La couverture faisant dialoguer vue de rizières et dragon du Lotus Bleu est très belle.
Lefranc, Alix, Jhen ... et les autres
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Dernière édition par Raymond le Sam 15 Aoû - 9:30, édité 1 fois
Raymond a écrit:Nick Rodwell dément et traite de "fake new" ce projet d'adaptation cinématographique des "Bijoux de la Castafiore".
Bon ... il est vrai que Rodwell est bien placé pour savoir !
ActuaBD commente ces propos :
https://www.actuabd.com/Tintin-par-Patrice-Leconte-Le-film-ne-se-fera-pas-affirme-Nick-Rodwell
Raymond a écrit:Pour ma part, j'ai un souvenir émerveillé de la pièce de théâtre qui avait circulé dans le monde francophone il y a une vingtaine d'années. Elle était drôle et subtile, et je suis donc certain que l'on peut faire du bon travail à partir du texte et du scénario qui existent. Mais avec le cinéma ... il faut bien sûr se méfier.
Draculea a écrit:J'aurais tendance à penser a priori que monter une pièce à partir d'un tel album a plus de chance d'être réussi grâce au jeu et aux conventions théâtrales. Il n'y a pas notamment cette pétition de principe du cinéma qui tient au fait que sauf dans le cas du cinéma d'animation il est fait d'images captées par des caméras ce qui crée à la projection, quelque soit le montage et l'introduction éventuelle d'effets spéciaux et d'images de synthèse, un pacte spontané de réalisme : ce que vous voyez existe vraiment.
Julien Gracq disait à propos des adaptations de romans, dans En lisant en écrivant que de ce point de vue le cinéma lui semble figer ce qui était du domaine de la fluidité imaginative. Le décor cristallise ce que l'esprit du lecteur imaginait, Julien Sorel est à jamais Gérard Philippe et tout à l'avenant. Seules les oeuvres cinématographiques qui recréent en profondeur l'oeuvre dont elles partent - je parle essentiellement des adaptations de grands romans de premier plan dans l'histoire littéraire - peuvent espérer éviter ce travers.
C'est sur cette base aussi que je pense le passage de la bande dessinée au cinéma d'autant plus périlleux ou peu souhaitable. s'il ne se veut qu'une illustration. Sauf si on assiste à une vraie recréation d'un univers déjà pétris de réalisme en lui-même : je songe en fait à Blueberry dont j'avais aimé le film éponyme suivi de la menton "l'expérience secrète" précisément parce qu'il proposait quelque chose d'à la fois cohérent avec la série mais entièrement nouveau, et que l'écart entre cinéma et bande dessinée était moindre car l'oeuvre de départ se situait justement dans une forme de réalisme fouillé. Alors que, par exemple il est impossible de transposer au cinéma l'univers de Tintin, comme l'ont prouvé les tentatives des années soixante ou celle de Spielberg (quels affreux visages il a composé dans sa tentative de sublimer le réalisme involontaire), sans parler des Astérix qui sont peut-être drôles mais cinématographiquement d'intérêt très secondaire. Sans les vedettes qui les animent, nul ne s'y serait intéressé.
Le seul film à ma connaissance bien sûr, à avoir réussi à transposer de façon remarquable un univers de bande dessinée en conservant son ambiance graphique très particulière relevant d'un réalisme totalement stylisé est l'adaptation des aventures d'Adèle Blanc Sec pr Luc Besson. Et pourtant je déteste d'ordinaire Luc Besson et son cinéma. Il paraît que le Valérian est réussi, mais je ne l'ai pas vu et ne puis pas en parler.[/justify]
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