Les dames de Kimoto est une BD ethno-historique de Cyril Bonnin.
La BD raconte l'histoire d'Hana, une femme japonaise. Nous l'accompagnons sur plus de cinquante années. Et sa vie coïncide avec l'ouverture du Japon à l'Occident mais aussi deux guerres mondiales.
Au début de l'œuvre, Hana se marie avec un notable local dont la carrière politique sera le seul et unique but de son existence. Il délaissera rapidement sa jeune épouse au profit d'une maîtresse. La fille de Hana, Fumio, sensible, intelligente et passionnée va se révolter contre la tradition et s'éloigner de sa mère. Néanmoins, Hana aura le bonheur sur ses vielles années de trouver son alter égo en la personne de sa petite-fille, Hanako, qui réaliser l'impossible lien entre la tradition et le modernisme.
La BD est une adaptation d'un roman éponyme, de l'écrivaine Sawako Ariyoshi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sawako_Ariyoshi.
On y retrouve une description au scalpel (vitriol?) de la société japonaise, de son sexisme, des mariages arrangés, des secrets omniprésents dans la vie familiale, du mélange intime de la la vie au foyer et de la vie religieuse avec des superstitions et des dieux issus de la nature. La vie des femmes est âpre : elles tiennent la maisonnée pendant que leurs époux les trompent (systématiquement et normalement ?) et elles sont écartelées entre leur désir d'être une bonne épouse et le souhait d'être, tout simplement.
Le graphisme regarde du côté des mangas : les yeux, les paysages, la dynamique des mouvements, etc. . N'aimant pas les mangas, j'eus apprécié un regard davantage franco-belge .
Le rose omniprésent nous rappelle l'importance des cerisiers en fleur dans la culture nippone, les sakuras.
Au final, cette BD restitue avec beaucoup de fidélité la culture japonaise et peut ainsi plaire. Néanmoins, cette chronique familiale manque de lyrisme et véhicule une profonde tristesse. J'ai nettement préféré : Elle s'appelait Tomoji de Taniguchi. Le grand mangaka y fait un synthèse pleine d'espoir entre la culture traditionnelle, la nature et la vie.
EE
Eléanore
La BD raconte l'histoire d'Hana, une femme japonaise. Nous l'accompagnons sur plus de cinquante années. Et sa vie coïncide avec l'ouverture du Japon à l'Occident mais aussi deux guerres mondiales.
Au début de l'œuvre, Hana se marie avec un notable local dont la carrière politique sera le seul et unique but de son existence. Il délaissera rapidement sa jeune épouse au profit d'une maîtresse. La fille de Hana, Fumio, sensible, intelligente et passionnée va se révolter contre la tradition et s'éloigner de sa mère. Néanmoins, Hana aura le bonheur sur ses vielles années de trouver son alter égo en la personne de sa petite-fille, Hanako, qui réaliser l'impossible lien entre la tradition et le modernisme.
La BD est une adaptation d'un roman éponyme, de l'écrivaine Sawako Ariyoshi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sawako_Ariyoshi.
On y retrouve une description au scalpel (vitriol?) de la société japonaise, de son sexisme, des mariages arrangés, des secrets omniprésents dans la vie familiale, du mélange intime de la la vie au foyer et de la vie religieuse avec des superstitions et des dieux issus de la nature. La vie des femmes est âpre : elles tiennent la maisonnée pendant que leurs époux les trompent (systématiquement et normalement ?) et elles sont écartelées entre leur désir d'être une bonne épouse et le souhait d'être, tout simplement.
Le graphisme regarde du côté des mangas : les yeux, les paysages, la dynamique des mouvements, etc. . N'aimant pas les mangas, j'eus apprécié un regard davantage franco-belge .
Le rose omniprésent nous rappelle l'importance des cerisiers en fleur dans la culture nippone, les sakuras.
Au final, cette BD restitue avec beaucoup de fidélité la culture japonaise et peut ainsi plaire. Néanmoins, cette chronique familiale manque de lyrisme et véhicule une profonde tristesse. J'ai nettement préféré : Elle s'appelait Tomoji de Taniguchi. Le grand mangaka y fait un synthèse pleine d'espoir entre la culture traditionnelle, la nature et la vie.
EE
Eléanore