Son autobiographie en 3 volumes :
Espagne, fin des années 1930. Alors que le jeune Julio Ribéra découvre la trompette de Louis Armstrong et les films de Boris Karloff, l'Espagne vit l'angoisse de ne plus avoir de lendemains. L'arrivée au pouvoir du général Franco, la guerre civile et la mort tragique de sa soeur Montserrat marquent, pour Julio, la fin des années d'insouciance. Puis vient l'adolescence, et sa révélation pour la bande dessinée et le jazz, des passions peu compatibles avec l'ordre moral de rigueur.
À peine trentenaires, une soif de liberté pousse Julio Ribéra et sa femme à tout quitter pour la France. À la sueur de son front, il participe alors aux premières heures de la bande dessinée moderne
C’était le temps de l’insouciance. C’était l’Espagne du début des années 30. Le jeune Julio Ribera découvrait les plaisirs simples de la vie : dévaler les pentes en caisse à savon, dévorer ses premières bandes dessinées, savourer les délicieuses tartines de maman en compagnie de sa petite sœur Montserrat, puis s’endormir au son de la trompette de Louis Armstrong… Sans parler des trouilles mémorables que lui inspirait Boris Karloff quand il prêtait ses traits à l’immonde créature de Frankenstein. Mais tout ceci n’était que du cinéma et de la rigolade en comparaison avec les véritables monstres que l’époque engendra.
Bientôt, les troupes de Franco arrivèrent, appuyées par l’implacable armée nazie. Le petit paradis de Julio disparut progressivement. S’instaura alors pour tout un peuple la famine, les privations, l’angoisse de ne plus avoir de lendemains. Et la petite Montserrat qui tomba malade…
Aujourd’hui âgé de 76 ans, Julio Ribera nous conte avec ses yeux d’éternel enfant une période tragique de l’Histoire et de ses répercussions sur le quotidien de tout un chacun. Tout simplement bouleversant.
Il est décédé il y a bientôt 2 ans :
https://www.lefigaro.fr/bd/2018/05/28/03014-20180528ARTFIG00091-mort-de-julio-ribera-dessinateur-du-vagabond-des-limbes.php