La case mémorable

Cette notion de "case mémorable" est une vieille idée, car je l'ai découverte il y a une trentaine d'années dans les Cahiers de la BD. Cette notion est toute simple : il existe dans la mémoire de chacun de nous des images provenant de BD qui ont fortement impressionné notre imagination. Elles ont une force singulière et elles ont même parfois symbolisé les qualités d'une oeuvre. Cette puissance de l'image est un des charmes particuliers de la BD et les critiques des "Cahiers" ont écrit de fort beaux textes sur ce thème. J'ai moi-même développé une fois cette idée sur mon blog, à cette page :

http://lecturederaymond.over-blog.com/article-27294539.html

J'ai remarqué depuis que l'idée a été reprise dans certains forums (Pimpf par exemple). Il est vrai que c'est un thème qui peut amener d'assez belles discussions sur les BD que nous aimons. Alors, je me suis décidé à relancer ce thème sur notre forum.

Il est bien sûr souhaitable de montrer ces fameuses images que nous aimons. C'est plus facile et agréable d'en discuter ainsi. Si certains d'entre vous ont des difficultés pour mettre en ligne leurs images, je peux leur donner un petit coup de main.

Il y a eu pas mal d'images mémorables pendant mon enfance, et celle qui me vient en tête ce soir ne provient pas d'une grande série vedette. Elle se trouve dans le Maître du soleil, le 2ème album des aventures de Dan Cooper. En fait, c'est tout simplement en discutant cet après-midi de cette série avec Damned que l'idée m'est venue de lancer ce sujet.

Cette image se trouve à la fin de l'album. Dan Cooper est habillé d'une combinaison spatiale et il flotte dans l'espace. D'autres hommes portent la même combinaison autour de lui et il ne peutt pas savoir de qui il s'agit. Tout à coup, un de ces hommes se place devant lui et il voit ses traits à travers la vitre du casque. Il s'agit de Sanders et il y a pour lui un danger mortel.



Je me rappelle de la première fois où j'ai vu cette image. J'avais une dizaine d'années et elle m'avait terrifié.

Précisons encore que cette image "terrible" apparait après une suite de cases assez belles qui montrent le déplacement de Dan Cooper dans l'espace. Voilà d'ailleurs à quoi ressemble la séquence qui précède cette case :



Le père Weinberg a tout de même dessiné de jolies choses !

Eh bien ... c'est un magnifique "flop".

Le même sujet sur le forum Pimpf a déclenché de belles discussions. Sur le forum d'Alix, en revanche ...

Je n'ai jamais lu le Maître du Soleil mais ça viendra un de ces jours. Par contre je me souviens de ton extraordinaire billet sur la case "Manéthon" dans le Mystère de la Grande Pyramide, archivé comme il se doit par mes soins

J'ai découvert Weinberg, il y a deux ans (non, ne me jette pas la première pierre, Raymond !).

J'ai racheté les 3 premiers tomes de l'intégrale et je trouve que la série décolle vraiment (c'est le cas de le dire à partir du "maître du soleil").

"Le mur du silence" et "Cap sur mars" sont également captivants.

S'agissant des histoires plus terre à terre (toujours sans mauvais jeu de mots, j'accroche moins !).

Pour ma part, une des cases ayant marqué mon enfance serait dans" les 7 boules de cristal".

La représentation de la momie de Rascar Capac !

Je rajouterai également le passage ou suite à la disparition de Tournesol, Tintin cherche des traces dans le parc, et il trouve la trace d'une main ensanglantée sur le tronc d'un arbre.

Je te prends au mot car des il y a des cases mémorables mais non dessinées et qui marque le lecteur car il lui revient de la mettre en image,de l'imaginer.

Je m'explique, prenons "On a marché sur la lune".

Pour mémoire, nos amis explorateurs reviennent sur terre mais avec une réserve d'oxygène limitée (normal, il y a des passagers clandestins).

