J'ai passé le week-end dernier à Paris, et je n'ai bien sûr pas manqué l'expo
Alix l'art de Jacques Martin. Elle se tient à l'Espace Richaud, à Versailles, et elle reprend le canevas de l'exposition d'Angoulême.
L'Espace Richaud est un grand bâtiment historique, orné d'une coupole, qui présente de nombreuses grandes salles assez claires. Ce site sert essentiellement de musée et accueille des expositions temporaires.
Les planches originales de Jacques Martin prennent un aspect réellement artistique dans ce décor un peu grandiose, et la présence occasionnelle de statues apparait presque normale dans ce contexte.
Nous nous sommes retrouvés à trois pour visiter cette exposition : Totoche (qui participe plus ou moins régulièrement au forum), Olivier le Duault (un Enfant d'Alix) et moi-même. Il y avait bien sûr quelques autres visiteurs, qui se rapprochaient parfois de nous pour écouter nos très doctes conversations.
Ci-dessous, je suis avec Olivier.
Il est toujours émouvant de retrouver des séquences ou des planches célèbres. On les voit toujours d'un autre œil lors d'une exposition et c'est ainsi que j'ai été fasciné par certaines planches du "Prince du Nil", alors que ce n'est habituellement pas mon album préféré.
Plus que les planches, ce sont parfois les cases et les gros plans qui deviennent hypnotiques, grâce à leur grande taille, bien sûr, mais aussi au contexte qui permet de prêter une attention plus concentrée aux qualités du dessin.
Et lorsque je retrouve une planche de "l'Enfant grec", je constate une fois de plus que le grand format des images ne nuit pas à leur attrait. C'est une preuve de plus, si cela était nécessaire, des qualités graphiques de cet album.
Quelques planches des premières aventures d'Alix portaient encore les stigmates de la traduction en flamand dans le journal "
Kuifje". Ce n'était pas l'aspect le plus agréable de la visite, mais il faut s'y faire.
Les "œuvres non-alixiennes" de Jacques Martin n'étaient pas oubliées, et c'est ainsi qu'un certain nombres de dessins de jeunesse étaient présents. il y avait aussi des dessins de couvertures du journal Tintin, datant de l'époque où le "maître" travaillait pour Hergé.
Quelques planches et dessins originaux de Lefranc étaient également présents, mais c'était presque anecdotique. La vedette de l'exposition était clairement Alix.
La fin de l'exposition montrait aussi quelques planches des Helvètes et d'Alix Senator. Alix est en effet une franchise bien vivante qui propose chaque année de nouveaux albums, et c'était en quelque sorte la conclusion implicite de cette visite.
Les présentations d'images étaient bien sûr enrichies par de nombreux commentaires le plus souvent tirés du catalogue d'Angoulême, et les intellectuels avaient donc également de quoi lire !
Ce fût ainsi une belle journée parisienne, qui s'est terminée avec une petit verrée sur la grande place devant le château de Versailles !