Dantec a écrit:
Je ne savais pas que Gaudelette avait dessiné la série Line, mais je suis d'accord avec Vautour2b s'agissant de la collaboration Cuvelier-Greg, qui vaut surtout pour le dessin de Cuvelier (j'ai lu dans le forum que Gaudelette était un Cuvelier méconnu, ce qui me semble assez exagéré, quelles que soient les qualités de Gaudelette), qui méritait mieux que les scénarios convenus de Greg (sauf pour La caravane de la colère, qui est un album très étrange -> voir le forum Cuvelier). Je n'avais jamais remarqué le côté has been de cette Line-là, "qui a continuellement besoin d'un homme pour la secourir"...
Merci Dantec, content de rencontrer quelqu'un qui ait une opinion proche sur ce sujet... j’avais tellement l’habitude de voir répété indéfiniment la critique de H.Filippini... Je précise à nouveau - pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté - que mes critiques envers la "Line" V.Cuvelier-Greg ne se base pas sur une comparaison avec des héroïnes apparus après (Laureline, Yoko Tsuno, Natacha, Sophie Ravenne, Elodie d'Avray, etc...) mais par rapport à des contemporaines - voir celles d'avant... Celles des bd d'origines anglaises du 'Journal Line' ('Made & Gloria', 'Belle du ballet',...) mais aussi des franco-belges infiniment plus déterminées & débrouillardes...
J'avais cité la 'Line' de Gaudelette et Nugue... j'aurais aussi pu parler des Héroïnes de ses histoires courte pour le 'journal Line'.... De sa détective des 'Une enquête de Nicole' pour 'Ames vaillante'... ou certaines des séries de Noeïl Gloesner (ex
"Dolorès de Villafranca") et Alain D'Orange (ex
"7 étages et un mystère")... ou encore de 'L'espiègle Lili' de la période années 50' à milieu 60' ... mais ma grande préféré toutes ces filles de papier des magazines pour fillettes des années 60' est la très dynamique '
Mademoiselle Swing' (
*), de J-C.Forest et Lortac, au caractère si délicieusement persifleur
Pour en revenir à la 'Line' de Cuvelier & Greg, le plus surprenant est que, au tout début de "La maison du mystère", c'est une héroïne déterminée - sa réaction dans la scène de la rencontre en forêt avec l'odieux cavalier est digne d'une Laureline (ou d'une 'Mademoiselle Swing') - mais très vite cela se gâte et avant même la moitié de l'histoire Line se métamorphose en une nunuche qui s’effondre à la moindre remarque déplaisante...
(Bien que, pour être honnête, je doit reconnaître que, le coup des fille-de-papiers aux départ douées qui se métamorphosent en boulets en cours d'histoire - ou de série, je l'ai remarqué sur des titres aussi divers que 'Les Panthers', 'L'espiègle Lili', 'Arabelle', 'Stany Derval', Bruno Brazil, etc...)
(
*)
"Mademoiselle Swing, mémoire d'une jeune fille moderne" et "Mlle Swing et sa caravane" - 'la semaine de Suzette' n°57 à 108, de Décembre 1958 à Décembre 1959 (recueil 17 à 21)