Wolff, l'un des ingénieurs, le traître en quelque sorte (mais c'est un mot un peu fort pour un personnage qui n'est pas du tout antipathique) se sacrifie en sortant de la fusée.Il laisse une lettre d'explication et le passage est rapidement expédié en quelques dessins et dialogues.

Je peux te dire que je l'ai imaginé suffoquant dans l'espace !.

FANTOMIALD a écrit:
Je m'explique, prenons "On a marché sur la lune".

Pour mémoire, nos amis explorateurs reviennent sur terre mais avec une réserve d'oxygène limitée (normal, il y a des passagers clandestins).

Wolff, l'un des ingénieurs, le traître en quelque sorte (mais c'est un mot un peu fort pour un personnage qui n'est pas du tout antipathique) se sacrifie en sortant de la fusée.Il laisse une lettre d'explication et le passage est rapidement expédié en quelques dessins et dialogues.

Je peux te dire que je l'ai imaginé suffoquant dans l'espace !.

Pour l'anecdote, Wolff était justement un personnage qu'avait créé Albert Weinberg pour ce diptyque.

Chouette coïncidence ou correspondance !!!

Merci de le rappeler Ethan.

Merci, en tout cas, de récupérer ce sujet !

Pour ce qui concerne cette scène de "On a Marché sur la Lune", il est vrai que la mort de Wolf n'est pas montrée (cela aurait été trop horrible), mais elle est par contre très commentée. C'est d'ailleurs une scène très forte, et très bien mise en image. Rappelez-vous des larmes du capitaine Haddock (je ne montre qu'un extrait)!



C'est une séquence mémorable !

Il y a quelques semaines, j'ai découvert ce sujet et je le trouvais très intéressant mais comme il n'avait pas de succès, je le mettais de côté en me disant qu'il fallait essayer de le relancer... une fois de plus     

Il y a une dizaine de jour, j'ai lu le sujet :

50 ans avec Jacques Martin

et j'ai été interpellé en apprenant comment Raymond à découvert d'Alix:

Raymond a écrit: [...[ Et c'est ainsi que pendant le premier jour des vacances de 1964, en explorant cette écurie, j'ai découvert un journal de Tintin tout humide et tout moisi, qui n'avait même pas de couverture (du moins dans mes souvenirs) et que j'ai gardé précieusement pendant tout l'été. En me remémorant de certains détails, j'en ai conclu qu'il s'agissait du Tintin N° 770 (édition française). [...]

Source

et c'est surtout en lisant :

Raymond a écrit:Lorsque j'ai eu l'envie de lancer ce sujet, il y a environ 1 mois, je me suis bien sûr mis à la recherche du N° 770 du journal Tintin, que je n'avais pas relu depuis 55 ans. Heureusement, avec des sites de vente comme eBay, il est très facile de nos jours d'obtenir de tels vieux journaux.

J'attendais avec curiosité ce vieux magazine, et lorsque je l'ai enfin reçu par la poste, il y a environ deux semaines, la surprise a été énorme. Le contenu de ce Tintin ne ressemblait vraiment pas à ce que je prévoyais. [...]

Raymond a écrit:

[...]

C'est donc une "cata" !  J'ai presque tout oublié de ce journal que j'ai lu et relu maintes fois ! Comme l'a chanté Boris Vian : "C'est même plus un cerveau, c'est de la sauce blanche" !  

Par contre, la planche 59 des Légions perdues, je m'en souviens très bien ! Comme si c'était hier !

Alors, pourquoi mon souvenir a t-il été aussi sélectif ?

[...]

Source

Donc, je décidais de me remémorer une image d'une BD que j'avais lue quand j'avais 8-10 qui m'a marqué mais dont je n'ai plus relu la BD depuis.

Et j'ai pensé à Michel Vaillant, car dans un autre sujet je demandais qui est Françoise Latour

Raymond a écrit:

Godot a écrit:

Je ne connais pas très bien la série Michel Vaillant. Tu comprendras facilement que je ne sais pas qui est Françoise Latour   .  

