Voilà un album que je n'ai pas lu souvent, il faut bien l'admettre. Il ne m'avait pas emballé lors de sa sortie, mais il est pourtant réalisé par Jacques Martin et Christophe Simon. Il ne faut donc pas le négliger.
En le revoyant, je réalise qu'il existe plusieurs parties assez distinctes dans cette histoire, et elles évoquent toute un sujet différent. Cela commence avec une histoire d'aviation qui montre Lefranc essayant de franchir la Cordillère des Andes sur un vieil avion, comme l'avait fait Mermoz. Tout comme cet aviateur, Lefranc réussit l'exploit d'atterrir sur une corniche en haute altitude. En page titre, Jacques Martin dédie d'ailleurs l'album à Mermoz, dont "le courage et la fierté ont enchanté ma jeunesse".

Deuxième partie de l'histoire : Lefranc redescend en parachute vers la plaine et il se retrouve perdu dans la forêt amazonienne. Il est recueilli par les indiens qui l'acceptent comme un membre de leur tribu, après lui avoir fait subir quelques rites d'initiation. Je pense que certains lecteurs ont été dépités de retrouver leur héros ainsi, avec les cheveux teints, habillé comme un sauvage et sur le point de se marier avec une femme du coin. Il échappe de justesse à ce danger, cependant.

En troisième partie surviennent des aventures plus classiques avec l'apparition de Borg (qui veut sauver Lefranc ... décidément
) et d'une mystérieuse organisation parareligieuse dont le repaire se cache au sein de la forêt équatoriale. Cette organisation se nomme "El Paradidio" et elle utilise tous les moyens possibles pour accroître sa puissance. Elle opprime les tribus indiennes et se livre à divers traffics, mais Borg et Lefranc (à nouveau ensemble) n'auront pas de grande difficulté à la vaincre.

La dernière partie montre le retour de Lefranc vers la civilisation. Jacques Martin nous montre au passage le déboisement de la forêt amazonienne, mais il ne se livre pas à de grands commentaires. La conclusion du récit nous montre un héros bien déboussolé.

Au total, cela donne une histoire qui touche à beaucoup de choses : la nostalgie de l'époque héroïque de l'aviation, la découverte des modes de vie primitifs, le danger de ceraines sectes parareligieuses ou la désertification de l'Amazonie. Le récit évoque tous ces sujets d'une manière un peu trop brève, à mon goût, et il aurait peut être mieux valu concentrer l'intrigue sur un seul thème. L'album me laisse en conséquence une impression mitigée. L'histoire est bien imaginée (et pas si mal dessinée d'ailleurs) mais elle n'arrive pas à convaincre. Est-ce parce que le scénario ne traite pas en profondeur certains idées, ou parce que la mauvaise vue de Jacques Martin ne lui permettait pas de corriger certains détails capitaux ? Difficile de répondre, et il existe peut être d'autres explications. Cela m'intéresse en tout cas de connaître vos avis.
En le revoyant, je réalise qu'il existe plusieurs parties assez distinctes dans cette histoire, et elles évoquent toute un sujet différent. Cela commence avec une histoire d'aviation qui montre Lefranc essayant de franchir la Cordillère des Andes sur un vieil avion, comme l'avait fait Mermoz. Tout comme cet aviateur, Lefranc réussit l'exploit d'atterrir sur une corniche en haute altitude. En page titre, Jacques Martin dédie d'ailleurs l'album à Mermoz, dont "le courage et la fierté ont enchanté ma jeunesse".

Deuxième partie de l'histoire : Lefranc redescend en parachute vers la plaine et il se retrouve perdu dans la forêt amazonienne. Il est recueilli par les indiens qui l'acceptent comme un membre de leur tribu, après lui avoir fait subir quelques rites d'initiation. Je pense que certains lecteurs ont été dépités de retrouver leur héros ainsi, avec les cheveux teints, habillé comme un sauvage et sur le point de se marier avec une femme du coin. Il échappe de justesse à ce danger, cependant.


En troisième partie surviennent des aventures plus classiques avec l'apparition de Borg (qui veut sauver Lefranc ... décidément


La dernière partie montre le retour de Lefranc vers la civilisation. Jacques Martin nous montre au passage le déboisement de la forêt amazonienne, mais il ne se livre pas à de grands commentaires. La conclusion du récit nous montre un héros bien déboussolé.

Au total, cela donne une histoire qui touche à beaucoup de choses : la nostalgie de l'époque héroïque de l'aviation, la découverte des modes de vie primitifs, le danger de ceraines sectes parareligieuses ou la désertification de l'Amazonie. Le récit évoque tous ces sujets d'une manière un peu trop brève, à mon goût, et il aurait peut être mieux valu concentrer l'intrigue sur un seul thème. L'album me laisse en conséquence une impression mitigée. L'histoire est bien imaginée (et pas si mal dessinée d'ailleurs) mais elle n'arrive pas à convaincre. Est-ce parce que le scénario ne traite pas en profondeur certains idées, ou parce que la mauvaise vue de Jacques Martin ne lui permettait pas de corriger certains détails capitaux ? Difficile de répondre, et il existe peut être d'autres explications. Cela m'intéresse en tout cas de connaître vos avis.
Dernière édition par Raymond le Dim 10 Aoû - 23:35, édité 1 fois