Vous n'avez pas acheté mais vous vous posez la question

Malheureusement, je n'ai pas vu les Vermeilles en Suisse !

Par contre, j'ai découvert une réédition en couleur du Roi des Bourdons de David de Thuin qui doit être intéressante. J'avais lu un ou deux fascicules édités à compte d'auteur il y a une dizaine d'années et j'avais bien aimé, mais je n'ai pas pu lire cette histoire en entier.



ActuaBD en dit du bien sur cette page :

https://www.actuabd.com/Coup-de-coeur-Le-Roi-des-bourdons-le-chef-d-oeuvre-de-David-de-Thuin-enfin

Raymond a écrit:Malheureusement, je n'ai pas vu les Vermeilles en Suisse !

Par contre, j'ai découvert une réédition en couleur du Roi des Bourdons de David de Thuin qui doit être intéressante. J'avais lu un ou deux fascicules édités à compte d'auteur il y a une dizaine d'années et j'avais bien aimé, mais je n'ai pas pu lire cette histoire en entier.



ActuaBD en dit du bien sur cette page :

https://www.actuabd.com/Coup-de-coeur-Le-Roi-des-bourdons-le-chef-d-oeuvre-de-David-de-Thuin-enfin

Les Vermeilles ici : https://www.canalbd.net/canal-bd_catalogue_serie_Les-Vermeilles--Albums

Bonjour

Raymond a écrit:Faut-il croire certaines critiques élogieuses, comme par exemple celle de Didier Queila-Guyot au sujet de Ada, un nouvel album de Barbara Baldi ?



Il est vrai que le style graphique est plein d'élégance. Mais la lecture est-elle intéressante ?

J'ai lu la BD et elle m'a séduite.

L'histoire se passe en Autriche, durant la première guerre mondiale. Ada est une jeune femme. Elle vit avec son père dans la ferme familiale. Le père est un rustre. Il abrutit sa fille de travail et la prive de toute compagnie, inquiet à l'idée qu'elle fuit l'exploitation, comme l'a fait sa mère avant elle. Néanmoins, Ada se révèle une maitresse-peintre, une autodidacte brillante. Elle va ainsi faire la connaissance d'Egon Schiele et de Gustav Klimt. Son père refuse cette ouverture et va même, par jalousie ou vengeance, tuer la seule compagne d'Ada, une petite chienne....

Le scénario est très épuré et des pages entières se succèdent sans le moindre dialogue. Le monde rural y est âpre. Barbara Baldi lorgne du côté de Zola et se garde bien de fréquenter Rousseau. On pense parfois à Silence de Comès. L'absence de texte  n'est absolument pas gênante et permet au lecteur de se concentrer sur l'essentiel, sur le drame familial, sur ce Mozart qu'un père tente d'assassiner.

Le principal intérêt de l'ouvrage réside dans le dessin. Est-ce d'ailleurs une BD ou un livre d'illustrations, oserais-je même dire un livre d'art ? Les vignettes se succèdent toutes aussi somptueuse les unes que les autres. Baldi nous livre une succession d'aquarelles, toutes plus belles les unes que les autres.



Ada est la BD RTL de février 2019 : https://www.rtl.fr/culture/arts-spectacles/ada-de-barbara-baldi-est-la-bd-rtl-de-fevrier-2019-7797060745. Ce n'est pas un hasard   .

Bonne lecture
Cordialement
Eléanore

PS : ce message avait été oublié dans les brouillons et je prie les membres du forum de bien vouloir m'excuser pour la publication décalée de l'actualité et tardive .

Bonsoir

Ouf ! Je suis excusée car je ne suis pas la seule à avoir oublié de remonter mon réveil
https://www.actuabd.com/Ada-de-Barbara-Baldi-Ici-Meme-Portrait-de-l-artiste-en-jeune-femme

Bonne soirée
Eléanore

Tu n'avais pas oublié de remonter ton réveil !

Regarde le message 242 sur cette page.

https://lectraymond.forumactif.com/t60p225-je-viens-de-lire?highlight=je+viens+de

C'est d'ailleurs toi qui m'a un peu incité à acheter cet album.

Ma réponse se trouve au message 248.

Le facteur sonne donc toujours deux fois

Je suis aussi un spécialiste de ce genre d'oubli.

Il m'arrive par exemple d'acheter des livres (ou des BD) que je possède déjà.  

Je suis content de voir que je ne suis pas le seul.  

Un 4ème cycle vient d'être entamé avec :



Le 1er cycle du tueur est d'une toute beauté. le scénario de Matz est amplifié par le dessin si personnel de Jacamon que j'ai reçu une gifle lorsque j'ai découvert cette BD en 1998. Les 5 tomes du premier cycles forment un ensemble parfait, original et très bien équilibré.

