Pykov vient de nous parler des Portes de l'Enfer. J'avais bien suivi cette histoire lors de sa publication dans Tintin, et j'en garde un souvenir mitigé. J'ai bien sûr acheté l'album ensuite mais ... je l'ai peu relu. C'était la bonne occasion de le faire.
Pourquoi avais-je un peu dédaigné cet album ? Difficile à dire ! Bien sûr, c'est en partie parce que ce n'est pas Jacques Martin qui l'a dessiné, et que j'avais de la peine à accepter l'arrivée de Gilles Chaillet. C'est certainement aussi parce que l'histoire est étrange.
Comme les deux Lefranc qui précèdent, c'est à nouveau une histoire qui se déroule en montagne, mais ce ne sont plus les paysages que je connais. Cela se passe dans la Drôme, bien loin des Alpes valaisannes ou vaudoises. Les paysages y sont différents, moins verts et plus secs.Je suis passé par là une ou deux fois, et il y a peu d'images dans l'album qui me paraissent typiques de cet endroit. Au tout début, toutefois, on les découvre lorsque Lefranc pilote un avion, et qu'il explore ces vallées au petit jour.
Lefranc s'amuse à faire quelques acrobaties, et on se croirait presque dans une BD de Leloup. Cela ne dure pas longtemps cependant. Après un accident, il rencontre deux bergères, dont une vieille femme qui a presque les traits de Jacques Martin (j'exagère un peu, mais ... )
Ensuite, on ne comprend pas bien ce qui se passe, et Lefranc non plus d'ailleurs. Des missiles explosent, une mystérieuse et mortelle vapeur envahit la vallée, et le goupe se réfugie au sein de la montagne dans une grotte, protégée par les fameuses "portes de l'enfer". Le diable lui-même y organisait autrefois des "sabbats" et la vieille femme raconte ce qui est arrivé à une de ses aïeules au Moyen-Age, dans ces mêmes lieux.
Tout à coup, on a l'impression de se retrouver dans l'univers de Jhen (qu'en penses-tu Jean-Marc ?)
Je me rappelle d'avoir été désorienté par tout cela. Ce n'était pas le Lefranc que j'attendais.
J'ai ouvert aujourd'hui cet album, et c'est une lecture agréable. C'est plutôt une bonne surprise. Sur le plan dessin, c'est du bon Chaillet (on a vu pire par la suite) tandis que pour le scénario, je l'ai trouvé finalement assez simple. Il me semble d'ailleurs que je le regarde autrement. En fait, tout se passe comme si je regardais maintenant ce récit à travers les yeux de Laura Lane, la vieille sorcière, qui sait tout et qui prévoit tout. Je comprend mieux en tout cas ses réactions, même si il y a deux ou trois éléments fanstastiques qui ne peuvent pas me convaincre (probablement parce je ne crois pas au diable).
Plus jeune, je lisais ce récit avec les "yeux de Lefranc", en quelque sorte, et cela m'avait moins plus.
Une image encore, celle qui m'a le plus impressionné, c'est la découverte par Lefranc de cette "mer de nuages", composée de vapeurs toxiques qui entourent la montagne où il s'est réfugié. C'est une image très forte, car elle renvoie à un scénario de fin du monde.
Il me semble que Jacques Martin aurait pu d'avantage exploiter cette horreur qui nait de la chimie (et du progrès scientifique). Dans le fonds, c'est plus effrayayant que les manigances du diable.
Avez-vous relu cet album récemment ?
Pourquoi avais-je un peu dédaigné cet album ? Difficile à dire ! Bien sûr, c'est en partie parce que ce n'est pas Jacques Martin qui l'a dessiné, et que j'avais de la peine à accepter l'arrivée de Gilles Chaillet. C'est certainement aussi parce que l'histoire est étrange.
Comme les deux Lefranc qui précèdent, c'est à nouveau une histoire qui se déroule en montagne, mais ce ne sont plus les paysages que je connais. Cela se passe dans la Drôme, bien loin des Alpes valaisannes ou vaudoises. Les paysages y sont différents, moins verts et plus secs.Je suis passé par là une ou deux fois, et il y a peu d'images dans l'album qui me paraissent typiques de cet endroit. Au tout début, toutefois, on les découvre lorsque Lefranc pilote un avion, et qu'il explore ces vallées au petit jour.
Lefranc s'amuse à faire quelques acrobaties, et on se croirait presque dans une BD de Leloup. Cela ne dure pas longtemps cependant. Après un accident, il rencontre deux bergères, dont une vieille femme qui a presque les traits de Jacques Martin (j'exagère un peu, mais ... )
Ensuite, on ne comprend pas bien ce qui se passe, et Lefranc non plus d'ailleurs. Des missiles explosent, une mystérieuse et mortelle vapeur envahit la vallée, et le goupe se réfugie au sein de la montagne dans une grotte, protégée par les fameuses "portes de l'enfer". Le diable lui-même y organisait autrefois des "sabbats" et la vieille femme raconte ce qui est arrivé à une de ses aïeules au Moyen-Age, dans ces mêmes lieux.
Tout à coup, on a l'impression de se retrouver dans l'univers de Jhen (qu'en penses-tu Jean-Marc ?)
Je me rappelle d'avoir été désorienté par tout cela. Ce n'était pas le Lefranc que j'attendais.
J'ai ouvert aujourd'hui cet album, et c'est une lecture agréable. C'est plutôt une bonne surprise. Sur le plan dessin, c'est du bon Chaillet (on a vu pire par la suite) tandis que pour le scénario, je l'ai trouvé finalement assez simple. Il me semble d'ailleurs que je le regarde autrement. En fait, tout se passe comme si je regardais maintenant ce récit à travers les yeux de Laura Lane, la vieille sorcière, qui sait tout et qui prévoit tout. Je comprend mieux en tout cas ses réactions, même si il y a deux ou trois éléments fanstastiques qui ne peuvent pas me convaincre (probablement parce je ne crois pas au diable).
Plus jeune, je lisais ce récit avec les "yeux de Lefranc", en quelque sorte, et cela m'avait moins plus.
Une image encore, celle qui m'a le plus impressionné, c'est la découverte par Lefranc de cette "mer de nuages", composée de vapeurs toxiques qui entourent la montagne où il s'est réfugié. C'est une image très forte, car elle renvoie à un scénario de fin du monde.
Il me semble que Jacques Martin aurait pu d'avantage exploiter cette horreur qui nait de la chimie (et du progrès scientifique). Dans le fonds, c'est plus effrayayant que les manigances du diable.
Avez-vous relu cet album récemment ?
Dernière édition par Raymond le Jeu 29 Mai - 11:47, édité 1 fois