Et pour rebondir sur la publicité Coca-Cola sur la lune, ci-joint l'extrait ad-hoc du roman de Robert Heinlein suivi de ma traduction.
Harriman was shown into the office of the president of the Moka-Coka Company (“Only a Moke is truly a coke”—~ “Drink the Cola drink with the Lift”). He paused at the door, some twenty feet from the president’s desk and quickly pinned a two-inch wide button to his lapel.
Patterson Griggs looked up. “Well, this is really an honor, D.D. Do come in and—” The soft-drink executive stopped suddenly, his expression changed. “What are you doing wearing that?” he snapped. “Trying to annoy me?”
“When I paused at your door that pin on my lapel was just the size—to you, standing at your desk—as the full Moon looks when you are standing in your garden, looking up at it. You didn’t have any trouble reading what was on the pin, did you? I know you didn’t; you yelled at me before either one of us stirred.”
“What about it?”
“How would you feel—and what would the effect be on your sales—if there was ‘six-plus’ written across the face of the Moon instead of just on a school kid’s sweater?” Griggs thought about it, then said, “D.D., don’t make poor jokes. I’ve had a bad day.”
“I’m not joking. As you have probably heard around the Street, I’m behind this Moon trip venture. Between ourselves, Pat, it’s quite an expensive undertaking, even for me. Afew days ago a man came to me—you’ll pardon me if I don’t mention names? You can figure it out. Anyhow, this man represented a client who wanted to buy the advertising concession for the Moon. He knew we weren’t sure of success; but he said his client would take the risk.
Anyhow, this man represented a client who wanted to buy the advertising concession for the Moon. He knew we weren’t sure of success; but he said his client would take the risk.
“At first I couldn’t figure out what he was talking about; he set me straight. Then I thought he was kidding. Then I was shocked. Look at this—” Harriman took out a large sheet of paper and spread it on Griggs’ desk. “You see the equipment is set up anywhere near the center of the Moon, as we see it. Eighteen pyrotechnics rockets shoot out in eighteen directions, like the spokes of a wheel, but to carefully calculated distances. They hit and the bombs they carry go off, spreading finely divided carbon black for calculated distances. There’s no air on the Moon, you know, Pat—a fine powder will throw just as easily as a javelin. Here’s your result.”
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Harriman (LE HEROS DU ROMAN) fut introduit dans le bureau du président de la société Moka-Coka ("Seul un Moke est vraiment un coca", "Boire la boisson Cola, c'est prendre un petit coup de fouet qui vous remonte "). Il s'arrêta à la porte, à six mètres environ du bureau du président, et épingla rapidement un pin sur le revers de sa veste.
Patterson Griggs leva les yeux. "Eh bien, c'est vraiment un honneur, D.D. (LES AMERICAINS SE DESIGNENT PARFOIS PAR LEURS INITIALES) Entrez et… » Le directeur de la société des boissons sans alcool s'arrêta brusquement, son expression changea. « Pourquoi portez-vous cela ? Qu'est-ce que vous faites avec cela ? » Le ton était cassant. "Essayez-vous de m'agacer?"
"Cela" était le pin ; Harriman le détacha et le remis dans sa poche. C'était une épinglette publicitaire, en celluloïd, en jaune vif, avec, imprimé dessus en noir et sur presque toute la surface, un simple 6+, le logo du seul rival sérieux de Moka-Coka.
"Non," répondit Harriman, "bien que je ne vous reproche pas d'être agacé. Je vois la moitié des écoliers du pays porter ces boutons idiots. Mais je suis venu pour vous donner un conseil amical, pas pour vous embêter."
"Que voulez-vous dire?"
"Quand je me suis arrêté à votre porte, cette épinglette sur mon revers, avait la même taille pour vous qui étiez debout derrière votre bureau que la lune, lorsque vous vous tenez dans votre jardin et la regardez. Vous n'avez eu aucun mal à lire ce qu'il y avait d'écrit sur le pin, n'est-ce pas ? Je le sais bien car vous m'avez crié dessus avant qu'aucun d'entre nous ne bouge."
« Et alors ?
"Comment vous sentiriez-vous - et quel serait l'effet sur vos ventes - s'il y avait 6+ écrit sur la Lune et pas simplement sur le pull d'un écolier?" Griggs y réfléchit, puis dit : "D.D., ne faites pas de blagues stupides. J'ai eu une dure journée."
"Je ne plaisante pas. Comme vous l'avez probablement entendu dans la rue, je suis derrière cette entreprise de voyage lunaire. Entre nous, Pat, c'est une entreprise assez coûteuse, même pour moi. Il y a quelques jours, un homme est venu me voir, vous me pardonnerez si je ne mentionne pas de nom ? Vous pouvez le comprendre. Quoi qu'il en soit, cet homme représentait un client qui voulait acheter une concession publicitaire sur la Lune. Il savait que nous n'étions pas certains de réussir ; mais il a dit que son client en prendrait le risque.
Au début, je ne comprenais pas de quoi il parlait ; et il m'a mieux expliqué. Puis j'ai pensé qu'il plaisantait. Ensuite, j'ai été choqué. "Regardez ça…" Harriman sortit une grande feuille de papier et l'étala sur le bureau de Griggs. "Vous voyez que l'équipement est installé n'importe où près du centre de la Lune, comme nous le voyons. Dix-huit fusées pyrotechniques jaillissent dans dix-huit directions, comme les rayons d'une roue, mais à des distances soigneusement calculées. Elles bombardent et les ogives qu'elles transportent explosent, répandant de la poudre noire, du carbone, étalée avec précision sur des distances calculées. Il n'y a pas d'air sur la Lune, vous le savez Pat, et une poudre fine sera projetée aussi facilement qu'un javelot. Voici votre résultat."
Eléanore