Et quand une série marche mais qu'elle est censée être finie, qu'est-ce que l'on fait?

Un 2ème cycle !!! Qui est intéressant mais qui n'arrive pas à la cheville du premier. Le côté original est passé. Mais ce 2ème cycle est tout de même assez bon.

2ème cycle terminé, qu'est-ce que l'on fait?

Un 3ème cycle !!! qui se terminait sur une impression de retraite définitive.

Donc d'apprendre que c'est reparti pour un 4ème cycle, cela suscite ma curiosité. Surtout quand je lis : Recruté par les services secrets français, le Tueur est forcé de reprendre du service.
Est-ce que cela vaut la peine de s'y lancer à corps perdu ou est-ce que ce sera un peu comme Rambo: Last Blood  ou un Rocky 5 ?

Si quelqu'un pourrait me donner son avis sur cet album et ce nouveau cycle, se serait vraiment sympa! Merci d'avance

Auracan - Critique d'Album

Je n'ai jamais lu cette série !

Ce nouveau cycle parait en prépublication dans l'Immanquable ,j'attends les 3 parties pour lancer la lecture

Sinon, il y a aussi le nouvel de Miguelanxo Prado, qui est un des plus importants auteurs espagnols actuels. Il s'intitule le Triskel volé.



Gilles Ratier en parle sur cette page !

http://bdzoom.com/151353/actualites/le-pacte-de-la-lethargie-reveille-par-miguelanxo-prado…/

Bonjour

J'ai lu la BD et la déconseille.
Le scénario accumule les poncifs sous couvert d'un ésotérisme bien-pensant.
Le graphisme manque de vie et les visages sont très (très) mal rendus.
Seule les couleurs échappent à ce naufrage.
D'ailleurs Titanic et Triskel commencent par la même lettre !
En résumé une solide piste d'économie pour le budget BD   .


Eleanore

Cela va donc faire un album en moins, et mon épouse te remercie !

Gilles Ratier fait l'éloge d'une BD qui dénonce le racisme ordinaire, que nous avons tous déjà rencontré. Cet album s'intitule Ma fille, mon enfant et il est écrit et desisné par David Ratté.



Le dessin est très classique et j'aurai pu cataloguer cet album comme "mainstream", mais le propos semble tout de même être un peu supérieur à la production courante.



Son article se trouve sur cette page :

http://bdzoom.com/151620/actualites/le-racisme-ordinaire-denonce-a-travers-une-relation-merefille-dans-le-nouvel-album-de-david-ratte…/

Bonjour

Ma fille, mon enfant est une BD généreuse quoiqu'un peu simplificatrice.

Quelle est l'intrigue ? Chloé, une adolescente "bien de chez nous" aime Abdelaziz, un jeune musulman. Sa mère s'oppose à leur relation, avec beaucoup de véhémence et avec des arguments fleurant bon le racisme. Le conflit mère-fille dégénère rapidement et atteint son acmé au moment du drame : le décès imprévu d'un des deux amoureux...

La BD adopte une structure ternaire. La première partie (Allegro) est gaie et légère. La deuxième partie (Largo) démarre après l'accident. La tristesse et une lourdeur pesante écrasent le récit. La troisième partie (Moderato) se veut ouverte et conclut l’œuvre sur une note un peu plus heureuse, plus sereine, quoique empreinte de mélancolie. J'y retrouve un parfum de Ray Bradbury avec le cimetière transformé en lieu de vie.

Le racisme ordinaire est dénoncé avec beaucoup de véhémence. Et nul ne peut nier que c'est un combat juste, nécessaire et permanent.
Après, le manifeste est un peu simpliste. La tragédie de l'immigration, de la non-intégration dans un contexte de chômage, de violence et de trafics en tout genre, est à mille lieues de cette œuvre bien pensante. Nous sommes ici dans un petit village, très éloigné des banlieues sensibles.

Les dialogues sont ciselés et l'indispensable citation du Coran s'intègre parfaitement dans la narration.

Les dessins sont simples, oserais-je dire dignes d'une plaquette publicitaire   . La BD se lit facilement. Et le choix de couleurs franches et nettes illumine la narration.

 

Une œuvre agréable et fraiche. Un seul bémol (enfin pour moi !) : les femmes y apparaissent un peu excessives et heureusement que ces messieurs portent la sagesse  

Cordialement
Eléanore

Pour Georges Ramaioli, et La saga de Bas de Cuir, ça vaut le coup

Je n'ai pas lu tous les albums, mais à mon avis ça ne vaut pas le coup.

