Héritiers de la tradition franco-belge

eleanore-clo a écrit:Bonjour

J'ai lu Bruxelles 43. C'est une très belle BD historique.

L'intrigue se passe à Bruxelles et dans la campagne belge durant l'Occupation. Un marchand de journaux, grand amateur de BD, se retrouve impliqué dans un acte de la Résistance...

Le premier thème de cette bande dessinée est la Seconde Guerre mondiale et la vie quotidienne durant cette période si compliquée. Jean-Pierre Gibrat a déjà exploré ce sujet à travers Le Sursis et Le Vol du Corbeau. Patrick Weber se démarque de son illustre prédécesseur par une grande précision historique. Il met en scène un acte réel : la publication d'un faux journal, le Soir, moquant l'occupant :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Faux_Soir. La BD fleure bon la réalité. On se croit dans Bruxelles en 1943. Nous vivons le marché noir, les hésitations du citoyen ordinaire entre la Résistance et la Collaboration, la trahison ordinaire, l’antisémitisme, etc. Le rexisme (https://fr.wikipedia.org/wiki/Rexisme), ce mouvement d'extrême droite belge, est dénoncé avec beaucoup d'intelligence et ses partisans sont dépeints tels qu'ils étaient : des extrémistes, minables, et surtout recherchant leur profit personnel. Un dossier de 8 pages à la fin de la BD nous emmène, documents historiques et textes explicatifs à l'appui, dans la capitale belge en 1943.

Le deuxième thème de cette œuvre est clairement l’innocence : innocence de ce kiosquier qui va payer très cher son aide à un ami, innocence des enfants gâchée par la Seconde Guerre mondiale, innocence (au sens naïveté) de certains citoyens qui n'ont pas compris la malfaisance nazie, etc.

J'ai aussi beaucoup apprécié la mise en abyme de la BD puisque nous y voyons Hervé et Jacobs. Pour la petite histoire, Hergé publiait dans chaque édition du Soir une bande de Tintin, ce qui lui voudra d'ailleurs des ennuis à la Libération, certains résistants l'accusant de collaboration avec l'ennemi.

Le dessin se situe dans la ligne claire. Bauduin Deville n'est pas Gibrat mais il s'inscrit dans la continuité d'un Émile Bravo et de ses Spirou (L'espoir malgré tout).



J'ai enfin beaucoup aimé les couleurs, vives mais pas agressives. Le rendu des scènes de bombardements est tristement magnifique.

En conclusion Bruxelles 43 est une très belle surprise, une BD parue suite à un financement participatif (30 821 € collectés sur Ulule https://fr.ulule.com/bruxelles-43/) et qui ne bénéficiera pas d'une grande publicité. Et pourtant quelle qualité ! N'hésitez pas   .

Eléanore

Je me souviendrai de ton conseil !  

J'ai fini par lire Bruxelles 43 et c'est en effet un excellent album !  



On peut le voir comme une BD historique, prenant pour cadre la Deuxième Guerre Mondiale, et c'est tout à fait légitime. Il me semble que le dessinateur s'est bien documenté et que le milieu bruxellois de l'époque est assez bien restitué. C'est un des aspects plaisant du livre.

On peut aussi voir ce livre comme "une BD qui parle de la BD" car E-P. Jacobs (surtout) et Hergé y sont des personnages secondaires et ils prennent une importance non négligeable dans l'intrigue. C'est aussi un clin d’œil qui est lancé aux connaisseurs, et c'est le genre de "private joke" qui fait toujours plaisir.  

Et puis, il a l'intrigue principale qui s'appuie sur les drames de l'époque, en particulier la collaboration de certains bruxellois avec l'occupant et la résistance de certains autres qui étaient punis par la déportation ou la mort. Je ne dévoilerai pas plus les détails de ce petit roman fort bien mené par Patrick Weber, qui se lit facilement et agréablement.

