Quand j'y pense, le titre de ce sujet pourrait être interprété de diverses manières. Si je commençais un tel sujet sur mon blog, il est d'ailleurs probable que je m'attacherai à démontrer "l'irréalisme" des histoires de Reding (il y a parfois plus de vérité dans une caricature de Franquin que dans la plupart des personnages de Jari ou de Vincent Larcher). Toutefois, j'éviterai ici tout discours alambiqué et j'admettrai sans ambage que la première idée qui vient à l'esprit pour qualifier le dessin de Reding, c'est son réalisme.
Comme la plupart des grands professionnels de la BD, Reding dessine "simple", afin de rester efficace. La répétition du même personnage de case en case ne permet d'ailleurs pas de sophistiquer un portrait ou de répéter les détails. Toutefois, il aime introduire de temps en temps quelques images au décor très détaillé, presque photographique, comme par exemple dans cette case qui se place au début de Jari et le Plan Z. Une foule se presse sur la place pour accueiller Jari et Jimmy Torrent et la scène se passe devant l'immeuble des éditions Lombard. Reding nous dessine la place bruxelloise avec une impressionante minutie.

Si on regarde attentivement l'album de Jari, les images de ce genre ne sont pas nombreuses. Reding utilise le plus souvent une successions de gros plans ou de plans moyens sur les personnages, en simplifiant le plus possible la représentation de l'environnement. Quelques images plus détaillées lui suffisent en fait pour créer un réel qui imprègne tout le récit. Comme le faisait par exemple Charlier, Reding utilise tous les trucs d'un bon narrateur pour nous faire croire à son histoire.
L'insertion de personnages réels dans le récit est un autre moyen assez simple d'amplifier le "réalisme" du milieu. Toutefois, je pense que c'est plutôt avec une volonté d'ironie que Reding dessine dans l'image suivante l'équipe de dessinateurs du journal Tintin des années 50.

Cet humour indirect se prolonge lorsque Reding apparait lui-même dans l'image qui suit. C'est d'ailleurs un exemple unique, dans ce type de BD, de voir un auteur se mettre en scène (pour introduire son récit) plutôt que d'utiliser un récitatif.

L'histoire de Jari et le Plan Z n'est au fond qu'un mélodrame improbable, mais la mise en scène de Reding lui donne la force du réel. Reding n'est pas le dessinateur que j'admire le plus, mais il y a parfois de belles surprises dans ses BD. C'est surtout un grand professionnel.
Comme la plupart des grands professionnels de la BD, Reding dessine "simple", afin de rester efficace. La répétition du même personnage de case en case ne permet d'ailleurs pas de sophistiquer un portrait ou de répéter les détails. Toutefois, il aime introduire de temps en temps quelques images au décor très détaillé, presque photographique, comme par exemple dans cette case qui se place au début de Jari et le Plan Z. Une foule se presse sur la place pour accueiller Jari et Jimmy Torrent et la scène se passe devant l'immeuble des éditions Lombard. Reding nous dessine la place bruxelloise avec une impressionante minutie.

Si on regarde attentivement l'album de Jari, les images de ce genre ne sont pas nombreuses. Reding utilise le plus souvent une successions de gros plans ou de plans moyens sur les personnages, en simplifiant le plus possible la représentation de l'environnement. Quelques images plus détaillées lui suffisent en fait pour créer un réel qui imprègne tout le récit. Comme le faisait par exemple Charlier, Reding utilise tous les trucs d'un bon narrateur pour nous faire croire à son histoire.
L'insertion de personnages réels dans le récit est un autre moyen assez simple d'amplifier le "réalisme" du milieu. Toutefois, je pense que c'est plutôt avec une volonté d'ironie que Reding dessine dans l'image suivante l'équipe de dessinateurs du journal Tintin des années 50.

Cet humour indirect se prolonge lorsque Reding apparait lui-même dans l'image qui suit. C'est d'ailleurs un exemple unique, dans ce type de BD, de voir un auteur se mettre en scène (pour introduire son récit) plutôt que d'utiliser un récitatif.

L'histoire de Jari et le Plan Z n'est au fond qu'un mélodrame improbable, mais la mise en scène de Reding lui donne la force du réel. Reding n'est pas le dessinateur que j'admire le plus, mais il y a parfois de belles surprises dans ses BD. C'est surtout un grand professionnel.
Dernière édition par Raymond le Dim 3 Avr - 19:45, édité 1 fois