Merci, Raymond!

Juste au moment où je parle des "Carnets de Guerre" de Jacques Martin, et où j'écris que personne ne parle jamais du STO,    voici que sort un gros roman graphique intitulé L'Oeil du STO, Il est dessiné par Nadar et scénarisé par Julien Frey.



Le livre raconte bien sûr le vécu d'un jeune homme déporté en Allemagne pour y travailler, et qui doit lutter à sa manière pour ne pas être étouffé par un environnement accablant.



Philippe Tomblaine en parle avec enthousiasme sur cette page :

http://bdzoom.com/151479/lart-de/«-l’oeil-du-sto-»-quand-travailler-pour-loccupant-etait-devenu-obligatoire/

J'ai feuilleté un très beau livre le week-end dernier, et bien sûr je me pose des questions. Il s'agit d'Un auteur de BD en trop, un album écrit et dessiné par Daniel Blancou.



C'est tout d'abord un très bel objet, et un beau travail d'éditeur. Avec ses couleurs éclatantes et son dos toilé rouge, cette BD frappe le regard- L'intérieur du livre est tout aussi soigné et j'ai été très tenté.

J'ai farfouillé sur le Web et j'ai trouvé cette critique d'Auracan, qui est très bonne :

http://www.auracan.com/albums/3308-un-auteur-de-bd-en-trop-par-daniel-blancou.html

Je suis très tenté mais … qu'en pensez-vous ?

Bonsoir

J'ai lu Un auteur de BD en trop.

C'est une mise en abyme sur la BD, une BD parlant du monde de la BD.
Daniel, un auteur, rencontre quelques difficultés à vendre sa production. Les festivals ne sont qu'une longue souffrance car les amateurs ne se bousculent pas pour une dédicace. Son éditeur, en mal de rentabilité, se voit contraint d'annuler le projet d'album. Ses cours de dessin ne rencontrent aucun succès. Et puis, par hasard, Daniel fait la connaissance de Kevin, un adolescent difficile, désireux de s'orienter vers la penture, et s'étant essayé à dessiner quelques pages de BD. Or Kevin est un génie qui s'ignore. Daniel va s'emparer des esquisses, et les vendre. Bien évidemment, le petit monde de la bande dessinée tombe en extase devant cette œuvre. Et l'auteur maudit devient l'étoile montante du 9ème art au point de remporter un prix... L'imposteur est devenu un maître reconnu !

Les pratiques du monde de l'édition sont dénoncées avec beaucoup d'humour. Un humour léger qui devient de plus en plus lourd et grinçant, page après page. Tant les lecteurs que les critiques ou encore les grandes maisons sont raillés. Clairement, cette BD s'inscrit parfaitement dans le malaise actuel des auteurs et leur revendication d'une plus juste rémunération.

Le dessin est caricatural et fait penser un peu à Riad Sattouf . Les couleurs sont franches, avec des grands aplats. Certaines pages présentent des dominantes, rouge, ou jaune, suivant le climat que veut construire l'auteur.

Au final, je reste réservée sur cette tragédie qui ne dit pas son nom et parodie cruellement le monde de la BD. Pour sa défense, je dirais que l’œuvre est très intelligente et exhaustive : tout l'envers du décor est exploré. Et les amateurs du Journal d'un album, de Dupuy et Berberian prendront beaucoup de plaisir à la découvrir.

Eléanore

eleanore-clo a écrit: (…) J'ai lu Un auteur de BD en trop.
C'est une mise en abyme sur la BD, une BD parlant du monde de la BD.

eleanore-clo a écrit:Au final, je reste réservée sur cette tragédie qui ne dit pas son nom et parodie cruellement le monde de la BD. Pour sa défense, je dirais que l’œuvre est très intelligente et exhaustive : tout l'envers du décor est exploré. Et les amateurs du Journal d'un album, de Dupuy et Berberian prendront beaucoup de plaisir à la découvrir.
Eléanore

Alors, je devrais être inévitablement intéressé !  

Mais je note qu'il y a tout de même de petites réserves.  

Et pour Le grand jeu, de Jean-Pierre Pécau et Léo Pilipovic, que pensez-vous

Je suis désolé, mais je n'en ai aucune idée !  

Selon la Bedetheque, le Grand Jeu est une Uchronie et … c'est en principe le genre d'histoire qui ne m'inspire pas trop.

Raymond a écrit:Je suis désolé, mais je n'en ai aucune idée !  

Selon la Bedetheque, le Grand Jeu est une Uchronie et … c'est en principe le genre d'histoire qui ne m'inspire pas trop.

J'ai très bien aimé Luxley, de Valérie Mangin et Francisco Ruizgé.