleux, c’est pour cette raison que vous mettez tant de temps à sortir un album ?
C’est vrai. C’est très long, il faut trouver des documents sur des périodes où il n’existe pas forcément grand-chose. Tous les lieux que je dessine et qui existent encore, je les ai visités. Je travaille avec des historiens, des marins. Je fais un dessin très précis. Plus le dessin est précis, plus il doit être juste. C’est un piège en fait. Quand on fait du dessin un peu schématique, on s’en fiche.
Par le dessin vous racontez la période, c’est ça ?
Tout à fait. C’est compliqué, en bande dessinée, quand on travaille sur le passé, d’expliquer tout un contexte. On a peu de place pour écrire. Le seul moyen, c’est le visuel. L’avantage du dessin, c’est qu’on peut vraiment reconstituer des lieux qui n’existent plus et ça, ça m’amuse bien.
Le prochain tome de « L’Épervier » est attendu. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur la suite de l’histoire ?
Il sort en septembre. Mon héros, Yann de Kermeur, surnommé L’Épervier, est maintenant au Canada et nous allons enfin savoir en quoi consiste vraiment sa mission.
La fin de l’histoire est prévue pour quand ?
Normalement, je vais jusqu’au tome XII pour finir complètement l’histoire. Cette fois j’essaierai d’aller un peu plus vite. Pour faire cet album-là, j’ai dû aussi travailler sur la suite et comme je dessine des bateaux compliqués, ça prend du temps. Un maquettiste qui réalise ses bateaux, il le fait une fois, mais moi je dois le redessiner à chaque fois.