Cette question de l'homosexualité d'Alix et Enak est un faux problème (le terme date du XIXe s. et était inconnu dans l'Antiquité). Le fait est que les Grecs comme les Romains ne raisonnaient pas en fonction des valeurs judéo-chrétiennes qui sont peu ou prou celles que défendait ou se croyait obligé de défendre Jacques Martin : il ne voulait pas faire de scandale, mais se plaisait à provoquer un tout petit peu, à laisser planer l'équivoque (un peu comme Friedmann, lesbienne militante et productrice de XENA LA GUERRIERE, icône lesbienne mais conçue de manière à ce que n'importe quel spectateur/spectatrice y trouve son compte).
Les Grecs et les Romains vivaient donc dans une société machiste bisexuelle. Sans doute les individus avaient-ils chacun leur sensibilité propre, leur orientation (Suétone remarque avec étonnement que l'empereur Claude ne s'intéressait pas aux garçons).
Les Grecs se mariaient avec des femmes pour perpétuer la race, mais vivaient - et se divertissaient - entre hommes. Avec les conséquences que vous devinez. Il semble que la pédérastie faisait partie du système éducatif: un adulte prenait sous son aile un jeune garçon, en tout bien tout honneur ou pas. Dans son film ALEXANDRE, Oliver Stone montre Aristote vantant l'honnête amour des garçon - qu'il oppose à la prostitution des jeunes gens. Martin, dans L'ENFANT GREC, montre aussi le magistrat qui veille à ce que de louches libertins, ne viennent pas importuner les jeunes gens au gymnase. Ce qu'il ne dit pas c'est que tous ces garçons ont un, disons, "mentor", qui n'est pas leur père... autrement ses lecteurs ne comprendraient pas et ses éditeurs pousseraient de hauts cris.
Les Romains sont différents. Comme les Grecs, ils vivent dans une société pyramidale avec les citoyens en haut, les esclaves en bas, et entre les deux des non-citoyens de condition libre. Ce qui importe aux Romains, ce n'est pas le sexe de leur partenaire de jeux, mais son honorabilité, et surtout la manière dont ils s'en servent. Un mâle doit rester dominant; le mâle passif est considéré comme "impudicus" ou "cinaedus" (inverti).
Il découle de ceci qu'un citoyen romain ne peut faire l'amour avec un autre citoyen sans le déshonorer (et pour les citoyennes : uniquement avec sa femme légitime - bien sûr, à l'époque tardo-républicaine qui est celle d'Alix, ces grands principes tendent à se relâcher: le grand Jules César cocufiait allégrement tous ses ennemis politiques). En revanche, le citoyen peut se livrer à tous les jeux possibles et imaginables avec des personnes des deux sexes étrangères libres, esclaves, prostitué(e)s. Toujours en conservant le rôle dominant, bien sûr. Même chose pour les pratiques bucco-génitales : un citoyen prend son plaisir, il n'en donne pas : et les mariages d'amour n'existent pas non plus; au niveau des élites, le mariage consacre l'alliance politique de deux familles. Auguste maria et démarria pour la remarier sa fille Julia au gré de ses intérêts.
Et les sentiments dans tout ça ? Les quoi...?!
Les Grecs et les Romains vivaient donc dans une société machiste bisexuelle. Sans doute les individus avaient-ils chacun leur sensibilité propre, leur orientation (Suétone remarque avec étonnement que l'empereur Claude ne s'intéressait pas aux garçons).
Les Grecs se mariaient avec des femmes pour perpétuer la race, mais vivaient - et se divertissaient - entre hommes. Avec les conséquences que vous devinez. Il semble que la pédérastie faisait partie du système éducatif: un adulte prenait sous son aile un jeune garçon, en tout bien tout honneur ou pas. Dans son film ALEXANDRE, Oliver Stone montre Aristote vantant l'honnête amour des garçon - qu'il oppose à la prostitution des jeunes gens. Martin, dans L'ENFANT GREC, montre aussi le magistrat qui veille à ce que de louches libertins, ne viennent pas importuner les jeunes gens au gymnase. Ce qu'il ne dit pas c'est que tous ces garçons ont un, disons, "mentor", qui n'est pas leur père... autrement ses lecteurs ne comprendraient pas et ses éditeurs pousseraient de hauts cris.
Les Romains sont différents. Comme les Grecs, ils vivent dans une société pyramidale avec les citoyens en haut, les esclaves en bas, et entre les deux des non-citoyens de condition libre. Ce qui importe aux Romains, ce n'est pas le sexe de leur partenaire de jeux, mais son honorabilité, et surtout la manière dont ils s'en servent. Un mâle doit rester dominant; le mâle passif est considéré comme "impudicus" ou "cinaedus" (inverti).
Il découle de ceci qu'un citoyen romain ne peut faire l'amour avec un autre citoyen sans le déshonorer (et pour les citoyennes : uniquement avec sa femme légitime - bien sûr, à l'époque tardo-républicaine qui est celle d'Alix, ces grands principes tendent à se relâcher: le grand Jules César cocufiait allégrement tous ses ennemis politiques). En revanche, le citoyen peut se livrer à tous les jeux possibles et imaginables avec des personnes des deux sexes étrangères libres, esclaves, prostitué(e)s. Toujours en conservant le rôle dominant, bien sûr. Même chose pour les pratiques bucco-génitales : un citoyen prend son plaisir, il n'en donne pas : et les mariages d'amour n'existent pas non plus; au niveau des élites, le mariage consacre l'alliance politique de deux familles. Auguste maria et démarria pour la remarier sa fille Julia au gré de ses intérêts.
Et les sentiments dans tout ça ? Les quoi...?!