Je viens de lire le Viandier de Polpette. Voilà un livre qui est vraiment savoureux !
Vous savez déjà que ce livre figure dans la fameuse liste des "20 indispensables" de l'été et, après lecture, je découvre que cette place n'est vraiment pas usurpée. A une époque ou les rayons des librairie débordent de nouveautés qui se révèlent (à la lecture) être de pâles imitations de mornes thrillers ou de sinistres polars, voici qu'apparait une sorte d'OVNI, ou plutôt un album qui n'imite aucune oeuvre qui soit connue. Il propose une charmante historiette qui se déroule dans un univers imaginaire, que l'on pourrait appeler le "pays du Coq Vert", un monde en fait assez comparable à l'Europe du XIXème siècle. Le Coq Vert est un ancien château transformé en auberge après l'arrivée de Polpette, un ancien soldat qui est devenu cuisinier. Il prépare des plats savoureux dont la recette est présentée en détail par le scénariste et on se croit (parfois) à nouveau dans un livre de recettes (cela rappelle le dernier album de Christophe Blain). En fait, cette auberge est surtout un lieu paradisiaque où l'on peut rêver de vivre et le scénario évolue sur un rythme faussement paresseux. Il nous fait ainsi progressivement découvrir tous les habitants du château.
Il y a bien sûr une intrigue, et même une toute petite aventure, mais le charme principal du livre est plutôt lié à la découverte du Coq Vert et de ses habitants. Les lieux sont décrits avec une grande précision et les personnages sont à la fois bien typés et sympathiques. La bonne idée de Julien Neel (et de son scénariste) est en fait de s'attarder sur les détails, pour mieux donner de la vie à ce monde irréel. Les anecdotes se succèdent, de même que les recettes de cuisine, et c'est apparemment sans importance, mais tout cela construit un univers.
En lisant cette histoire, je me suis mis à penser à certains grands classiques, et en particulier à Peyo qui savait présenter avec la même précision un monde totalement fantaisiste. Le dessin de Julien Neel est certes bien différent de celui du créateur des Schtroumpfs, mais il prête la même attention aux détails quotidiens, et il arrive ainsi à nous embarquer dans son propre monde.
Ajoutons encore que cet album (intitulé L'aïl des ours) n'est que le premier d'une série de trois, et je me demande déjà comment tout cela va se poursuivre. En tout cas, le Viandier de Polpette est d'or et déjà l'une de mes belles découvertes de l'année.
Vous savez déjà que ce livre figure dans la fameuse liste des "20 indispensables" de l'été et, après lecture, je découvre que cette place n'est vraiment pas usurpée. A une époque ou les rayons des librairie débordent de nouveautés qui se révèlent (à la lecture) être de pâles imitations de mornes thrillers ou de sinistres polars, voici qu'apparait une sorte d'OVNI, ou plutôt un album qui n'imite aucune oeuvre qui soit connue. Il propose une charmante historiette qui se déroule dans un univers imaginaire, que l'on pourrait appeler le "pays du Coq Vert", un monde en fait assez comparable à l'Europe du XIXème siècle. Le Coq Vert est un ancien château transformé en auberge après l'arrivée de Polpette, un ancien soldat qui est devenu cuisinier. Il prépare des plats savoureux dont la recette est présentée en détail par le scénariste et on se croit (parfois) à nouveau dans un livre de recettes (cela rappelle le dernier album de Christophe Blain). En fait, cette auberge est surtout un lieu paradisiaque où l'on peut rêver de vivre et le scénario évolue sur un rythme faussement paresseux. Il nous fait ainsi progressivement découvrir tous les habitants du château.
Il y a bien sûr une intrigue, et même une toute petite aventure, mais le charme principal du livre est plutôt lié à la découverte du Coq Vert et de ses habitants. Les lieux sont décrits avec une grande précision et les personnages sont à la fois bien typés et sympathiques. La bonne idée de Julien Neel (et de son scénariste) est en fait de s'attarder sur les détails, pour mieux donner de la vie à ce monde irréel. Les anecdotes se succèdent, de même que les recettes de cuisine, et c'est apparemment sans importance, mais tout cela construit un univers.
En lisant cette histoire, je me suis mis à penser à certains grands classiques, et en particulier à Peyo qui savait présenter avec la même précision un monde totalement fantaisiste. Le dessin de Julien Neel est certes bien différent de celui du créateur des Schtroumpfs, mais il prête la même attention aux détails quotidiens, et il arrive ainsi à nous embarquer dans son propre monde.
Ajoutons encore que cet album (intitulé L'aïl des ours) n'est que le premier d'une série de trois, et je me demande déjà comment tout cela va se poursuivre. En tout cas, le Viandier de Polpette est d'or et déjà l'une de mes belles découvertes de l'année.