L'oeuvre d'André Taymans

Alors là, j'ai adoré! J'ai trouvé cette nouvelle histoire signée Taymans très touchante , j'ai aimé le combat de son héroîne Alix, et oui!!!, son histoire. Cette Alix a veritablement existé et taymans qui ne l'a pas connue, l'a , je le cite, nourrie de ses propres souvenirs, et son experience de la montagne népalaise.Pour ne rien gacher, les couleurs de Wesel sont très belles...tout comme le dessin!!!

des images pour nous convaincre s.t.p

Merci pour l'image,est-ce facilement trouvable?

C'est sorti quand ?

J'ai lu une crtique sur actua bd , qui m'a donné envie de la lire. Je l'ai acheté samedi dernier, à Toulouse, dans une librairie bd, sans difficulté. C'est aux editions Flozemaker.

Je ne l'ai pas vu cette semaine mais c'est vrai qu'en raison du fait qu'il y a énormément de sorties en cette période de l'année, c'est dur de tout voir !
Je ferai plus attention la semaine prochaine.

Je l'ai feuileté rapidement et c'est effectivement un bel album. Il y a toutefois une telle pléthore de nouveautés (et d'albums "indispensables") que je l'ai pour l'instant laissé de côté. Je l'achèterai certainement une fois.

Je vous suis(du verbe suivre!)

Je viens juste de le lire et je suis encore sous le choc de l'émotion! C'est vraiment un album à ne pas manquer ! C'est une histoire dramatique - on connait le destin de l'héroïne avant que l'histoire ne commence - qui donne de l'émotion , il y a un côté sombre, mais aussi un côté lumineux... C'est envoûtant... C'est le genre d'histoire dont les personnages continuent de vous accompagner après la lecture...

Parfois, j'explique que la Bande Dessinée, pour une raison que je n'arrive pas à déterminer, est un medium avec lequel il est difficile de faire passer des émotions... Si on prend le cinéma, on peut tous citer des films qui font pleurer d'émotion... Il est difficile de trouver des BD qui arrivent à faire pleurer à la lecture... Je ne pouvais citer qu'un seul auteur qui de BD qui soit arriver à me faire pleurer: Cosey... Maintenant, il y en a un deuxième...

Et quand on lit Ben malis, on pense inevitablement à Cosey et son à univers, tout en gardant l'univers propre de Taymans. Pour l'émotion, il y a quand même le rire qui passe bien en bd. Mes plus grands rire en bd sont Objectif lune, la scène avec Tournesol et Blotch de Blutch.Mais c'est vrai que pleurer d'émotion est rare en bd. Mais Alix face aux hyènes dans le prince du Nil, la mort de Djeila dans l'oeil de Kéops, Persepolis de Satrapi, quelques bd de Taniguchi..et cette Alix de Taymans, qui est très touchante!

Voilà ce que cela donne de faire des éloges ! J'ai fini par acheter cet album.

Stéphane a déjà souligné combien cet album retrouve le charme qui était propre à Jonathan, la série de Cosey. On y retrouve entre autres l'amour de la montagne (et en particulier de l'Himalaya), le mélange de rêve et de vécu, le style graphique épuré, les couleurs claires. Je ne savais pas que Taymans appréciait autant l'univers montagnard, mais il nous en transmet en tout cas l'essentiel. Il y a en particulier ces merveilleux moments de silence, lorsque l'esprit ne peut pas faire autre chose que de rester muet, en face de l'immensité.



Je pense que Taymans a dû se faire plaisir en dessinant cette scène.

Par ailleurs, le récit se fonde sur une anecdote réelle et difficilement compréhensible. Taymans s'est documenté au sujet d'une suissesse qui a disparu dans la montagne, et il imagine une explication, sans chercher à être complètement réaliste. La montagne peut être cruelle, mais elle est aussi un appel au rêve. Il y a dans cette histoire une émotion très pure, qui ne donne pas envie de rire ou de pleurer, et qui est plutôt un sentiment de bonheur.

Cette première case parait (de mémoire) effectivement sortie tout droit de A la recherche de Peter Pan de Cosey !

Tu es incorrigible !

Il y a bien sûr des scènes équivalentes dans "Peter Pan" de Cosey (dame, en montagne, on redescend souvent d'un sommet enneigé ... c'est fatal !), mais il ne me semble pas y avoir la même suite d'images.

Pas de pompage, donc ! Vas-tu me prouver le contraire ?

Je te taquinais juste. Je note cet album sur ma liste d'achat.

je ne regretterais jamais l'endroit où j'ais atterris, par contre ,quelle galère pour trouver les albums que vous nous présentez,il me reste le site de la F.N.A.C!ou d'autres ,si vous en connaissez?Ici,c'est un bibliobus qui passe c'est mieux que rien!Mais,il n'a rien d'intéressant à me présenter,je compte sur vous tous,pour me guider à trouver ces bd que vous venter!Je vous souhaite d'avance de merveilleuses fêtes de fin d'année

Raymond a écrit:Tu es incorrigible !

Il y a bien sûr des scènes équivalentes dans "Peter Pan" de Cosey (dame, en montagne, on redescend souvent d'un sommet enneigé ... c'est fatal !), mais il ne me semble pas y avoir la même suite d'images.

Pas de pompage, donc ! Vas-tu me prouver le contraire ?

