Pas encore...
Au moment où je poste, je ne l'ai pas lu mais seulement feuilleté. Et bien évidemment, si l'on fait abstraction de l'univers graphique conçu par Macherot, il est difficile de rester insensible à la propre poésie du graphisme d'Hausman. Toute sa carrière — en amont — et son amour du dessin, animalier notamment, ne comptent pas pour du beurre (ou des nèfles, c'est selon) dans la beauté intrinsèque de cet ultime album.
Je dois avouer avoir eu un peu de mal à identifier Chlorophylle, dont l'apparence physique telle que l'a voulue Hausman, lui ôte quand même une part de sa personnalité.
Mais la raison principale de mon achat, c'est de charger mes étagères d'un dernier souvenir de René Hausman, alors je ne bouderai pas mon plaisir au moment de la lecture. Sur ce coup là, je crois bien que je ne serai pas objectif et n'aurai d'attention que pour la moitié pleine du verre à moitié vide.
L'album, par ailleurs, avec son dos toilé, est de très bonne facture. Quelle ironie, quand on pense que Macherot avait claqué la porte du Lombard parce qu'on le cantonnait aux collections "Jeune Europe" et "Vedette" en guise d'écrins pour ses séries, après avoir bénéficié du grand soin apporté aux albums à damier et dos toilé.