Martinade 2022 Molsheim

Je viens de rentrer de Molsheim et j'en suis encore tout ému. Ce fût un très beau week-end

Je vais mettre dans ce sujet un petit reportage photo de cette réunion mais il faut d'abord que je rassemble toutes les images. Cela me prendra un ou deux jours.

Le topic va donc se remplit progressivement !  

L'intérêt principal de cette martinade était bien sûr les deux expositions consacrées à Jacques Martin. 

Le première, intitulée les Mondes de Jacques Martin, était située dans le Musée de la Chartreuse (un ancien couvent transformé en musée).



La deuxième, dédiée aux voitures de Jacques Martin, avait lieu à la Chartreuse et au musée de la Monnaie!



Un billet unique était délivré pour ces deux expos et je vous laisse deviner de quel album provient cette image (c'est presque trop facile).



Pour l'instant, je rassemble les photos.  

J'attends encore quelques photos !   

Et en attendant le vrai reportage, voici déjà la belle affiche de cet événement, dessinée par Regric !




Et puis, je peux également vous montrer la photo du groupe des participants à cette 13ème martinade. Elle a été faite samedi par notre guide, dans le cloître du Musée de la Chartreuse.




De gauche à droite, Patrice Granet, Olivier Le Duault, Isabelle Le Duault, la petite Angelina Le Duault, Josiane Larpin, Raymond Larpin, Alain Demaret, Pascale Demaret, Bruno Fermier, Joseph Gathy, Pierre-Henri Goullion et Bernard Marsaglia.

il faut bien l'avouer, le grand public connait très peu Molsheim ! 

Quand on évoque les belles bourgades alsaciennes, certains noms nous viennent immédiatement à l'esprit. Obernai, Riquewihr, Kayserberg, on connait très bien, mais le nom de Molsheim ne me disait rien du tout jusqu'à cette année. Il a fallu l'ouverture de belles expos consacrées à Lefranc pour qu'on se mette à parler de Molsheim. Et pourtant, c'est une sympathique petite ville dont le centre est bien agréable à voir et à visiter !



Avec les 70 ans de Lefranc, Molsheim s'était parée d'affiches et de panneaux indicateurs où l'on retrouve souvent le nom de Lefranc. C'était donc devenu un lieu à voir !



Pour organiser ce week-end à Molsheim, Roger Seiter avait eu la gentillesse de me conseiller d'appeler Gregory Oswald, le conservateur du Musée de la Chartreuse qui avait aussi organisé la première expo Jacques Martin. Cet homme sympathique m'a donné des tas de conseils assez précieux. C'est d'ailleurs lui qui m'a conseillé l'Hôtel du Centre comme lieu d'hébergement et je ne peux que le remercier. Cet hôtel bien placé nous a permis de faire rapidement à pied tous les visites à travers Molsheim.



L'hôtel du Centre devint logiquement notre lieu de rendez-vous. Et c'est ainsi que le samedi 10 septembre, vers midi, les premiers participants arrivèrent un par un à la réception de l'hôtel. Certains étaient venus en train, d'autres en voiture et il fallut environ une heure avant que tout le monde soit sur place !



Les dames étaient présentes et parlaient bien sûr entre elles de ces grands enfants que sont les bédéphiles !



Les messieurs, de leur côté, parlaient déjà de BD !  



Mais il fallait bien manger. Nous allâmes donc vers la place centrale de Molsheim, qui était à deux pas !



Le dîner (pardon, le déjeuner comme disent les français) eu lieu au Metzig, un restaurant tout simple qui proposait des spécialités alsaciennes dans une belle maison typique (qui était en fait une ancienne boucherie).

Les chose sérieuses commencèrent à 14 heures, lorsque Gregory Oswald nous emmena vers le Musée de lä Chartreuse. Nous sommes d'abord arrêtés dans le jardin du musée, pour déposer les boissons et les victuailles du soir dans le caveau.



Le jardin était agréable et le lieu plaisait tout particulièrement aux dames !



Et Gregory Oswald commença à nous expliquer l'histoire de ce monastère chartreux, qui est tardivement devenu un musée. Nous avions droit à une visite guidée !



La même scène, vue sous un autre angle !



C'est à ce moment-là que fût prise la première photo de groupe !



Ensuite, nous avons tourné autour du bâtiment pour rejoindre l'entrée principale. !



Il y eut un nouveau speech de Gregory Oswald que je n'ai pas entendu, car j'étais à l'arrière-plan en train de répondre à une journaliste.



