Flaubert et sa créature n'ont pas été condamnés par la Cour Impériale :
"Le jugement est rendu huit jours après le procès, le 7 février 1857, et Flaubert est acquitté. Le roman peut alors paraître en librairie, sans les coupures imposées par les dernières livraisons de la Revue de Paris. Mais, après être passé par la double censure des coupures préventives et de la parole d’un procureur, le texte se défait en fragments produisant des « effets lubriques » que Flaubert ne sait pas toujours comment faire rentrer dans un ensemble homogène."
Avant le procès, Flaubert était inconnu du grand public. L’auteur est évidemment satisfait par le succès foudroyant de son roman, mais il aurait préféré ne devoir ce succès qu’à son art, plutôt qu'au scandale judiciaire qui lui aura fait une publicité inespérée.