Très bonne analyse de la part des libraires de Aaapoumbapoum.
Ils soulignent les qualités du livre dont ils souhaitent assurer la promotion à la fois parce qu'ils apprécient sincèrement Micheluzzi (pour la qualité réelle de son oeuvre) et la maison Mosquito et qu'ils sont tenus de réaliser un certain chiffre d'affaires comme tout commerçant.
Je suis donc sensible à leurs scrupules et à leur probité car ils sont agacés par les coquilles, contresens, approximations de la traduction et autres bévues qui parsèment le récit. Chacun pourra donc se faire une première idée à la lecture de ce billet.
Selon que l'on considère qu'il ne s'agit que de vétilles ou au contraire que ces bourdes sont déterminantes, trop envahissantes et rédhibitoires, on pourra acheter les yeux fermés, se livrer préalablement à un examen minutieux ou encore renoncer purement et simplement à l'emplette.
Une librairie (hélas trop éloignée de mon lieu de résidence) où j'ai toujours pris plaisir à flâner lorsque les hasards de la vie me conduisaient à proximité de cette boutique. C'est d'ailleurs un réel plaisir de discuter avec les libraires et je n'ai pas le souvenir d'être jamais entré et sorti de ce commerce les mains vides.
J'apprécie également chez Micheluzzi les qualités graphiques et l'aspect non manichéen des histoires. C'est également une des caractéristiques d'Hugo Pratt qui a vraisemblablement constitué un modèle pour Attilio Micheluzzi.
J'ai découvert Micheluzzi dans les années 70 avec le petit format
Pirates (éd. Mon Journal) où paraissait alors une bande atypique intitulée
Captain' Ric Eric. Je n'ose imaginer "le traitement" qu'avait dû subir cette bande sans prétention pour l'adapter dans notre langue et à la pagination requise.