On vous a sinon déjà montré des images de cet album et vous avez pu admirer le dessin très classique de Baudoin Deville, agrémenté par les belles couleurs de Bérengère Marquebreucq. Il n'est pas désagréable de retrouver de temps en temps un album aussi traditionnel, surtout si le dessin et le récit sont à la hauteur.

Remarquons en passant que Gilles Ratier fait lui aussi l'éloge de cette BD qu'il considère comme "l’album le plus abouti d'une série très bien documentée".

http://bdzoom.com/160542/actualites/bruxelles-et-ligne-claire-sous-le-joug-allemand%e2%80%a6/

La critique est unanime !  

Je ne sais jamais s'il faut mettre les albums de Rubine dans le sujet consacré à Walthéry, car la participation de ce dernier y est plus que partielle. Le véritable dessinateur est Bruno Di Sano et ce dernier est bien sûr un véritable héritier de la tradition.

Après une pause de plus de 10 ans, Rubine fait donc sa réapparition avec un nouveau dessinateur (Di Sano), Dragan De Lazare étant reparti dans son pays. Le nouvel opus s'intitule Serial Lover. 




J'avais acheté les premiers albums il y a une vingtaine d'années et puis ... j'avais laissé tomber parce qu'il faut ben faire des choix. On ne peut pas tout lire.  

Le dessin de Di Sano est en tout cas très classique.



Filippini aime ce genre d'album !

Le retour de « Rubine »… et quelques autres spécialités belges ! | BDZoom.com

Je ne sais pas où classifier les aventures de Gil St-André de Jean-Charles Kraehn, une vieille série de Glénat qui s'est remise à paraître. Comme c'est une BD très tradtionnelle et que Kraehn admire Charlier, je la mets ici !  

Le tome 14 vient de sortir. Il n'est plus dessiné par Jean-Charles Kraehn mais pas Chrys Millien.



Henri Filippini en fait une belle critique !

Gil St André : comme un parfum de Charlier… | BDZoom.com

Il y a bien longtemps que je ne m'intéresse plus aux aventures du Marsupilami dessinées par Batem. Le scénariste actuel se nomme Stéphane Colman et le nouvel album s'intitule Supermarsu. 



Le dessin de Batem reste assez constant, et toujours fidèle au style original du personnage.



Filippini en dit du bien :

« Supermarsu » : ça vous dit un petit séjour en Palombie ? | BDZoom.com

Baudoin Deville, l'excellent dessinateur de "Bruxelles 43" (très apprécié dans notre forum), sort un nouvel album qui s'intitule Coq-sur-Mer 33. 



C'est une BD historique qui se passe en 1933, mettant en scène (entre autres) Albert Einstein et le peintre James Ensor. Le scénariste de cette fiction est Rudi Miel.

Le dessin est très "ligne claire". comme d'habitude !



Cela peut être intéressant ! BDZoom en dit en tout cas beaucoup de bien !

« Coq-sur-Mer 33 » : une fiction sur son trente-et-un ! | BDZoom.com

J'ai lu un peu rapidement Coq-sur-Mer 1933. mais avec un plaisir bien réel !



Le récit a un côté assez anecdotique, même si le héros de l'histoire se nomme Albert Einstein. L'auteur de la théorie de la relativité est bien sûr un scientifique important mais Rudi Miel (le scénariste) ne s'intéresse qu'à un tout petit épisode de sa vie, à savoir son bref séjour à Coq-sur-Mer pendant quelque semaines en 1933. Einstein y est poursuivi par les nazis (ce qui est je pense de la fiction) tandis qu'il s'intéresse avec une grande vivacité aux peintures de James Ensor (ce détail est par contre tout à fait vrai). Ce très bref épisode de la vie du physicien est très solidement documenté mais il ne contient hélas pas de grand suspense. Le style très "ligne clair" de Baudoin de Ville se lit heureusement avec délice et l'album laisse un souvenir agréable.



Auracan semble tout à fait partager cet avis !

