Eléanore et moi avons lu
Adieu Aaricia. Nous pouvons vous rassurer, la promesse est tenue. Robin. Recht est à
Thorgal ce qu'est Émile Bravo à
Spirou : un immense repreneur qui a eu la géniale intuition de ne pas marcher sur les pas de Van Hamme et de Yann. Il a créé son propre chemin qui nous amène tout en haut, sur les cimes, bien loin des abysses de l'actuelle série.
Je ne vais pas revenir sur le début de l'ouvrage qui a déjà été commenté plus haut et vous propose d'en chroniquer la conclusion.
Et bien cette fin est tout d'abord parfaitement rationnelle. Ainsi l’auteur ne se perd pas dans la logique du voyage temporel comme l’a fait Van Hamme dans
Le maître des montagnes où une incohérence finit par émerger de tous les allers et retours dans le temps. Le scénario d'
Adieu Aaricia crée une deuxième branche temporelle bien distincte de la première.
Ensuite la fin est ouverte. Elle appelle clairement un deuxième tome.
- Spoiler:
On pourrait notamment y trouver la réconciliation et la naissance de l'amour entre Thorgal et Aaricia. Nous savons tous depuis Corneille et Le Cid que le meurtre honorable du père n’est pas un obstacle à une union : « va, je ne te hais point« . Partant de là, le terrible châtiment de Gandalf Le Fou ne devrait pas laisser de trace.
Le départ en bateau de Thorgal m’a fait penser au deuxième tome du Boiseleur du défunt Hubert où le sculpteur s’éloigne de son aimée. Qu’il finit par retrouver à la fin de l’opus.
Et enfin la conclusion est extrêmement émouvante, prodigieusement douce-amère.
Côté graphisme, les vignettes s’enchaînent toutes plus belles les unes que les autres. Je mettrais un petit bémol sur la page 100. On a le ressenti d’un grossissement trop fort d’un dessin.
Une question ouverte aux membres du forum : qui prononce la phrase dans la bulle verte de la page 93 ? Nidhogg ?
Au final, cet ouvrage fera date :
EEEE.