Après la musique, Bruno Garcia consacre un copieux chapitre à d'autres "running gags" dans l'œuvre de Franquin, qui sont les hommages à d'autres auteurs et les mises en abyme. On en trouve de multiples exemples dans Gaston et je ne m'étendrai pas trop là-dessus, On en a déjà beaucoup parlé dans Spirou !
Curieusement, Bruno Garcia parle assez peu des véritables mises en abyme, à savoir les images où Franquin s'introduit lui-même en scène dans les histoires de Gaston. Il se dessine par exemple comme un simple passant dans le gag 727 qui est consacré à Mlle Jeanne et cette image est fameuse.
Le plus souvent, on trouve dans les bureaux de la rédaction des images des personnages de Franquin. Il y a par exemple une grande photo de Petit Noël collée contre un mur du couloir dans le gag 572. L'image tombe par terre (comme tout le reste d'ailleurs) lors d'une scène cataclysmique due à la boule de bowling de Gaston qui est transformée en jokari! Mais il faut un peu agrandir la photo pour bien la voir.
Le marsupilami est un des personnage du monde de Spirou que l'on voit le plus, mais il ne vient jamais en personne. Ce sont le plus souvent des images ou des dessins que l'on voit sur les murs, mais parfois, c'est Gaston qui se déguise en marsupilami. Dans le gag 753, l'image du marsupilami est évidente.
Franquin introduit aussi parfois des personnages qui n'appartiennent pas au monde de Gaston ou de Spirou. C'est ainsi que l'on découvre une image de l'évêque, qui fait partie du monde du
Trombone illustré, sur un mur de la rédaction à plusieurs reprises. Dans le gag 839, on le voit avec sa crosse épiscopale, avaec laquelle il fait un mouvement de "lancer de javelot". Là aussi, il faut agrandir pour bien discerner les détails.
Passons maintenant aux autres auteurs du journal. Comme Raoul Cauvin a longtemps travaillé dans les bureaux de Spirou, il devenait tout naturel de le dessiner en personne. Cauvîn apparait ainsi à quatre ou cinq reprises dans la BD et le gag 733 est probablement le plus fameux. Au départ, c'est Gaston qui vient s'installer dans le bureau de Cauvin afin d'y préparer tranquillement une crêpe et comme ce dernier est gentil, il n'ose pas trop s'y opposer.
Gaston cuit donc sa crêpe mais Cauvin doit éteindre la lumière pour développer ses photos. Et comme Gaston avait lancé en l'air sa crêpe (afin de la retourner), la crêpe se perd tandis que l'obscurité règne. Et quand la lumière se rallume, la crêpe a disparu ! Impossible de la retrouver ! Mais quand Prunelle entre en urgence pour faire une photocopie, il remarque que la machine donne une curieuse image. Et Cauvin a tout de suite compris : "
Tudjuuu ! J'ai photocopié la crêpe "
La suite dans deux ou trois jours, car je serai absent jusqu'à jeudi !