La Sérénissime

Jean-Marc a écrit:Je partage tout à fait l'analyse de Raymond. Quant à moi, ça ne me dérange pas du tout qu'un dessinateur, co-créateur de la série, prenne quelques libertés avec "le père", et je trouve cette couverture très réussie vraiment !

Tout à fait, Jean-Marc, à plus forte raison quand "le fils" possède un tel talent qu'il n'a pas besoin de "chausser les bottes" du père.

Exactement, Treblig!

Jean-Marc a écrit:Je partage tout à fait l'analyse de Raymond. Quant à moi, ça ne me dérange pas du tout qu'un dessinateur, co-créateur de la série, prenne quelques libertés avec "le père", et je trouve cette couverture très réussie vraiment !

Entre nous, cela ne me "dérange" pas non plus qu'un auteur s'approprie ces réalisations et y inscrive sa propre vision ainsi que son propre style. Je ne faisais que me remémorer cette couverture à l'aune des précédentes réalisées par Pleyers sur une projet de JM. Quoiqu'il en soit cette couverture reste somptueuse et sans aucune comparaison à celle des "Sorcières" (alors que j'apprécie beaucoup le trait de Cayman). Les quelques premières planches de Pleyers montrent également qu'il n'a rien perdu de sa maîtrise des personnages et de l'atmosphère qu'il a créé dès le départ.

Jean-Marc a écrit:Superbe couverture!
On peut dire que notre ami Magic est rapide : posté à 20h52 sur le blog Casterman, il est renseigné ici à 20h54, bravo à lui pour sa célérité !

Pur hasard.... Je n'avais meme pas remarqué !
En général, le soir je me tiens au courrant de l'actualité BD... ceci explique cela...

Les premieres pages :
http://kd2a.france2.fr/bd/index.php?page=bd-bande-dessinee-dossiers&id_article=908Alix

Je sens que cet album fera date.

Ca semble passionnant. Dès que Gilles de Rais est présent, la série retrouve du nerf. L'ambiance est inquiétante et j'aime bien l'ambivalent Francesco Prelatti, qui est devenu abbé (???) et dont on ne sait jamais ce qu'il faut attendre.

On attend la suite !!!

Elle ne saurait tarder et quel bonheur de retrouver enfin la qualité inégalée du créateur graphique de cette série.

Et l'auteur nous en parle longuement : http://alixmag.canalblog.com/

Très très bien, vraiment !

Jean Pleyers nous fait cadeau de quelques pages sur son site : http://www.jeanpleyers.com/
Secrion acutalités
MAGNIFIQUE !

Il est dans les bacs !

Très beaux dessins, très belles couleurs, quant au reste...
J'en parlerai plus en détail bientôt, le temps de digérer ça...

Eh bien, tu es rapide ! Il est vrai qu'il y avait une longue attente.

Lu ce soir. Un bel album qui confirme la bonne forme actuelle du personnage. Les splendides dessins de Pleyers sont vraiment pour beaucoup dans cette réussite majeure. Sans doute pour moi le meilleur "Martin" depuis 15 ans!

Je dois attendre quelques jours avant l'achat de cet album (je suis à la campagne) mais je m'en réjouis à l'avance.
Le scénario d'Hugues de Payen serait donc à la hauteur de dessin ?

Malheureusement non, Raymond. La trame est assez simple au départ : Jhen se voit envoyé à Venise pour ramener un mystérieux manuscrit, il s'agit du fameux manuscrit de Voynich dont le scénariste nous donne, en préface, quelques explications.
Jhen arrive donc à Venise "à la fin de la saison froide", alors que la végétation est bien verte et luxuriante, mais passons. Après ce début prometteur, le reste se résume à une balade très pédagogique et très livresque dans le Venise du Moyen-Âge où Jhen arrive en plein carnaval - c'est original . On est bien renseignés sur les défenses de la ville, l'origine de sa puissance etc.... La balade se poursuit à Murano où on souffle le verre (ah bon? ) en passant par la place St Marc et les quartiers populaires de la ville. J'explique ensuite la fin, absolument surprenante, donc ceux qui ne voudraient pas la connaître peuvent arrêter de lire ici.
Eh bien, Jhen finit par retrouver une copie de ce fameux codex (ça fait plus instruit que manuscrit) à la dernière page, mettant fin à cet insoutenable suspense! Et là, coup de théâtre, il s'aperçoit qu'il est indéchiffrable! Nous, on le savait avant de commencer la lecture, du moins ceux qui ont pris la peine de lire les quelques lignes d'introduction. Voilà, rideau de fin.
Pour le reste, le dessin de Pleyers est somptueux, ça on savait, mais quel dommage qu'il n'ait pu bénéficier d'un autre scénario. Grâce à son talent, il réussit à faire passer les transitions hasardeuses et nous offre de superbes vues. Les couleurs de son épouse son excellentes. La partie graphique est donc assurée, mais pas le reste et c'est vraiment dommage pour cette si belle série. Ceux qui ne la connaissent pas, ou qui la connaissent mal peuvent se tourner vers Les écorcheurs, La cathédrale, L'alchimiste ou Les templiers, car là, ce n'est que du bonheur!