Critique d'album : Coq-sur-Mer 1933, par Rudi Miel, Baudouin Deville (Anspach) (auracan.com)

Louise Petitbouchon est une série qui imite frénétiquement le style des BD de Tillieux. Je m'étais acheté le tome 1 il y a deux ou trois ans et j'avais trouvé l'album assez moyen !

Le tome 3 sort en librairie pendant ce mois de janvier et cela s'intitule Swinging Liverpool. C'est toujours dessiné par Eric Albert.

 

Le style graphique fait bien sûr penser à qui vous savez.  



Est-ce que je vais l'acheter ? C'est assez peu probable ... à moins qu'il n'y ait rien d'autre qui soit intéressant.

Le tome 3 de Louise Petitbouchon a été bien apprécié par Gilles Ratier !

Louise Petibouchon : la détective incontournable du polar d’antan ! | BDZoom.com

La première édition est par ailleurs accompagnée par un petit supplément de 16 pages qui imite les anciens Heroic Albums. Il reprend une vieille histoire de l'héroïne.

Je n'ai pas du tout aimé le 3ème tome de Louise Petitbouchon ! Le dessin est maladroit, l'intrigue ennuyeuse et l'emballage absolument trompeur !



Je me suis ennuyé à mourir. C'est vraiment une BD à fuir.   

Berlin 61 est la suite des aventures de Kathleen, une série très classique (et très ligne claire) de Patrick Weber et Baudoin Deville. On a déjà parlé de cette série dans le sujet.



Le dessin a beaucoup de classe !



Eleanore-clo en a dit beaucoup de bien dans "Je viens de lire" et BDZoom en fait de même dans l'article ci-dessous !

https://www.bdzoom.com/189865/actualites/faire-le-mur-a-berlin-avec-kathleen/

Les BD de Devig sont à mi-chemin entre l'hommage et la parodie, particulièrement dans sa série du Major Burns.



C'est le troisième tome de la série, qui est paru chez Fluide Glacial.

https://www.bdzoom.com/193867/actualites/duo-bizarre-pour-voyages-zarbi/

Les albums des héritiers de la tradition franco-belge sont toujours très tentants et c'est à nouveau le cas avec Ronds Rouges, un album écrit et dessiné par Bazile et publié par les éditions du Tiroir !



Bazile est un dessinateur très influencé par Tillieux mais il a son style propre. Son histoire se passe en 1967 et l'album respire la nostalgie.



J'espère que ce livre sera distribué en Suisse !   BDZoom en fait une bonne critique.

https://www.bdzoom.com/194716/actualites/l%e2%80%99essence-d%e2%80%99une-bonne-histoire-avec-bruno-bazile/

Raymond a écrit:Je n'ai pas du tout aimé le 3ème tome de Louise Petitbouchon ! Le dessin est maladroit, l'intrigue ennuyeuse et l'emballage absolument trompeur !



Je me suis ennuyé à mourir. C'est vraiment une BD à fuir.   

Je l'ai acheté et lu ; "à fuir", je n'irais peut-être pas jusque là, mais décevant oui : on pense d'abord en effet à une sorte d'aventure de Queue-de-Cerise  (<< Tilleux). Le clin d'oeil aux Beatles débutants est rigolo mais à part cela on s'ennuie, la mayonnaise ne prend pas, l'humour notamment sur l'inspecteur idiot est d'un niveau consternant, le dessin piètre...
C'est mal fichu. D'ailleurs je ne l'ai pas gardé. Achat à fuir, oui finalement !

