Falaises, à pics et précipices

C'est plus un sommet qu'un ravin, mais délectable !
C'est ce qu'on pourrait appeler de l'alpinisme gourmand !
Voici un cas de précipice attendu, suggéré, mais non vu, et pour le moins paradoxal, puisque à la presque fin de l'album dans lequel il semble inévitable, il se révélera finalement être une pente herbeuse, certes non dépourvue de péril, mais sans rapport avec le vide absolu qu'on imaginait. C'est ce qu'on pourrait appeler un précipice paradoxal par pressentiment de gouffre ! Il est extrait de Liaison dangereuse, le tome 3 des nouvelles aventures de Michel Vaillant, dont je viens à peine de découvrir l'existence grâce à un sujet de ce site. Je consacrerai d'ailleurs par la suite un message à cet album dans le sujet adéquat. Bien qu'il soit un cas limite dans ce sujet, je le présente car je le trouve intéressant comme variation autour sur le thème.

Quelle chute spectaculaire ! J'en aime beaucoup la mise en page quasiment cinématographique et le chromatisme soutenu qui ajoute à la violence de cet accident !
Voici une autre chute spectaculaire, mais cette fois d'un homme, à la dernière planche du Sorcier de la falaise, quatrième tome d'une série aujourd'hui achevée depuis longtemps (1993), après sept épisodes, que j'ai beaucoup aimée et continue de relire régulièrement. Il s'agit des Dossiers secrets de Maître Berger, par les excellents Dumas et Rivière.
Je ne sais pas ce que vous en penserez, mais personnellement j'aime particulièrement la mise en page de cette planche et le chromatisme intense en lumière safranée de fin d'après-midi d'été, qui a aussi quelque chose d'assez violent, à la mesure des passions humaines mises en oeuvre dans cet album.
Petite cerise magique : je ne sais si c'est moi qui délire, mais je trouve que le garçonnet de la case 2 a très vaguement l'allure d'un Alix de 10 ans. Si tel est le cas, je suppose que c'est là une rencontre tout à fait involontaire entre le crayon de Dumas et l'univers de Jacques Martin, car il n'y a aucune raison dans cet album à ce que le dessinateur ait tenu même de façon discrète à rendre hommage à Jacques Martin et Alix. Il n'en reste pas moins qu'il y a me semble-t-il une ressemblance, comme il en existe entre les personnes réelles dans la vie !

C'est une double chute en trois étapes réparties sur les trois planches ! La seconde est particulièrement belle avec son fouillis de feuillages et j'aime beaucoup la façon dont le pauvre Ardent finit par atterrir aux pieds de la belle buveuse de sang !
Dans la planche qui suit, que tout le monde connaît, la chute n'est pas représentée - et pour cause, elle n'aura pas lieu - mais annoncée comme inéluctable, selon la splendide organisation qui de case en case nous conduit progressivement à l'ouverture du champ par laquelle nous est révélée la hauteur de la falaise et l'horreur du sort auquel est condamné le pauvre Tintin. Jaime beaucoup la manière dont la dernière case, révèle soudain de façon dramatique la profondeur du vide, avec une parfaite sobriété classique qui ne fait qu'ajouter à la froide intention criminelle des bandits. D'autant plus que le suspens en fin de planche est maintenant total et terrible. Qui pourrait à ce stade imaginer la manière habile dont Milou va sauver son maître !

Quant à cette spectaculaire chute de Ric Hochet, elle semble l'écho de celle qu'aurait pu faire Tintin si Milou n'était pas intervenu !

Oh toutes mes excuses ! Si veux je peux retirer ce message pour éviter d'alourdir le sujet d'un doublon !  
Pour me faire pardonner cette erreur d'inattention, voici une superbe planche de chute cette fois-ci volontaire de Blueberry, dans Apaches !

Merci, Raymond ! En attendant de pouvoir de nouveau participer par des images, un mot sur la chute de Pirlouit, elle m'a renvoyé aux heures de lectures passionnées de cette belle série que j'ai énormément pratiquée dans mon enfance et dont j'ai découvert récemment avec plaisir qu'on la rééditait en intégrale. Dès que servimg sera réparé, j'en mettrai en ligne une autre image de falaises que tu connais certainement !

Passion partagée, ô combien ! J'ai dès mon enfance été fasciné par la poésie pleine d'espièglerie de cette belle série ! Voici donc, tiré de La flûte à six schtroumpfs, un exemple de falaise vertigineuse qui est une variation sur le thème puisque le danger ne vient pas d'elle, mais de...