En fait, pourquoi ai-je envie de faire une critique négative ?
Eh bien, tout simplement parce que j'ai vraiment eu l'impression de m'être fait avoir, car il y avait tromperie sur la marchandise.
Cette critique concerne un diptyque paru en 2015 et 2016, initialement présenté comme "une BD historique", qui s'intitule
Arthus Trivium. Ces deux albums sont dus à un duo espagnol (travaillant pour le marché français), a savoir Raule au scénario, et Juan Luis Landa au dessin.
Tel que présenté initialement, c'est une BD historico-policière qui raconte les aventures de trois assistants de Nostradamus. Ceux-ci sont envoyés par leur maître à travers la France pour résoudre diverses énigmes, tandis que Nostradamus lui-même n'est présent que de manière intermittente dans le récit. Je n'ai pas vraiment cherché à savoir à quel point la représentation de ce personnage historique est exacte, car la lecture du premier tome ne m'avait que moyennement plu. Les personnages principaux n'étaient pas tous bien individualisés et reconnaissables (ce qui est très désagréable dans une BD réaliste) tandis que les couleurs pixélisées étaient grisâtres et tristounettes. Ces défauts sont toutefois fréquents dans les bandes dessinées actuelles, créées par de jeunes auteurs travaillant sur Photoshop, et je n'en avais pas fait de trop grand cas.
Ce premier tome ne faisait qu'introduire un certain nombre de situations (et d'énigmes) dont la résolution devait survenir dans le tome 2. J'ai donc acheté l'album suivant quelques temps après sa sortie.
La lecture de cette suite m'a laissé pantois. En lieu et place d'un roman historique, le récit s'est très vite tourné vers l'aventure fantastique, avec apparition de morts vivants contre lesquels les trois assistants devaient mener des combats implacables.
Très éloignés de la grande "Histoire", les personnages n'étaient que de banals super-héros luttant contre des espèces de zombies. Méprisant toute vraisemblance, le 2ème tome n'était qu'une suite de faits d'armes improbables et de "lancer de sorts" abracadabrants. L'intérêt de cette BD luxueusement éditée était en fait nul, et le livre était même plutôt antipathique.
La belle couverture, les mises en pages spectaculaires et les effets de couleur numérisée, tout cela au service d'un récit aussi lamentable et dépourvu d'imagination ...
C'est en fait la quintessence de tous les défauts que présentent souvent les BD actuelles. C'est d'une nullité exemplaire !
Ce genre de BD est malheureusement assez fréquente sur les rayons des librairies.
Et c'est à fuir !
Je pense que vous m'avez compris.