Qu'est-ce qui m'a pris de relire la Colonne. La curiosité, d'abord, aiguillée par la lecture du petit interview réalisé par Michel Jacquemart.
Je n'avais pas repris cet album depuis sa sortie, et je me demandais ce que donnerai une relecture aujourd'hui. J'avais surtout envie de retrouver les débuts de Christophe Simon, de redécouvrir ce qu'il faisait avant de devenir un grand dessinateur. Dans la Colonne, il y a déjà certaines caractéristiques de son style. On constate, certes, une certaine raideur, une difficulté à mettre en scène les personnages au sein de l'action, mais ils ont déjà ce visage un peu féminin qui contraste tant avec le style de Jacques Martin. Même Axel Borg ne parait pas très redoutable. Il pourrait être un simple vacancier.
C'est l'histoire d'une expédition au Cambodge, et en la relisant, il m'a semblé que l'histoire traîne un peu. Lefranc avance lentement à travers le pays, découvre le Mékong, Angkor et d'autres sites, et on sent une certaine application dans la reconstitution géographique. On sait d'emblée que Lefranc se dirige dans un piège, mais on ne ressent aucune peur pour lui. Le récit manque un peu de tension et on regarde les images, dont les couleurs sont souvent trop sombres.
Je me suis demandé si Jacques Martin et Christophe Simon étaient allés au Cambodge pour se documenter, et je pense que non. C'est probablement un manque dans cette histoire car les décors ne sont pas toujours très convainquant. Je ne suis pas allé non plus au Cambodge, mais je pense qu'il manque au récit une certaine ambiance locale. Les histoires de Lefranc ont plus d'authenticité lorsqu'elles se déroulent en France, en Belgique ou en Alsace.
C'est un Lefranc de petite cuvée, donc, qui se lit sans déplaisir, mais sans passion. Christophe Simon y est encore un dessinateur débutant et il maîtrise mal la mise en scène d'un récit d'aventures contemporaines. Il a lui même avoué plus tard qu'il se sentait plus à l'aise dans le monde de l'Antiquité. Il a dû être douloureux pour lui d'être mis à l'écart de cette série, mais cela lui a permis de perfectionner ensuite son style et de devenir l'indiscutable successeur de Jacques Martin pour dessiner Alix.
Je n'avais pas repris cet album depuis sa sortie, et je me demandais ce que donnerai une relecture aujourd'hui. J'avais surtout envie de retrouver les débuts de Christophe Simon, de redécouvrir ce qu'il faisait avant de devenir un grand dessinateur. Dans la Colonne, il y a déjà certaines caractéristiques de son style. On constate, certes, une certaine raideur, une difficulté à mettre en scène les personnages au sein de l'action, mais ils ont déjà ce visage un peu féminin qui contraste tant avec le style de Jacques Martin. Même Axel Borg ne parait pas très redoutable. Il pourrait être un simple vacancier.
C'est l'histoire d'une expédition au Cambodge, et en la relisant, il m'a semblé que l'histoire traîne un peu. Lefranc avance lentement à travers le pays, découvre le Mékong, Angkor et d'autres sites, et on sent une certaine application dans la reconstitution géographique. On sait d'emblée que Lefranc se dirige dans un piège, mais on ne ressent aucune peur pour lui. Le récit manque un peu de tension et on regarde les images, dont les couleurs sont souvent trop sombres.
Je me suis demandé si Jacques Martin et Christophe Simon étaient allés au Cambodge pour se documenter, et je pense que non. C'est probablement un manque dans cette histoire car les décors ne sont pas toujours très convainquant. Je ne suis pas allé non plus au Cambodge, mais je pense qu'il manque au récit une certaine ambiance locale. Les histoires de Lefranc ont plus d'authenticité lorsqu'elles se déroulent en France, en Belgique ou en Alsace.
C'est un Lefranc de petite cuvée, donc, qui se lit sans déplaisir, mais sans passion. Christophe Simon y est encore un dessinateur débutant et il maîtrise mal la mise en scène d'un récit d'aventures contemporaines. Il a lui même avoué plus tard qu'il se sentait plus à l'aise dans le monde de l'Antiquité. Il a dû être douloureux pour lui d'être mis à l'écart de cette série, mais cela lui a permis de perfectionner ensuite son style et de devenir l'indiscutable successeur de Jacques Martin pour dessiner Alix.
Dernière édition par Raymond le Sam 23 Aoû - 11:08, édité 1 fois