Confiance aveugle, oui, envers les institutions et l'église par exemple... Autre temps autre mœurs. Je suis né en 56, lecteur de Lefranc dix ans plus tard, rien dans les dialogues ne m'a jamais paru étrange à ce que j'entendais alors. C'est davantage après, avec le temps, que relire peu faire apparaitre désuets certains mots, encore une fois si on ne tient pas compte de l'époque à laquelle l’œuvre a été réalisée... Mais les albums de Jacques Martin, ce sont mes "madeleines de Proust"...
Autre détail, on appelait aussi plus communément les gens (et les enfants) par leur nom de famille, dans ces années. Tiens, ne serait ce qu'à l'école, entre copains... Désormais ce sont les prénoms qui semblent sensiblement plus usités mais je me suis entendu appelé par mon nom - et non par mon prénom - jusqu'au début des années 70. J'imagine que d'autres ici pourront en témoigner ?
En réalité dans ces BD de l'époque il fallait un "compagnon" au héros. Souvent un animal d'ailleurs. Dans Alix, Enak apparait très vite comme une évidence qu'on pourrait qualifier de haddockienne (sic) et Lefranc pour faire bonne mesure aura donc aussi un comparse. Dont d'ailleurs le rôle est parfois un peu semblable, "le gamin enlevé à secourir" de "l'Ouragan de feu" ou le jeune égyptien du "dernier Spartiate" ont des points communs et sont l'un et l'autre sauvés par le héros titre...