Et nous entrâmes dans le musée, accueillis par un grande photo de Jacques Martin encore tout jeune ! Notre guide déclara alors qu'il allait se taire pendant un bon moment car ... nous en savions désormais plus que lui.  

L'expo du Musée de la Chartreuse comportait 8 salles et la première était consacrée à Alix ! 



Nous nous sommes pas mal attardés dans cette première pièce où il y avait quelques planches d'Alix et notre guide devint tout à coup inquiet. Il y avait un gros programme pour cet après-midi et il craignait que nous ne sortions pas avant 18 heures du Musée de la Chartreuse.  



Il y avait bien sûr quelques dessins rares, que les spécialistes connaissaient déjà !



Il y avait aussi quelques sérigraphies, des affiches et diverses choses.



Les salles suivantes étaient plutôt consacrées à Lefranc ou à Jhen. Le thème des voitures était bien sûr omniprésent, de même que celui de l'Alsace !



Une salle entière était consacrée à la Grande Menace ! Normal, puisque nous étions en Alsace !



Les textes de ces planches originales étaient écrits en flamand et j'ai dû longuement expliquer à un autre visiteur que ceci n'était pas le travail de Jacques Martin. Les planches étaient d'abord parues en français dans Tintin, avant d'avoir été traduites.

Une grande partie de l'expo du Musée de la Chartreuse était en fait consacrée au thème de l'automobile. Il est vrai que c'est un sujet pour lequel Jacques Martin s'était longtemps passionné !



Jacques Martin avait écrit pendant ses premières années dans Tintin la chronique automobile du journal. Quelques une s de ces pages étaient exposées !



Lefranc a parfois conduit de luxueuses voitures mais, dans mes souvenirs, il n'a jamais conduit une Facel Vega !



Une partie de l'exposition était consacrée à Bugatti et à ses voitures et Gregory Oswald a dès lors repris son rôle de guide.



Cet industriel a également été un inventeur prolifique et nous avons appris beaucoup de choses !



La dernière salle du Musée de la Chartreuse présentait trois vieilles Bugatti et ces vénérables voitures étaient presque les vedettes de l'exposition.



Signalons encore que le Musée de la Chartreuse mélangeait malicieusement Jacques Martin et Ettore Bugatti avec d'autres salles (et d'autres pièces) qui racontaient l'histoire de cette Chartreuse. Ce face à face bizarre entre deux mondes totalement différents (les bruits du monde automobile en face du silence des Chartreux) n'était pas du tout désagréable.  



Après cette longue visite de la Chartreuse, nous sommes partis vers le Musée de la Monnaie. 



La suite arrivera assez vite ! Mais Josiane m'appelle maintenant pour le repas de midi.   

Nous avons donc traversé la vieille ville de Molsheim qui ne manquait pas de charme !



On y voyait beaucoup de maisons à colombages ...



... des horloges ou diverses décorations de façades ...



... ou d'étranges gouttières !



Et nous sommes arrivés à l'hôtel de la Monnaie, pour voir l'exposition consacrée aux voitures de Lefranc.

Une deuxième visite commençait, celle des Voitures de Lefranc !



Cette exposition dans l'hôtel de la Monnaie ne prenait qu'une seule grande salle. On y trouvait de nombreux panneaux présentant des pages géantes de Lefranc, en particulier l'histoire du Rallye de la Route des Vins (que l'on pouvait découvrir en entier) ainsi que quelques dessins et planches provenant de divers albums. Au fond de la salle, il y avait deux voitures de légende qui avaient été prêtées par un Musée de l'Automobile : une Alfa Roméo Giulietta et une fascinante Bugatti Type 57.

Voici cette fameuse Bugatti ! Je ne suis pas un amateur de bagnoles, mais je la trouve quand même très jolie.  



Jute à côté, on pouvait lire toute l'histoire du Rallye de la Route des Vins mais ... cela n'intéressait pas vraiment Angelina.  



Au centre de la pièce se trouvaient aussi quelques présentoirs ainsi que deux ou trois cimaises. Il y avait par exemple les crayonnés des deux premières pages de l'Apocalypse, réalisés par Jacques Martin.



Des vitrines contenaient de vieilles éditions d'albums de Jacques Martin, ainsi que des jeux !



Des cases géantes provenant d'albums de Lefranc, qui montraient bien sûr des voitures !



Gregory Oswald a continué à se dévouer pour donner des explications !



Puis il a fait une nouvelle photo du groupe, réuni autour de l'Alfa Romeo !



Angelina était bien fatiguée, mais la journée n'était pas finie.  

