Voilà ! J'ai lu d'une seule traite la conclusion de l'histoire de "Jonas Fink", attendue depuis si longtemps par tous les fans de Giardino.
Lorsque j'ai pris en mains cet album, j'ai été stupéfait de constater que Casterman avait choisi de l'éditer dans le mini format de 27 x 19,5 !!!
Certes, on suit ce récit pendant 141 planches toutes en couleur, mais, n'aurait-il pas été plus intelligent, dans ce cas, d'en faire deux volumes en format normal, compte tenu de la haute qualité du graphisme de l'auteur transalpin" ?
Quand je vois le soin avec lequel Glénat avait su mettre en valeur la série "Max Fridman" en l'éditant en format 32 x 24 (et qu'il continue d'adopter encore aujourd'hui avec la livraison du nouveau Bouncer de Boucq) , je m'interroge quelque peu sur la considération portée par l'éditeur historique de Tintin envers le maître italien.
C'est d'autant plus navrant que Giardino nous fait à nouveau la démonstration qu'il est toujours aussi performant dans la narration politico-historique (ici, à l'époque d'août 1968, lors des douloureux évènements qui ont suivi le célèbre "Printemps de Prague").
On constate aussi que, au fil des années, son trait n'a rien perdu de sa qualité intrinsèque, et, c'est avec un peu de tristesse que l'on quitte définitivement tous les personnages rencontrés dans cet album, comme si c'était aussi une partie de notre jeunesse qui s'envolait à jamais...