En feuilletant le journal Spirou des années 2000, on est d'abord frappé par la diversité des styles. Fini le monotone défilé de gags franco-belges au dessin prévisible ! Le nouveau journal revendique d'autres genres d'humour qui se fondent sur la caricature, l'intelligence, l'absurde ou la férocité. Et quand on parle de férocité, on pense bien sûr immédiatement aux fameux Nombrils, dessinés par Delaf (Marc Delafontaine) et scénarisés par Dubuc (Maryse Dubuc).
Conçus au départ pour un mensuel québecois (Safarir), "les Nombrils" étaient nés de l'envie de parodier le monde vachard des ados à une époque (le XXIème siècle) qui est de plus en plus prisonnière de la mode et du nombrilisme. Et c'est ainsi que Delaf et Dubuc imaginèrent un cercle (ou plutôt un triangle fatal) de trois adolescentes qui cherchent à plaire aux garçons, les deux plus jolies d'entre elles (Vicki et Jenny) empêchant férocement la troisième (Karine) de trouver l'âme sœur. A première vue, ce canevas pourrait apparaître sinistre mais les auteurs réussissent tout de même à en faire une impitoyable machine à gags, et aussi un tableau pittoresque d'une jeunesse de plus en plus déjantée.
Après avoir publié une dizaine de planches au Québec, le jeune couple (dans la vie aussi bien qu'au travail) eut l'idée folle de proposer cette série au rédacteur en chef de Spirou. Ils eurent la surprise d'être immédiatement engagés dans le journal et les Nombrils y devinrent l’emblème d'un nouvel humour à la fois inventif, caustique et ne ressemblant à rien de ce qui s'était fait auparavant. Par ailleurs, la série s'est transformée au fil des années en une véritable comédie de caractères, les simples suites de gags du début devenant après deux ou trois ans de vraies histoires soigneusement et logiquement construites pour un album de 44 pages. La dimension du feuilleton s'est ainsi ajoutée à l'humour et un large public de jeunes s'est dès lors passionné pour les mésaventures des trois héroïnes. Aujourd'hui, les Nombrils connaissent un immense succès et chaque nouvel album est attendu avec impatience.
Malgré ce triomphe dans le public, les Nombrils n'ont rencontré que peu d'échos dans la presse de bande dessinée. J'ai trouvé deux références assez anciennes dans le BDM mais peut-être ai-je manqué des articles plus récents ? Ce sont deux petits interviews, d'abord dans Zoo N° 21 puis dans Casemate N°2 et c'est assez élémentaire. Il existe sinon des articles et des interviews dans Spirou, en particulier dans les numéros 3540, 3646, 3802, 3884, 3898, 3924, 3937, 4006, 4102, 4109, 4160 et 4190 (la liste n'est pas exhaustive), mais je n'ai pas pu lire tout ça, puisque je suis un lecteur intermittent du journal.
Il existe en revanche beaucoup d'interview sur le Web, et cela confirme (si besoin était) le vrai succès de Nombrils. Et pour finir, je vous mets ci-dessous deux liens vers des entretiens intéressants, qui m'ont d'ailleurs été très utiles pour rédiger ce message :
https://age-bd.com/2015/09/09/interview-delaf-et-dubuc-vicky-est-un-peu-notre-chouchou/
https://branchesculture.com/2017/06/07/les-nombrils-vacheries-prequel-film-delaf-dubuc-interview-anti-disney-trash-humour/
Conçus au départ pour un mensuel québecois (Safarir), "les Nombrils" étaient nés de l'envie de parodier le monde vachard des ados à une époque (le XXIème siècle) qui est de plus en plus prisonnière de la mode et du nombrilisme. Et c'est ainsi que Delaf et Dubuc imaginèrent un cercle (ou plutôt un triangle fatal) de trois adolescentes qui cherchent à plaire aux garçons, les deux plus jolies d'entre elles (Vicki et Jenny) empêchant férocement la troisième (Karine) de trouver l'âme sœur. A première vue, ce canevas pourrait apparaître sinistre mais les auteurs réussissent tout de même à en faire une impitoyable machine à gags, et aussi un tableau pittoresque d'une jeunesse de plus en plus déjantée.
Après avoir publié une dizaine de planches au Québec, le jeune couple (dans la vie aussi bien qu'au travail) eut l'idée folle de proposer cette série au rédacteur en chef de Spirou. Ils eurent la surprise d'être immédiatement engagés dans le journal et les Nombrils y devinrent l’emblème d'un nouvel humour à la fois inventif, caustique et ne ressemblant à rien de ce qui s'était fait auparavant. Par ailleurs, la série s'est transformée au fil des années en une véritable comédie de caractères, les simples suites de gags du début devenant après deux ou trois ans de vraies histoires soigneusement et logiquement construites pour un album de 44 pages. La dimension du feuilleton s'est ainsi ajoutée à l'humour et un large public de jeunes s'est dès lors passionné pour les mésaventures des trois héroïnes. Aujourd'hui, les Nombrils connaissent un immense succès et chaque nouvel album est attendu avec impatience.
Malgré ce triomphe dans le public, les Nombrils n'ont rencontré que peu d'échos dans la presse de bande dessinée. J'ai trouvé deux références assez anciennes dans le BDM mais peut-être ai-je manqué des articles plus récents ? Ce sont deux petits interviews, d'abord dans Zoo N° 21 puis dans Casemate N°2 et c'est assez élémentaire. Il existe sinon des articles et des interviews dans Spirou, en particulier dans les numéros 3540, 3646, 3802, 3884, 3898, 3924, 3937, 4006, 4102, 4109, 4160 et 4190 (la liste n'est pas exhaustive), mais je n'ai pas pu lire tout ça, puisque je suis un lecteur intermittent du journal.
Il existe en revanche beaucoup d'interview sur le Web, et cela confirme (si besoin était) le vrai succès de Nombrils. Et pour finir, je vous mets ci-dessous deux liens vers des entretiens intéressants, qui m'ont d'ailleurs été très utiles pour rédiger ce message :
https://age-bd.com/2015/09/09/interview-delaf-et-dubuc-vicky-est-un-peu-notre-chouchou/
https://branchesculture.com/2017/06/07/les-nombrils-vacheries-prequel-film-delaf-dubuc-interview-anti-disney-trash-humour/