C'est tout simple ! Au départ, Françoise était une adolescente casse-pied qui embêtait Michel Vaillant, avant de devenir son amie. Une dizaine d'albums plus tard (après cette séquence), Françoise Latour est devenue l'épouse de Michel Vaillant.  

Je devais avoir 6 ou 7 ans quand chez un ami des louveteaux, j'ai lu certains des Michel Vaillant. Comme je n'ai jamais été intéressé par les sports mécaniques, je n'ai en plus jamais lues après mes 8 ans [Jusqu'au week-end passé ]. A l'époque et vu mon jeune âge, certaines séquences des BDs de Michel Vaillant, m'ont marquées au fer, dont :



Je me souviens très bien d'une séquence et je me suis souvent remémoré la scène où Steve Warson arrive, dans le rôle du "dur-à-cuire ricain" et qu'il se fait donner et allumer sa cigarette.

Pour mesurer l'authenticité de mes souvenirs, j'ai emprunté cette BD et voici l'image :



Mais c'est comme l'a défini Will Eisner, c'est un art séquentiel et je me rappelais très bien de l'action en 2 temps Steve, un caïd américain (arrogant - face au brave Michel ), qui est accompagné de 2 gars dont le premier lui donne la cigarette et le deuxième là lui allume. Voici les images :



Dans mes souvenirs, je voyais dans chaque case, un des gars, lui donner puis lui allumer la cigarette. Mais je n'avais pas en tête qu'il y avait des gros plans sur Steve et que l'on ne voyait que les mains des gars

C'est en lisant les cases suivantes que j'ai compris d'où venait ma distorsion mnésique   .



Et quand j'ai vu une case précédente, j'ai compris immédiatement ce qui avait renforcé dans "mon inconscient" le côté caïd et boxeur de Steve Warson :



j'ai trouvé intéressant de voir comment ma mémoire a travaillé me souvenirs. Pour le reste de l'aventure, je me suis rendu compte que je ne m'en souvenais absolument pas et qu'il n'y a pas eu des souvenirs qui sont revenus.

Merci de faire enfin vivre ce sujet, 9 ans après que je l'aie créé !  

C'est exactement ce que je cherchais à stimuler ! Montrez donc donc ces images qui vous fascinaient (et qui vous fascinent encore) dans la bande dessinée, depuis votre enfance ...

Sinon, par rapport à ton image mémorable, c'est bien trouvé ! Cette première image de Steve Warson est vraiment impressionnante. 

"Cigarette" ! "Feu !". On peut également remarquer qu'il n'y a pas un mot en trop. La première case est un vrai choc.  

Graton avait un vrai talent de conteur, on ne le dira jamais assez.

Raymond a écrit:Merci de faire enfin vivre ce sujet, 9 ans après que je l'aie créé !  

C'est exactement ce que je cherchais à stimuler ! Montrez donc donc ces images qui vous fascinaient (et qui vous fascinent encore) dans la bande dessinée, depuis votre enfance ...

Je vois que nous partageons la même idée pour traiter de ces cases de BD qui nous ont envoutées et impressionnées.

Raymond a écrit:
Sinon, par rapport à ton image mémorable, c'est bien trouvé ! Cette première image de Steve Warson est vraiment impressionnante.

"Cigarette" ! "Feu !". On peut également remarquer qu'il n'y a pas un mot en trop. La première case est un vrai choc.  

Graton avait un vrai talent de conteur, on ne le dira jamais assez.

Pour moi, Michel Vaillant représente un paradoxe. En effet, c'est une série qui ne m'a pas intéressé. Mais les 2-3 BDs que j'ai lu, très jeune, dans cette série m'ont marquées. Je ne me rappelle presque plus de l'histoire, mais plus d'une fois je pense à : Le pilote sans visage , Le retour de Steve Warson, Les Chevaliers de Königsfeld et Km. 357. Ce sont les couvertures qui m'ont marquées et je garde quelques bribes ou images en mémoire. Pour moi, Graton sait également composer de superbes couvertures, tout comme Tibet. 


