Bonsoir
Hibakusha est une BD de Barboni et Cinna. L’intrigue se déroule en 1944 et 1945. Elle suit la vie de Ludwig Mueller, un traducteur interprète germano-nippon, envoyé en mission à Hiroshima par le 3ème Reich. Hibakusha est aussi un mot japonais, désignant les survivants des bombardements atomiques de 1945, et bien évidemment, un des héros du livre va survivre au cataclysme.
Les personnages sont quelque peu désespérés, pris dans le tourbillon de la guerre, à l’instar de Youri Jivago. Leur destin est tragique : vie familiale ratée, amours malheureux, absence d’avenir, etc….
Les références sont multiples, comme par exemple Hiroshima mon amour, le film d’Alain Reisnais, qui lui aussi construisait un pont entre la guerre en Europe et celle en Asie. La toute fin fait aussi penser à une autre BD, Les sept nains de Marvano, avec cet enfant qui redécouvre ses racines. La dénonciation des horreurs de la guerre est puissante. La violence nazie, la Shoah, la dictature militaire japonaise ou le bombardement atomique sont stigmatisés.
Je confie ne pas avoir été séduite. Si le graphisme des paysages ou le recours au pinceau et à l'encre de chine rappellent les ukiyo-e (estampes japonaises), les dessins des personnages sont presque caricaturaux.
Les caractères des personnages manquent de finesse. Les femmes sont passives, maltraitées par des hommes imbus de leurs devoirs ou de leurs pouvoirs. Ludwig est t-il un héros (falsification des traductions, son sacrifice finale), une victime innocente de la guerre (son emprisonnement par l'armée nippone) ou un anti-héros (ses rapports avec sa famille, sa proximité avec le pouvoir nazi) ? Quoiqu’il en soit, le lecteur a bien du mal à sympathiser avec lui.
Et la fin basée sur une ombre d’Hiroshima (certains victimes ont "protégé" de leur corps des surfaces minérales, y dessinant une ombre) est très artificielle.
Est-ce que certains d'entre vous ont lu cet ouvrage ? En tout cas, la presse est plutôt laudative si l'on en croit les propos rapportés par le site des éditions Dupuis :
- "Une ode graphique à l'amour et à l'éternité." (Frédéric Bosser - L'Immanquable)
- "Une fable poétique sur l'horreur nucléaire." (Laurent Vissière - Historia)
- "Une magnifique histoire d'amour, passionnante, servie par un dessin subtil." (Manon, librairie Glénat - Grenoble)
- "Un magnifique récit tout en délicatesse." (Le Télégramme)
- "Un ouvrage plus que séduisant !" (Metro)
- "Un récit d'une grande humanité." (Soir Mag)
- "Une belle fable, délicate et subtile." (Maxx)
- "Un scénario d'une grande force !" (Ciné Télé Revue)
- "C'est poétique, c'est fin. Une sorte de haïku en bande dessinée." (Leïla Kaddour - France Inter)
Bonne soirée
Eléanore
Hibakusha est une BD de Barboni et Cinna. L’intrigue se déroule en 1944 et 1945. Elle suit la vie de Ludwig Mueller, un traducteur interprète germano-nippon, envoyé en mission à Hiroshima par le 3ème Reich. Hibakusha est aussi un mot japonais, désignant les survivants des bombardements atomiques de 1945, et bien évidemment, un des héros du livre va survivre au cataclysme.
Les personnages sont quelque peu désespérés, pris dans le tourbillon de la guerre, à l’instar de Youri Jivago. Leur destin est tragique : vie familiale ratée, amours malheureux, absence d’avenir, etc….
Les références sont multiples, comme par exemple Hiroshima mon amour, le film d’Alain Reisnais, qui lui aussi construisait un pont entre la guerre en Europe et celle en Asie. La toute fin fait aussi penser à une autre BD, Les sept nains de Marvano, avec cet enfant qui redécouvre ses racines. La dénonciation des horreurs de la guerre est puissante. La violence nazie, la Shoah, la dictature militaire japonaise ou le bombardement atomique sont stigmatisés.
Je confie ne pas avoir été séduite. Si le graphisme des paysages ou le recours au pinceau et à l'encre de chine rappellent les ukiyo-e (estampes japonaises), les dessins des personnages sont presque caricaturaux.
Les caractères des personnages manquent de finesse. Les femmes sont passives, maltraitées par des hommes imbus de leurs devoirs ou de leurs pouvoirs. Ludwig est t-il un héros (falsification des traductions, son sacrifice finale), une victime innocente de la guerre (son emprisonnement par l'armée nippone) ou un anti-héros (ses rapports avec sa famille, sa proximité avec le pouvoir nazi) ? Quoiqu’il en soit, le lecteur a bien du mal à sympathiser avec lui.
Et la fin basée sur une ombre d’Hiroshima (certains victimes ont "protégé" de leur corps des surfaces minérales, y dessinant une ombre) est très artificielle.
Est-ce que certains d'entre vous ont lu cet ouvrage ? En tout cas, la presse est plutôt laudative si l'on en croit les propos rapportés par le site des éditions Dupuis :
- "Une ode graphique à l'amour et à l'éternité." (Frédéric Bosser - L'Immanquable)
- "Une fable poétique sur l'horreur nucléaire." (Laurent Vissière - Historia)
- "Une magnifique histoire d'amour, passionnante, servie par un dessin subtil." (Manon, librairie Glénat - Grenoble)
- "Un magnifique récit tout en délicatesse." (Le Télégramme)
- "Un ouvrage plus que séduisant !" (Metro)
- "Un récit d'une grande humanité." (Soir Mag)
- "Une belle fable, délicate et subtile." (Maxx)
- "Un scénario d'une grande force !" (Ciné Télé Revue)
- "C'est poétique, c'est fin. Une sorte de haïku en bande dessinée." (Leïla Kaddour - France Inter)
Bonne soirée
Eléanore