Je trouve Jean-Marc bien négatif. Le scénario ne manque pas de rebondissements - il est largement supérieur à celui de l'Alchimiste par ex - et laisse place à une dynamique et à un rythme très appréciable. Cela donne une meilleure lisibilité aux dessins de Pleyers et un côté aéré et épuré qui confère une finesse aux vignettes qu'il n'y a avait pas toujours dans les précédents albums, parfois un peu "chargés". On sent que la série évolue vers un peu moins d'académisme et cette modernité est bienvenue.

Patrick, les changements dont tu parles sont du fait du seul Pleyers qui fait sa mise en page.
Pour ce qui est des rebondissements, je respecte tout à fait ton avis, mais je reprends 1000 fois L'alchimiste contre ce scénario!

Il me semble que tu exagères un peu, la rigidité de certains scenarii anciens de Jhen fait place à une dynamique narrative qui est assez séduisante et novatrice pour la série je trouve. Quant aux dessins ils sont mis en valeur car les bulles d'un texte un peu moins dense - et surtout moins descriptif et redondant avec l'image- prennent moins d'espace...

Je viens de le lire ... vivent les vacances
J'ai bien aimé. LEs dessins sont superbes, c'est du Pleyers. Le scenario n'est pas aussi bouleversant que revé, mais bon, on se laisse porter par cette balade au fil des cannaux de la Sérénissime....

Acheté hier soir à l'heure du berger et lu aussitôt.
Premières impressions à la première lecture :
-une histoire mystérieuse, avec des doubles jeux, des rebondissements, des trahisons...
-beaux dessins, dont le format permet de mettre en valeur l'expression des personnages et les détails des décors ; Pleyers est en forme ! J'ai bien apprécié la scène du duel "filmée" en partie en plongée.
-belles couleurs, qui , avec les dessins, nous valent un excellent "reportage" sur les lieux de l'époque.
-scénario un peu léger, mais ce n'est plus vraiment une surprise, ce n'est plus la densité du temps de J. Martin...
Pas de personnage principal à proprement parler : même Jhen est assez discret, mais les "seconds rôles" sont plutôt réussis : Sforza, la famille Foscari, les verriers, Prelati...
Malheureusement, ça se gâte sur la fin : voilà que le codex, l'objet de la quête de Jhen, fait une apparition quasi miraculeuse ! C'est un peu difficile à avaler ! Si j'ai bien compris, le prochain épisode nous emmènera à Bruges ?
Conclusion provisoire : un épisode assez convaincant, qui, avec le précédent, me réconcilie avec cette série sur laquelle je n'avais pas vraiment accroché jusqu'à présent parce que j'en trouvais l'interêt limité.

Privé de connexion Internet quasiment toute la journée d'hier (merci à mon fournisseur d'accès ), je n'ai pas pu donner mon sentiment sur cet album aussi rapidement que mes prédécesseurs.

Je partage entièrement l'avis de Jean-Marc et de Jacky-Charles pour déplorer la faible densité du scénario (on est aux antipodes par exemple des débuts d'Alix où le contenu des bulles retenait parfois plus d'attention que le dessin lui-même !!) : je veux bien qu'on réduise la longueur des récitatifs mais, dans le cas présent, la simplification me paraît quelque peu excessive (il est vrai que dans les temps présents, les "jeunes pousses" doivent consommer d'abord des images plutôt que des textes !!!).

Je déplore également comme Jean-Marc qu'on ait galvaudé l'histoire elle-même en révélant en page 2 une partie de son mystère, alors qu'il aurait été plus judicieux de placer ce texte du scénariste en fin d'ouvrage.

Cette "insuffisance" narrative aura au moins eu le mérite de nous permettre de constater que M.PLEYERS n'a rien perdu de sa maîtrise graphique et qu'il demeure toujours aussi à l'aise dans la représentation des décors comme dans celle des personnages.

La mise en couleurs effectuée par son épouse est tout à fait remarquable et met parfaitement en valeur le dessin.