Je constate que pour de nombreuses images qui m'ont fasciné et impressionné, j'ai des souvenirs mais je suis incapable de les situer. Si je reprends ce passage :

Raymond a écrit:Il y a eu pas mal d'images mémorables pendant mon enfance, et celle qui me vient en tête ce soir ne provient pas d'une grande série vedette. Elle se trouve dans le Maître du soleil, le 2ème album des aventures de Dan Cooper. En fait, c'est tout simplement en discutant cet après-midi de cette série avec Damned que l'idée m'est venue de lancer ce sujet.  

Cette image se trouve à la fin de l'album. Dan Cooper est habillé d'une combinaison spatiale et il flotte dans l'espace.
[...]
Je me rappelle de la première fois où j'ai vu cette image. J'avais une dizaine d'années et elle m'avait terrifié.  

Ce que j'ai J'ai un souvenir de quelques images qui m'ont marquées et qui doivent être tirées de la série Dan Cooper. Il s'agit justement d'une combinaison spatiale. Tout ce que je me souviens c'est que l'on comprendra que cette combinaison qui flotte est vide...

Ce souvenir, pourtant flou, m'est revenu immédiatement quand j'ai lu ce texte. Mais il ne s'agit pas de cette image-là. Peut être dans une autre des aventures de Dan Cooper. A moins qu'il ne s'agisse pas de Dan Cooper.

Quoiqu'il en soit, c'est cette similitude qui m'a marqué.

Il y a un peu plus de 3 ans, j'avais créé un sujet sur "les BD qui donnent le frisson". Il se rapproche un peu de celui de "la Case mémorable" (que j'avais alors bien oublié) et qui se trouve ici :

https://lectraymond.forumactif.com/t1411-les-bd-qui-donnent-le-frisson?highlight=image+frisson

Il expose surtout des séquences d'images, bien sûr, mais aussi plusieurs cases mémorables. Il y a par exemple celle-ci qui provient de la Ballade de la Mer Salée. Elle se place à la fin de l'aventure, quand tout le monde se dit au revoir, et que l'ambiance devient très nostalgique.



C'est presque la conclusion de cette histoire de Corto Maltese et j'ai toujours trouvé que la case était sublime. Maintenant encore, lorsque je la revois ….

Raymond a écrit:Il y a un peu plus de 3 ans, j'avais créé un sujet sur "les BD qui donnent le frisson". Il se rapproche un peu de celui de "la Case mémorable" (que j'avais alors bien oublié) et qui se trouve ici :

https://lectraymond.forumactif.com/t1411-les-bd-qui-donnent-le-frisson?highlight=image+frisson

Il expose surtout des séquences d'images, bien sûr, mais aussi plusieurs cases mémorables. [...]

Raymond a écrit:C'est un nouveau sujet que j'ai envie d'explorer avec vous !  

[...]

Et c'est ainsi qu'à la lecture de certaines œuvres, par la suite, j'ai retrouvé de temps en temps ce plaisir (et cette admiration) qui n'était pas celui du simple divertissement. Il y avait parfois un véritable frisson, provenant du plaisir esthétique, ou d'une émotion, ou d'un émerveillement devant la beauté ou l'intelligence d'une BD.

Souvent, cette émotion nait d'une image particulière, ou d'une séquence d'images. Je souhaite donc montrer toutes ces illustrations dans le sujet.

Tel est le programme !  

C'est vrai que Les BD qui "donnent le frisson" représente une certaine redondance avec la Case mémorable. Il serait judicieux de fusionner ces deux sujets. Ce serait bien de fusionner également les deux deux Titres, car j'aime bien la Case mémorable

Un tire comme : BDs et Cases mémorables qui "donnent le frisson"

J'attends ton avis avant de poster d'autres images qui m'ont marquées.

