J'ai lu hier soir Spirou et la Gorgone bleue avec un réel plaisir, même si ce n'est pas un chef d'oeuvre.
Le sujet du livre, c'est la pollution et le gaspillage des ressources qui progressent de façon constante dans notre monde moderne. C'est ainsi que la multiplication des emballages en plastique (et leur élimination par les eaux des rivières) est à l'origine du "Great Pacific Garbage Patch", une sorte d'île artificielle recouverte de plastique qui s'étend sur plusieurs milliers de kilomètres carrés au milieu de l'Océan pacifique. C'est une réalité que l'on a tendance a ignorer et le scénariste Yann en fait pour cette raison le centre de cette aventure héroï-comique.
Pour lutter contre ce phénomène galopant, Yann imagine qu'une mystérieuse femme crée une organisation de militantes nommée "la Gorgone bleue", spécialisée dans les actions un peu illégales et agressives. Le but des militantes est de sensibiliser les consommateurs, de changer leurs habitudes et de lutter contre les grands pollueurs de la planète. En face d'elles, un millionnaire caricatural et sans scrupule, ressemblant à Donald Trump, va utiliser tous les moyens économiques et militaires à sa disposition pour anéantir la Gorgone bleue.
Spirou et Fantasio vont être happés par cet affrontement (en recherchant le comte de Champignac) et de façon amusante, Fantasio se montre très réactionnaire tandis que Spirou reconnait à la Gorgone bleue de réelles bonnes intentions. Il en résulte une dialectique malicieuse et ironique pendant toute l'aventure, dans laquelle les lecteurs se reconnaîtront bien sûr.
Le cadre du récit est ainsi mis en place mais la suite du récit est malheureusement moins convaincante, probablement parce que Yann n'ose pas trop s'engager. Ctêtte BD a bien sûr l'intention de distraire et l'exposition de la stricte réalité (les écolos perdent presque toujours la partie) aurait été trop pessimiste. Yann a donc bricolé un peu bizarrement son scénario, en nous proposant une fin à la "James Bond", et sa démonstration est au fond un peu ratée. Le Spirou de Frank Pé (lui aussi écologiste) était à cet égard un peu mieux conçu mais il reste tout le même le plaisir de retrouver le dessin de Dany, qui est toujours aussi vivant et séducteur.
J'hésite donc entre un EE, pour le scénario inabouti, et un EEE pour le plaisir que j'ai eu à découvrir le livre. Et ce sera finalement un EEE quand même, parce que je suis un fan de Dany.
Le sujet du livre, c'est la pollution et le gaspillage des ressources qui progressent de façon constante dans notre monde moderne. C'est ainsi que la multiplication des emballages en plastique (et leur élimination par les eaux des rivières) est à l'origine du "Great Pacific Garbage Patch", une sorte d'île artificielle recouverte de plastique qui s'étend sur plusieurs milliers de kilomètres carrés au milieu de l'Océan pacifique. C'est une réalité que l'on a tendance a ignorer et le scénariste Yann en fait pour cette raison le centre de cette aventure héroï-comique.
Pour lutter contre ce phénomène galopant, Yann imagine qu'une mystérieuse femme crée une organisation de militantes nommée "la Gorgone bleue", spécialisée dans les actions un peu illégales et agressives. Le but des militantes est de sensibiliser les consommateurs, de changer leurs habitudes et de lutter contre les grands pollueurs de la planète. En face d'elles, un millionnaire caricatural et sans scrupule, ressemblant à Donald Trump, va utiliser tous les moyens économiques et militaires à sa disposition pour anéantir la Gorgone bleue.
Spirou et Fantasio vont être happés par cet affrontement (en recherchant le comte de Champignac) et de façon amusante, Fantasio se montre très réactionnaire tandis que Spirou reconnait à la Gorgone bleue de réelles bonnes intentions. Il en résulte une dialectique malicieuse et ironique pendant toute l'aventure, dans laquelle les lecteurs se reconnaîtront bien sûr.
Le cadre du récit est ainsi mis en place mais la suite du récit est malheureusement moins convaincante, probablement parce que Yann n'ose pas trop s'engager. Ctêtte BD a bien sûr l'intention de distraire et l'exposition de la stricte réalité (les écolos perdent presque toujours la partie) aurait été trop pessimiste. Yann a donc bricolé un peu bizarrement son scénario, en nous proposant une fin à la "James Bond", et sa démonstration est au fond un peu ratée. Le Spirou de Frank Pé (lui aussi écologiste) était à cet égard un peu mieux conçu mais il reste tout le même le plaisir de retrouver le dessin de Dany, qui est toujours aussi vivant et séducteur.
J'hésite donc entre un EE, pour le scénario inabouti, et un EEE pour le plaisir que j'ai eu à découvrir le livre. Et ce sera finalement un EEE quand même, parce que je suis un fan de Dany.