L'après-midi était presque terminée, mais il restait encore une mission importante : aller déguster les vins alsaciens de M. Böhler, un vigneron dont le caveau se trouve au centre de la ville de Molsheim.



Le caveau n'était pas très grand mais nous sommes arrivés à nous entasser autour de son unique table. Nous n'avions en tout cas pas froid.



En face de nous, M. Böhler nous faisait goûter quelques crus locaux qui étaient du Riesling, du Gerwurtzraminer ou divers assemblages. La plupart des vins étaient très bons, voir même trop bons pour qu'on les recrache. C'était fu moins mon avis.  



Un tremblement de terre a secoué l'Alsace tandis que nous dégustions ces vins mais nous n'avons rien ressenti. Et pourtant ... nous n'avions pas bu autant que cela. 

Il y eût ensuite une petite pause pour se rafraîchir, puis nous nous sommes retrouvés à 20 heures au caveau du Musée de la Chartreuse, qui nous était totalement réservé.



Joseph nous avait apporté beaucoup de charcuterie belge et nous y avons fait honneur !



Mais je ne vais pas détailler tout ce que nous avons mangé. Chacun avait amené sa spécialité ! Ci-dessous, vous reconnaitrez Josiane Larpin, Angelina et Isabelle Le Duault.



Ici, vous voyez Pierre-Henri Gouillon et Bruno Fermier. Derrière eux : Alain Demaret.



Patrice Granet et Gregory Oswald, qui fût très justement proclamé "Enfant d'Alix d'honneur" en récompense pour tout ce qu'il avait fait pendant la journée.



Angelina en bout de table, devant tout le monde !



Olivier Le Duault et Bernard Marsaglia.



Et la soirée fût ainsi très sympathique. Il n'y eut pas de "troisième mi-temps", contrairement à ce qui s'était passé lors de précédentes martinades, et tout le monde se coucha avant minuit. Cela nous permis à tous d'être très en forme pour la journée de dimanche !  

Il me reste à vous montrer les photos du dimanche ... mais j'en ai assez fait pour la journée. Je m'occuperai de cela demain après-midi !

Les planches exposées, qu'elles viennent de la famille Martin, des héritiers Chaillet, de Pleyers ou de Régric étaient splendides. On pouvait comparer le sens du détail des dessinateurs et les différents styles d'encrage, tous différents les uns des autres.
Parmi tous ces petits trésors, j'ai beaucoup apprécié une planche de La Cathédrale où une multitude de lignes de fuite avaient été tracées par le dessinateur, pour bien respecter les lois de la perspective . Tout ce soin ne se perçoit pas dans l'album finalisé...
Je me souviens aussi d'une image de Lefranc avec le coude droit qui débordait de la vignette, mais que Régric avait quand même dessiné au crayon afin de respecter la géométrie du corps et pour faire "revenir" la main au bon endroit . Et là encore, tout cette minutie n'apparaît pas dans l'ouvrage fini.
Concernant Jacques Martin, j'ai été étonné par son (?) encrage nerveux au point qu'il débordait parfois de la ligne initialement prévue et que la réduction au A4 magnifiait. Et puis, que de beaux ornements dans les travaux tardifs du maître .

Et pour quitter la soirée dans la beauté, voici une photographie prise dans le jardin arrière du musée, après le repas, lorsque nous avons regagné l'hôtel.

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La petite statue de la vierge brille et éclaire le jardin et les fleurs devant elle d'une lumière magnifique, profonde et protectrice.

Sympa le reportage. C'est dommage, jusqu'au 20 août, il y avait une deuxième salle à la Monnaie avec l'expo présentée à Bruxelles en novembre 2021 (la grande salle en face de celle où se trouvent les voitures). J'aurai bien aimé être avec vous, mais Casterman m'avait invité à Bruxelles pour la fête de la BD.

Oui, c'est dommage, mais tu m'as quand même donné un bon conseil en me parlant de Gregory Oswald !  

Sinon, Patrice explique bien pourquoi la contemplation des planches de Jacques Martin est un plaisir toujours renouvelé pour ses fans. Il y a une grande différence entre la vision des cases dans un album et la découverte de tous les détails des dessins sur la planche dans ses dimensions naturelles. Cela fait la quatrième fois que je vois certaines planches de Jacques Martin et je retrouve toujours le même intérêt à en contempler les détails.

J'en arrive à la journée du dimanche 11 septembre 2022, qui devait nous permettre de retrouver un site légendaire. Les enfants d'Alix l'avaient déjà visité avec Jacques Martin en 2006 mais ... l'envie de revoir ce site était très forte

Après un rapide petit-déjeuner, nous sommes donc partis vers le Haut-Koenigsbourg pour y retrouver un château qui est devenu mythique pour tous les martinophiles..