En effet: tout comme Cosey, André Taymans est passionné de montagne et un grand voyageur... Comme Cosey, il a accompagné ou précédé ses personnages partout dans le monde... (Lire "A Propos de Caroline Baldwin" !) Et il est un grand amateur de l'oeuvre de Cosey, comme on peut le comprendre à la lecture du petit livre sur Jonathan que nous avons écrit ensemble en 2000 après avoir interviewé l'auteur de Jonathan... Il est donc normal que l'on trouve çà et là certaines similitudes, mais il ne s'agit jamais de "pompage" ! Je présume que Totoche fait allusion à l'image d'un personnage solitaire dans l'immensité blanche dans laquelle il laisse ses traces... On retrouve en effet une image un peu semblable dans "A la recherche de Peter Pan"... Mais aussi dans Jonathan, dans "Le Bouddha d'Azur"... et même dans Lefranc! Mais surtout dans Tintin au Tibet: souvenez-vous de la couverture !!... Tout qui a fait ne fut-ce qu'un peu de montagne sait que ce genre d'image est incontournable! C'est un effet de convergence; les similitudes proviennent du fait qu'on a affaire à des auteurs qui aiment la montagne et se plaisent à en rendre l'atmosphère: Taymans, Cosey, Martin et Hergé ! A remarquer que dans un album de Jonathan, Cosey rend hommage à Hergé quand Jonathan explique que son attirance pour le Tibet remonte à la lecture de Tintin! Et dans "Ban Manis", on peut voir un subtil hommage à Tintin au Tibet, quand un personnage évoque "la foi qui déplace les montagnes"...

Le lecteur observateur notera aussi une certaine ressemblance entre la maquette de couverture de "Ban Manis" et les couvertures des petits livres d'interviews de la collection "A Propos", pour lesquels André Taymans avait aussi conçu la maquette... Ces interviews - dont celle de Cosey - étaient réalisées avec un un troisième larron, Stéphane Caluwaerts, qui est à présent le directeur des éditions Flouzemaker! Et l'on remarquera avec plaisir qu'il est toujours aussi amoureux des livres bien imprimés sur du beau papier de bon grammage! Ceux qui possèdent un exemplaire d'"A Propos de Jonathan" y trouveront aussi un article sur les rapports entre Jonathan et C.G Jung, signé par Didier Mouton, qui n'est autre que le "Camille Rigebert" de Lefranc

Je précise que je plaisantais et que je faisais juste allusion à la case montrée par Raymond.
D'ailleurs, je ne me permettrais pas de parler de "pompage" au sujet d'un album que je n'ai même pas lu !

Cela dit, cette discussion me fait soudain penser au beau et original premier tome des Chevaux du Vent de Jean-Claude Fournier et de Lax qui, bien que difficile à "critiquer" avant la sortie du second tome, et "adoubé" par Cosey lui-même, ne m'a jamais laissé, lui, d'impression de déjà-vu (que ce soit avec Tintin au Tibet ou dans les quelques Jonathan que j'ai lus).

Il me semble donc que, oui, on puisse dessiner la montagne autrement que Cosey ou Hergé !
CQFD

Je préfère laisser Totoche à son avis pour plutôt parler de l'histoire en elle même...
(ATTENTION: quelques SPOILERS!)
L'histoire est vraiment poignante et tragique... On sait avant même de commencer la BD proprement dite que l'héroïne va y laisser sa vie... Ce qui m'a le plus ému, c'est la façon dont la fuite du temps est rendue... Il y a dans la construction de cette histoire des raccourcis et des sauts temporels vertigineux, vraiment inhabituels dans une BD... Cela me rappelle une réflexion (très "bouddhique") que nous avait faite Cosey, comme quoi seul existe le présent, un flash-back se situe dans le présent, au moment où l'on se souvient d'événements passés... Parfois, quand on se laisse aller à des rêveries sur le passé, on a vraiment l'impression d'être dans ce passé, on oublie le présent, puis, soudainement, on revient à soi avec la sensation de faire saut vertigineux... Un peu comme quand on est captivé par un film ou un livre et que soudainement on doit revenir à la réalité... Il y a dans "Ban Manis", de tels sauts abruptes et surprenants entre des souvenirs lumineux et un présent plus dur, où le temps devient compté, où la jeunesse est comme un rêve qui s'est enfui, qui a glissé entre nos doigts... Le plus poignant est le passage où la volonté de l'héroïne demeure intact, mais où son corps vieillissant ne suit plus... C'est une superbe histoire d'amour et de mort, dans laquelle l'amour survit à la mort...

Sur son blog, Taymans présente des projets de couvertures pour Lefranc, dont 2 du chatiment
http://andre.taymans.over-blog.com/

C'est un nouveau blog ? En tout cas, les photos sont intéressantes-

J'attends car mr Taymans pourait bien nous faire un petit poisson d'Avril

Pour les fans d'André Taymans.

http://www.actuabd.com/+Caroline-Baldwin-en-crayonne-et-en+

L'actualité d'André Taymans.

http://www.actuabd.com/Andre-Taymans-Caroline-Balwin

Je me réjouis de retrouver bientôt Caroline.

Par ailleurs, c'est peut être le moment opportun d'organiser un sujet autour de Caroline Baldwin. Il y a des posts éparpillés un peu partout, et il est temps d'y mettre un peu d'ordre.