J'ai évidemment acheté le nouveau SODA, Révélations, dès le jour de sa sortie. Je n'ai eu le temps de le lire que ce soir, mais j'avais profité d'un preview dans le numéro hebdomadaire de Spirou.
Les 30 première planches ont été scénarisées par Tome, les 16 dernières par Dan, Zidrou et Falzar, sur la base des quelques notes de Tome et de ce qu'il avait plus glisser dans la conversation avec ses enfants et Dan. Un mot touchant des enfants de Tome ouvre d'ailleurs l'album.
Cette suite de l'ex-numéro 13 et désormais HS 1/2, Résurrection, reprend les choses où elles en étaient restées et commence fort avec une tentative d'assassinat sur le mère de Soda. Le ton de l'album est résolument noir et les auteurs nous livrent un thriller sanglant, sur fond de complot du 11-9, de société de la surveillance et d'État souterrain. On adhérera ou pas (en ce qui me concerne plutôt pas — j'avais eu du mal avec la première partie à cause de la présence, déjà, de ces éléments), mais l'ensemble reste très bien mené — c'était déjà le cas du premier tome, que j'ai pris le temps de relire avant de me lancer dans ce nouvel album. C'est bien fait, c'est rythmé, c'est très bien mis en scène. Et cela reste toujours un grand plaisir de retrouver Soda.
Outre les quelques réserves émises ci-dessus, l'on pourra regretter surtout le recul de l'humour, qui était un élément caractéristique de la série, ici aussi quelque peu balayé par le vent sombre qui souffle sur ce diptyque. L'album est plus adulte (également dans la présentation des relations, intimes, entre Soda et Linda Tchaïkowski), plus sérieux, plus proche des thrillers à la Tom Clancy que de la loufoquerie à main armée d'un Chester Himes ou de la série des Arme Fatale.
La fin prend en partie au moins par surprise, mais n'est pas incohérente avec l'ensemble du cycle, même si elle arrive peut-être un peu vite et n'est préparée que tardivement pour le lecteur. Cela reste un défaut mineur.
Le dessin de Dan demeure dans la parfaite lignée de la série, de très bonne qualité, dans ce style franco-belge/Charleroi légèrement modernisé qu'a fait éclore un Janry (dont Dan a longtemps été l'assistant). Il continue de rendre à merveille New York sous toutes ses facettes.
Quel est toutefois l'avenir de la série SODA, après une bonne reprise de Bocquet et Gazzotti l'an dernier, et cet album qui clôt de façon très convaincante une histoire débutée il y a plus de 10 ans ?
Pour ma part, j'espère qu'il y en aura d'autres. Espérons que les auteurs et l'éditeur sauront se mettre d'accord pour que cela se fasse, que ce soit dessiné par Gazzotti ou par Dan (dont le prochain projet est toutefois un album de SF), ou par l'un et l'autre en alternance (on a le droit de rêver, non ?).
Edit / spoiler : l'on verra bien évidemment dans la fin un gros clin d'œil à un personnage créé par Tome dans une autre série bien connue qu'il a scénarisée.
Les 30 première planches ont été scénarisées par Tome, les 16 dernières par Dan, Zidrou et Falzar, sur la base des quelques notes de Tome et de ce qu'il avait plus glisser dans la conversation avec ses enfants et Dan. Un mot touchant des enfants de Tome ouvre d'ailleurs l'album.
Cette suite de l'ex-numéro 13 et désormais HS 1/2, Résurrection, reprend les choses où elles en étaient restées et commence fort avec une tentative d'assassinat sur le mère de Soda. Le ton de l'album est résolument noir et les auteurs nous livrent un thriller sanglant, sur fond de complot du 11-9, de société de la surveillance et d'État souterrain. On adhérera ou pas (en ce qui me concerne plutôt pas — j'avais eu du mal avec la première partie à cause de la présence, déjà, de ces éléments), mais l'ensemble reste très bien mené — c'était déjà le cas du premier tome, que j'ai pris le temps de relire avant de me lancer dans ce nouvel album. C'est bien fait, c'est rythmé, c'est très bien mis en scène. Et cela reste toujours un grand plaisir de retrouver Soda.
Outre les quelques réserves émises ci-dessus, l'on pourra regretter surtout le recul de l'humour, qui était un élément caractéristique de la série, ici aussi quelque peu balayé par le vent sombre qui souffle sur ce diptyque. L'album est plus adulte (également dans la présentation des relations, intimes, entre Soda et Linda Tchaïkowski), plus sérieux, plus proche des thrillers à la Tom Clancy que de la loufoquerie à main armée d'un Chester Himes ou de la série des Arme Fatale.
La fin prend en partie au moins par surprise, mais n'est pas incohérente avec l'ensemble du cycle, même si elle arrive peut-être un peu vite et n'est préparée que tardivement pour le lecteur. Cela reste un défaut mineur.
Le dessin de Dan demeure dans la parfaite lignée de la série, de très bonne qualité, dans ce style franco-belge/Charleroi légèrement modernisé qu'a fait éclore un Janry (dont Dan a longtemps été l'assistant). Il continue de rendre à merveille New York sous toutes ses facettes.
Quel est toutefois l'avenir de la série SODA, après une bonne reprise de Bocquet et Gazzotti l'an dernier, et cet album qui clôt de façon très convaincante une histoire débutée il y a plus de 10 ans ?
Pour ma part, j'espère qu'il y en aura d'autres. Espérons que les auteurs et l'éditeur sauront se mettre d'accord pour que cela se fasse, que ce soit dessiné par Gazzotti ou par Dan (dont le prochain projet est toutefois un album de SF), ou par l'un et l'autre en alternance (on a le droit de rêver, non ?).
Edit / spoiler : l'on verra bien évidemment dans la fin un gros clin d'œil à un personnage créé par Tome dans une autre série bien connue qu'il a scénarisée.