Tiens il me prend l'envie de mettre ici les casse-couilles du psittacisme, à savoir les niais qui répètent encore et encore une erreur, mais tellement répétée qu'ils y croient sans la moindre vérification. J'en ai déjà 4 exemples.
Je passe assez vite sur l'une dont j'ai déjà parlé ailleurs : JO obligent, on a encore vu refleurir partout la bourde bien connue : en 1936 aux JO de Berlin, Hitler en vilain raciste (il l'était, d'accord) "a refusé de serrer la main de Jesse Owens, malgré ses quatre médailles d'or". En fait il n'a serré la main d'aucun athlète, même allemand, car il n'est jamais descendu de sa tribune surélevée. De plus la coutume parfois actuelle de dirigeant d'Etat félicitant des médaillés, si elle se rencontre, se limite évidemment aux champions de sa nationalité. Mais combien de fois on nous a cassé les couilles avec cette ânerie !!
Maintenant je suis bien forcé d'atttaquer Catherine Meurisse aux pages 26 et 27 de
Humaine, trop humaine : dans sa revue humoristico-sérieuse des philosophes, elle rencontre Socrate, qui affiche son incapacité ignare et finit par "je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien". Rigolo mais complètement à côté de la plaque. Je suppose que la faute en est, plus qu'à Catherine Meurisse, à son prof de philo du secondaire (il y en a de nuls) qui lui a seriné cette bêtise. Cette sentence 100 fois attribuée à Socrate est de Pyrrhon, le philosophe du Scepticisme, qui affirmait l'impossibilité de prouver la moindre afffirmation. Au contraire Socrate (ou plus exactement Platon qui le fait parler) voulait défendre bec et ongle l'existence du Vrai, du Bien et du Beau, autrement dit de l'Ordre Moral : Socrate et ses élèves étaient de "droite", complices des "Trente Tyrans" et de Sparte contre Athènes, et c'est la raison de l'exécution du maître. Platon dut fuir à Sparte puis auprès du tyran de Syracuse...
Comme les sceptiques les plus purs et durs reprochaient à Pyrrhon le fait qu'il affirmait tout de même savoir qqch ("qu'il ne savait rien"), Montaigne, fervent pyrrhonniste proposa de remplacer le dogme par "Que sais-je ? ", repris par un éditeur moderne.
J'ai pour plus tard deux autres imbécillités qu'une foule de casse-couilles répète encore et encore ; je précise qu'il ne s'agit en aucun cas de "manières de voir" défendables ni de points de vue qui me seraient subjectifs : ce sont des âneries, rien d'autre, rectifiables par une recherche élémentaire.