BD. Nicolas de Crécy remonte le temps en Citroën Visa
Une planche de BD de la rentrée (3/5). L’auteur, aujourd’hui jeune quinqua, se rappelle une virée de France en Turquie en voiture l’année de ses 20 ans. C’est « Visa Transit », en librairie le 11 septembre.
Août 1986. Le réacteur n° 4 de la centrale de Tchernobyl a explosé quatre mois plus tôt et le monde est encore bipolaire. Que faire de ses 20 ans quand, un beau matin, une Citroën Visa à bout de course vous est offerte par un oncle qui hésitait à la conduire à la casse ? Saisir le volant et mettre le cap à l’est, évidemment ! Nicolas de Crécy et son cousin Guy vont effectuer quelques réparations sur l’épave en question, avant de prendre la direction de l’Orient, sans connaître leur destination finale. Le voyage s’arrêtera à l’endroit où expirera le moteur bicylindre de leur tacot pétaradant.
L’auteur de bande dessinée aura attendu plus de trente ans avant de relater ce périple dans Visa Transit (Gallimard), attendu le 11 septembre en librairie. De la région parisienne à l’Anatolie, Nicolas de Crécy et son cousin vont placer leur escapade sous le « haut patronage de la littérature française ». Un rayonnage d’ouvrages adulés a été installé sur la plage arrière du véhicule – bouquins qu’ils n’auront naturellement pas le temps d’ouvrir, à l’exception du livre de chevet du dessinateur : Ailleurs, d’Henri Michaux (Gallimard, 1948).
Le Monde ; Par Frédéric Potet Publié le 01 août 2019 à 13h00 - Mis à jour le 04 août 2019 à 06h36
« Je dois partir et vivre, ou rester et mourir » écrit Shakespeare, repris par Nicolas Bouvier en exergue de L’usage du monde. À l’été 1986, quelques mois après l’accident nucléaire de Tchernobyl, Nicolas de Crécy et son cousin ont à peine 20 ans quand ils récupèrent une Citroën Visa moribonde. Ils remplissent la voiture de livres, qu’ils ne liront pas, ajoutent deux sacs de couchage, des cigarettes… et embarquent pour un voyage qui n’a pas de destination, mais doit les mener le plus loin possible. Ils traversent le nord de l’Italie, la Yougoslavie, la Bulgarie et descendent en Turquie, dans un périple qui les confrontent au monde autant qu’à eux-mêmes.
Une planche de BD de la rentrée (3/5). L’auteur, aujourd’hui jeune quinqua, se rappelle une virée de France en Turquie en voiture l’année de ses 20 ans. C’est « Visa Transit », en librairie le 11 septembre.
Août 1986. Le réacteur n° 4 de la centrale de Tchernobyl a explosé quatre mois plus tôt et le monde est encore bipolaire. Que faire de ses 20 ans quand, un beau matin, une Citroën Visa à bout de course vous est offerte par un oncle qui hésitait à la conduire à la casse ? Saisir le volant et mettre le cap à l’est, évidemment ! Nicolas de Crécy et son cousin Guy vont effectuer quelques réparations sur l’épave en question, avant de prendre la direction de l’Orient, sans connaître leur destination finale. Le voyage s’arrêtera à l’endroit où expirera le moteur bicylindre de leur tacot pétaradant.
L’auteur de bande dessinée aura attendu plus de trente ans avant de relater ce périple dans Visa Transit (Gallimard), attendu le 11 septembre en librairie. De la région parisienne à l’Anatolie, Nicolas de Crécy et son cousin vont placer leur escapade sous le « haut patronage de la littérature française ». Un rayonnage d’ouvrages adulés a été installé sur la plage arrière du véhicule – bouquins qu’ils n’auront naturellement pas le temps d’ouvrir, à l’exception du livre de chevet du dessinateur : Ailleurs, d’Henri Michaux (Gallimard, 1948).
Le Monde ; Par Frédéric Potet Publié le 01 août 2019 à 13h00 - Mis à jour le 04 août 2019 à 06h36
« Je dois partir et vivre, ou rester et mourir » écrit Shakespeare, repris par Nicolas Bouvier en exergue de L’usage du monde. À l’été 1986, quelques mois après l’accident nucléaire de Tchernobyl, Nicolas de Crécy et son cousin ont à peine 20 ans quand ils récupèrent une Citroën Visa moribonde. Ils remplissent la voiture de livres, qu’ils ne liront pas, ajoutent deux sacs de couchage, des cigarettes… et embarquent pour un voyage qui n’a pas de destination, mais doit les mener le plus loin possible. Ils traversent le nord de l’Italie, la Yougoslavie, la Bulgarie et descendent en Turquie, dans un périple qui les confrontent au monde autant qu’à eux-mêmes.