A moins qu’il y a une raison d’avoir ces deux sujets. En effet, je souhaite parler de cases qui m’ont marquées mais dont je me souviens pas vraiment de l’histoire.

Ce n’est pas tout à fait juste de dire que c’est la BD qui m’a fait frissonner mais l’image ou une suite de 2-3 images.

Pour Vaillant ce sont les deux cases qui m’ont impressionnées et pas l’histoire. Elle ne m’a pas fait frissonner, vu que je ne m’en souvenais plus.

Qu’en penses-tu ?

Je te propose de laisser le sujet "case mémorable" comme il est, et de se concentrer maintenant uniquement sur cela. Dans "les BD qui donnent le frisson", il y avait une autre idée, celle des belles séquences d'images (ou des belles cases) qui atteignent une sorte de sommet artistique du 9ème Art. Cette impression d'être face à un chef d'œuvre peut réveiller une émotion bien particulière, et c'était cela que je voulais discuter.

Une case mémorable est bien sûr intéressante, mais elle ne doit pas forcément être artistique. Elle peut tout simplement être très efficace et frapper ainsi beaucoup l'imagination. Les deux sujets sont donc un peu différents.

Voici l'exemple d'une casse mémorable ! Elle n'était pas vraiment belle, mais elle était pleine de sens et elle a nécessité une lecture attentive pour être comprise. C'est en fait un gag et il provient de Tonnerre du Coronado, le deuxième album de Bernard Prince dessiné par Hermann et scénarisé par Greg !



C'est la dernière image de l'histoire, et la première fois que je l'ai vue, c'était dans le journal Tintin (lorsque je ne le lisais pas régulièrement) et je n'y ai rien compris. Mais je n'avais pas lu toute l'aventure.

La deuxième fois que je l'ai lu, c'était au début des années 70, après avoir acheté l'album, et je n'ai toujours pas compris.        

J'étais un peu vexé, et j'ai relu l'album dans la foulée et alors … ça y est, je comprenais ! Il y a dans cette BD un "running gag", qui est celui d'un oreiller que Barney Jordan traîne avec lui tout au long de l'histoire. Il ne le pose quasiment jamais mais on le voit pas si on n'y fait pas vraiment attention.

                   



C'est un formidable gag visuel inventé par Hermann (avec le consentement de Greg bien sûr), et après l'avoir découvert, j'ai relu encore plusieurs fois l'album pour être sûr que je l'avais bien repéré partout !

Et évidemment, l'oreiller est à a fin tout éventré, mais quand on sait à quelle bagarres il a été confronté, on ne s'étonne pas trop !

J'ai failli parler de cette image dans mon vieux blog, il y a 10 ans, mais j'ai choisi à la place une image de Jacobs. Alors ... j'en parle maintenant. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.  

Comme autre case mémorable, il y a cette image de papyrus qui terminait le récit du Mystère de la Grande Pyramide. On la trouvait dans une édition de cet album datant des années 60.



Elle a ensuite disparu des éditions ultérieures et j'ai longtemps cherché à la retrouver. J'avais commenté cette longue quête il y a 10 ans, dans un article de mon ancien blog :

http://lecturederaymond.over-blog.com/article-27294539.html

Raymond a écrit:Voici l'exemple d'une casse mémorable ! Elle n'était pas vraiment belle, mais elle était pleine de sens et elle a nécessité une lecture attentive pour être comprise. C'est en fait un gag et il provient de Tonnerre du Coronado, le deuxième album de Bernard Prince dessiné par Hermann et scénarisé par Greg !



C'est la dernière image de l'histoire, et la première fois que je l'ai vue, c'était dans le journal Tintin (lorsque je ne le lisais pas régulièrement) et je n'y ai rien compris. Mais je n'avais pas lu toute l'aventure.

[...]

J'ai lu l'album et j'ai mis un moment avant de comprendre ce gag!

Raymond a écrit:
[...]

J'ai failli parler de cette image dans mon vieux blog, il y a 10 ans, mais j'ai choisi à la place une image de Jacobs. Alors ... j'en parle maintenant. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.  