La journée était ensoleillée et réellement agréable pour les promeneurs. Le château est un lieu très visité mais les vacances étaient terminées et il n'y avait ainsi pas trop de touristes.



Le chemin d'accès faisait penser à une sorte de pèlerinage et ... c'était au fond bien ce que nous voulions faire.  



Et voilà l'entrée dans le château ! J'ignore au fait ce que Josiane et Bruno étaient en train de se dire.   



Voici la cour d'entrée du château, qui est le lieu de départ de la visite. De gauche à droite, il y a Joseph, Raymond, Bruno et Pierre Henri.



Et en face, il y a Josiane, Alain, Pascale Demaret et Isabelle Le Duault.



Bernard Marsaglia, que je dois remercier pour les nombreuses photos qu'il m'a envoyées.



Olivier avait amené son album de la Grande Menace ! Il est ici entouré par Bruno et Patrice et il investiguait de manière attentive les petites différences qui sont toujours inévitables entre la réalité et la fiction.



Cette montée d'escaliers avait permis de faire une photo mémorable lors de la première martinade de 2006 (vous pourrez d'ailleurs la retrouver dans le sujet historique consacrés aux Enfants d'Alix).  En 2022, nous étions bien moins nombreux ... mais l'émotion persistait tout de même !  



Les salles du château étaient souvent magnifiques mais il est hélas impossible de tout montrer. En voici une photo où vous reconnaitrez (de gauche à droite) Bruno, Patrice, Pierre Henri et Olivier.



En haut du château, nous retrouvions le jardin supérieur ... et l'air libre !



Une terrasse couverte exposait un ou deux dessins de Jacques Martin, et mon épouse n'a pas raté l'occasion. 



ET voilà, c'est tout pour le Haut-Koenigsbourg, mais vous pouvez maintenant reprendre votre album de la Grande Menace dans vos mains. Vous y verrez l'essentiel. 

Orschwiller est un petit village situé au pied de la montagne où se trouve le Haut-Koenigsbourg. Par un jour de grand soleil, les rues ont une apparence sympathique.



C'est là que nous sommes allés déjeuner ! J'avais choisi au dernier moment l'Auberge du Kirschberg, dont la spécialité était la tarte flambée, et je ne l'ai pas regretté.



Nous nous sommes installés sur la terrasse, en faisant attention à ne pas consommer trop d'alcool ! Eh oui ... il fallait ensuite rentrer chez soi, et faire un long voyage en voiture.



Encore quelques photos prises par moi-même autour de la table ! Ici, Pascal Demaret et Joseph Gathy.



L'ambiance était très détendue !



Les tartes flambées étaient excellentes (et copieuses).



Et on a évoqué bien sûr le sujet des prochaines martinades. Il n'y a pas eu de décision formelle et il faudra en reparler !

Et voilà comment s'est déroulée cette 13ème martinade ! Elle fût comme d'habitude riche en découvertes et en émotions.


Et tandis que je rentrais chez moi, j'ai bien sûr pensé avec un peu nostalgie à cet étonnant créateur, à cet homme à la fois impétueux et intelligent qui était aussi bon dessinateur que conteur d'histoires. Et une fois de plus, nous lui avons rendu hommage grâce à un petit "voyage iconophile", qui nous a permis de revisiter son œuvre. J'en suis au fond très fier !  


                                               

Chouette que vous ayez passé un bon moment..
J'espère que vous avez eu une pensée pour l'ami Christophe, un des initiateur des ces Martinades et qui nous a quitté en décembre dernier!
Et dommage que vous n'ayez pas vu la génialissime expo "les passions de Jacques Martin", qui était encore à Molsheim une semaine avant votre venue.

Oui, nous avons eu une pensée pour les Enfants d'Alix qui n'étaient pas là !  

Quant à la génialissime expo ... il y en a eu d'autres (celle d'Angoulême par exemple, qui a été reprise à Paris) et il y en aura encore d'autres, je l'espère.

Malheureusement, l´article est payant:
https://www.dna.fr/culture-loisirs/2022/09/16/l-exposition-dediee-a-jacques-martin-vue-par-un-groupe-de-fans-les-enfants-d-alix

Dommage ! Il faudra donc vous contenter de mon reportage.  

Est-ce que l'un de nos amis alsaciens (dakota68 ou Roger Seiter par exemple) pourrait nous scanner cet article ?

J´ai demandé à Grégory.