[quote="Raymond"]



Ah, je ne savais pas qu'Einstein s'intéressait à James Ensor, ce très original peintre pour son époque ! Cela peut donc m'intéresser. Mais comme toi Raymond, je ne crois pas que les nazis sous forme de deux agents de la Gestapo ait cherché à nuire à Einstein dès 1933. On l'oublie très souvent, en 1933 Hitler n'était que le Chancelier de la République de Weimar, et inféodé théoriquement à son Président le maréchal Hindenburg. Ce n'est qu'à sa mort, peu avant l'été 1934, que dans la foulée Adolf organisa un grand référendum pour ou contre une République avec ce "grotesque double pouvoir". Par un énorme succès du "contre", Hitler put donc décréter sans coup d'Etat sa dictature sous le titre de "Guide" (Führer) du "Troisième Empire", au pouvoir absolu, à partir d'août 1934 donc. Ainsi la France ou l'Angleterre ne pouvaient en rien le considérer comme un illégitime aventurier ayant confisqué le pouvoir ... La Gestapo de Prusse obtint alors un rôle national et omnipotent, passant des mains de Göring, qui n'avait pas que ça à faire, à celles de Himmler, beaucoup beaucoup plus motivé

Critique d'album : Coq-sur-Mer 1933, par Rudi Miel, Baudouin Deville (Anspach) (auracan.com)

eleanore-clo a écrit: La BD fleure bon la réalité. On se croit dans Bruxelles en 1943.

Oui, Eléanore, rien que par cette page, c'est en effet très convaincant. Ainsi, la coupe de cheveux de cette jeune femme et sa tentative de chapeau, typiques de l'Occupation. Porter un chapeau (ou une casquette ou un fichu dans la classe ouvrière) resta une sorte d'obligation pour les hommes et pour les femmes jusqu'à ce que l'automobile des années 60 rende cela inutile et encombrant. Dans les pays occupés, faute de vrai feutre et de vrais chapeaux, les femmes se "bricolaient" un couvre-chef vaguement inspiré des fantaisies surréalistes d'Elsa Schiaparelli; il y eut même en papier. Une femme "en cheveux" était une pauvresse ou une prostituée. Le costume, la mode, font partie de mes centres d'intérêt...
Bien sûr, les vrais mérites de Bruxelles 43 ne se résument pas à ces effets de réel, Eléanore nous l'indique !

Brice Goepfert a déjà fait une longue carrière dans la BD historique, en particulier dans la collection VECU de Glénat. Il n'est pas un véritable "dessinateur ligne claire" mais il me semble que son travail sur Deuxième Bureau s'en rapproche beaucoup. Cette histoire vintage qui se passe dans les années 1930 a été scénarisée par Chacma.



Le genre graphique est tout à fait traditionnel !



ActuaBD en fait une critique assez positive.

https://www.actuabd.com/Deuxieme-Bureau-T-1-Le-Magnetron-Par-Chacma-Brice-Goepfert-Editions-Kennes

BDZoom dit également du bien de Deuxième Bureau, grâce à Henri Filippini qui a bien sûr apprécié le côté traditionnel de l'album.

https://www.bdzoom.com/196456/actualites/%c2%ab%e2%80%89deuxieme-bureau%e2%80%89%c2%bb-une-femme-de-l%e2%80%99ombre%e2%80%a6/

Le scénariste Patrick Weber et le dessinateur Baudouin Deville poursuivent leur exploration de la vie dans Bruxelles au 20ème siècle. Le sixième opus de leur série Kathleen, Maison du peuple 65, raconte le destin contrarié d'un bâtiment de style Art-nouveau dont la destruction a créé un vif émoi dans la capitale belge (https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_du_Peuple_(Bruxelles)).



L'intrigue commence à Venise où un congrès d'architectes lance un vibrant appel à la sauvegarde de la maison du peuple, un édifice construit à la fin du XIXème siècle par l'architecte Victor Horta et menacé par la spéculation immobilière et les changements de goût. Kathleen, devenue journaliste, couvre l'évènement. Un des participants, M.Durand, la contacte en lui promettant de sensationnelles révélations, sauf qu'il est assassiné juste avant la rencontre. Peu après, sa veuve remet une mystérieuse enveloppe à notre héroïne. Le pli contient des dessins de monuments bruxellois conçus par Horta et l’enchaînement des figures constitue un rébus dont la résolution permettrait peut être de sauver le monument. Kathleen essaie de remonter la piste en se faisant aider par une professeur d'architecture. Mais un danger mortel rôde autour des deux femmes...