Il n'est jamais trop tard!

Je devais avoir 4 ans quand j'ai vu chez un de mes cousins une revue Picsou magazine. Je ne savais pas lire mais une case m'a vraiment marqué. la voici :



D'une part, les éléphants portaient un loup, comme les rapetou. Ce trou dans le rocher et surtout de voir l'éléphant projeté.

La revue disparu et je ne me suis plus souvenu dans laquelle elle avait paru. Ce ne sera que 10 ans plus tard, lors d'achats d'occasions en brocante, que je retrouverai dans laquelle l'histoire était publiée.  



Ce qui est surprenant pour moi, c'est que de nombreux auteurs ont signé "Disney" et le style de dessin variait beaucoup d'une histoire à l'autre. Dès mes 6-7 ans, je suis devenu un très grand lecteur de Picsou Magasine, Mickey Parade et Super Picsou Géant. Et il y a un auteur que je n'aimais vraiment pas.

C'est lorsque je retrouverais le Picsou Magasine dans lequel  l'histoire avait été publiée que je réaliserai que l'auteur qui avait dessiné cette aventure Un éléphant ça chipe, ça chipe... est justement celui que j'aimais le moins. J'avais complètement oublié et je n'avais jamais fait le rapport.

Ce sera grâce à Internet que j'ai mettre un nom à l'auteur Pier Lorenzo De Vita

Je signalais dans un autre sujet que je venais de retrouver un BD prépubliée dans la revue "Fripounet" en 1986



C'est cette case qui m'avait marquée :




Le nom de dioxyne-benzalée m'est resté gravée dans la tête. Je me suis demandé des années durant de quel produit chimique il pouvait s'agir...

Comme, il s'agissait des prépublications, je ne savais plus dans lequel des album de la nouvelle série Fripounet & Marisette, se trouvait cette case. J'ai trouvé sporadiquement des albums de cette série. C'est lorsqu'il me manquait plus que le dernier, que je me suis dit que c'était dans celui-là que devait être cette case.

Je viens donc de trouver ce dernier album.    Ce qui m'a surpris, c'est que je ne me souvenais pratiquement plus de l'histoire. A l'inverse de certaines des autres aventures.

Quand j'ai trouvé la case, elle était assez fidèle à mes souvenirs. Par contre, il ne s'agissait pas de dioxyne-benzalée mais de Doxytonine-Benzalée... C'est assez ressemblant

Si je ne me trompe, "Doxytonine-Benzalée" ou "dioxyne-benzalée" … cela revient au même car cela n'existe pas.

Raymond a écrit:Si je ne me trompe, "Doxytonine-Benzalée" ou "dioxyne-benzalée" … cela revient au même car cela n'existe pas.    

En effet, pas plus l'un que l'autre

Si je souligne ce point, c'est que, narrativement je me suis inspiré d'un de tes postes dans "50 ans avec Jacques Martin". Tu expliquais ta lecture de la revue Journal de Tintin que tu avais découverte en 1964, moisie dans une écurie. Par la suite dans ton histoire, tu racontais lorsque tu a racheté sur le net, bien des années après, un exemplaire de cette revue afin de pouvoir la comparer à tes souvenirs d'enfants. (Je ne retrouve pas le post et ce n'est pas indispensable) Tu expliquais que tu ne te souvenais plus tellement de ce qu'elle contenait et que ta mémoire avait été sélective.

Tout ceci pour te dire, que je viens d'acheter ce tome dans les semaines précédentes. Comme je l'ai dis, je me souvenais plus du tout de l'histoire. J'ai ainsi pu constater que j'avais déformé ce nom et pourtant il m'avait troublé durant des années de ma jeunesse.

Cette explication est futile, mais je trouve intéressant de la mettre

Je n'avais pas pensé à ça, mais il est vrai que c'est le même processus. Notre mémoire est déformante, et la plupart du temps nous ne le réalisons pas.