A l'instar de François Schuiten et Benoit Peeters dans Brüsel, les auteurs critiquent le modernisme frénétique des années 60 et les agissements aveugles des promoteurs immobiliers qui vont aboutir à la destruction de bâtiments historiques. Cette critique prend l'aspect d'un polard et d'une course contre la montre pour retrouver le criminel et sauver la maison du peuple.
La BD se veut aussi féministe et l'indépendance de Kathleen se heurte à la réprobation d'un monde masculin ne comprenant pas le dynamisme et les initiatives prises par l'héroïne.




Les dessins de Baudouin constituent une succession de cartes postales qui nous emmènent visiter des chefs d’œuvres. On pourrait reprocher à l'artiste une certaine froideur et un trait un peu raide. En même temps, les vignettes splendides succèdent aux vignettes majestueuses. Et on se croirait dans un guide touristique ou dans une monographie consacrée à Horta. Un petit dossier documentaire situé à la fin du livre nous présente l'architecte et son œuvre.

En tout cas, j'apprécie beaucoup cette série qui nous fait découvrir avec beaucoup d'amour le glorieux passé de la capitale belge. Et concernant cet opus, le rapprochement entre la bruxellisation https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruxellisation et la corruption des milieux d'affaires rappelle La curée de Zola . On ne peut donc que saluer le travail des éditions Anspach qui, avec le coup de pouce d'Ulule, ont eu le courage de publier un ouvrage de belle facture, créé par de magnifiques artisans.

EEE

Eléanore

Merci pour le compte-rendu. J'aime bien cette série et je ne manquerai pas ce nouvel album.

Cet album constitue une belle réflexion, pleine de nostalgie, sur l'éternelle querelle des anciens et des modernes.
J'espère qu'il vous plaira .

Eléanore

eleanore-clo a écrit:Cet album constitue une belle réflexion, pleine de nostalgie, sur l'éternelle querelle des anciens et des modernes.
J'espère qu'il vous plaira .

Eléanore

Je pense en effet l'acheter, surtout si un "polar" d'action dynamise les aspects didactiques ; et puis j'aime beaucoup Bruxelles. D'après Wikipedia, triste destin que celui de cette oeuvre au but humaniste, et par un très grand architecte ! Il semble n'en rester que le décor d'un café à Anvers . D'ailleurs, l'art dans les années 1950 / 1960... comme je le répète sans cesse, ce n'est pas un hasard si de grands auteurs de BD émergeaient alors en réaction contre ces abstraits, informels, conceptuels, iconoclastes : ce n'est pas dans les musées modernes de 1965 qu'on aurait vu la superbe couverture de Maison du peuple 65, ni cette case du Rialto à Venise... Ajoutons que la spéculation jouait partout, Pinault achetait des bouses en espérant les reventes en liasses de dollars de ces futurs machins "géniaux", et l'on abattait des quartiers entiers visant l'énorme marché à loger des baby boomers. En France, les pouvoirs publics participaient à la casse, en particulier Pompidou dont je vous épargne les multiples méfaits... L'Art Nouveau était une cible, une "horreur". Par chance Malraux, qui détestait les entrées de métro de Guimard mais savait leur panache, les sauva. Elles sont applaudies partout aujourd'hui, le monde entier vient à Paris pour elles !
Désolé, les guides-conférenciers sont de terribles bavards !

Je n'ai pas encore acheté ce tome 6 de Kathleen (mon libraire en expose une grosse pile et rien ne presse) mais cela ne va pas tarder.  



En attendant, je note que Planète BD en dit beaucoup de bien.  

https://www.planetebd.com/bd/anspach/kathleen/maison-du-peuple-65/56358.html#image