Bonjour les amis.
C'est toujours un plaisir de revenir sur ce forum, car ses rubriques bienveillantes sont à chaque coup sources de belles découvertes.
Désolé de mon absence involontaire depuis...ouf ! ; qui est due à pas mal de changement dans ma vie dont un déménagement et un changement de site accueillant mes chroniques. Je n'ai en effet pas cessé d'écrire sur la bande dessinée et depuis deux ans et demi, après avoir laissé ma place chez BDzoom.com, c'est PlaneteBd qui héberge mes avis. L'équipe de direction dont je m'étais déjà rapprochée du temps de Mickael Géreaume m'a en effet très bien accueillie. Je vous invite donc à ne pas faire l'impasse sur ce site, qui, s'il peut en rebuter certains, aura au moins le mérite de vous proposer mes sélections, assez diversifiées, et qui je l'espère, seront toujours de bon conseil. (Hum).
C'est à cette adresse :
https://www.planetebd.com/recherche/chroniqueur/franck-guigue-145.html
Pour le reste je continue à publier de temps à autre sur mon propre blog : 40/30/30 (le blog d'Hectorvadair) et aussi sur le site de la médiathèque où je travaille. D'ailleurs, voilà mon avis sur un roman graphique qui se doit d'être lu à mon avis (et qui a bénéficié de pas mal de reconnaissances) : "l'Accident de chasse". (sélection Prix BD Fnac France Inter 2021, Fauve d'or d'Angoulême – Prix du meilleur Album 2021.)
> Mieux vaut tard que jamais

L’Accident de chasse
David L. Carlson, Landis Blair
(...) Accident de chasse impressionne dès sa prise en main par son dessin et son volume : 400 pages de traits et de hachures à la plume, remplissant sur la plupart des pages la totalité de l’espace disponible. Un travail titanesque que Landis Blaire a l’habitude apparemment de mener sur d’autres projets aussi morbides, dans la ville de Chicago où il réside. Ce dessinateur passionné par les cimetières, le gothique et les formes du fantastique du XIXeme siècle s’épanouit en effet dans les dessins fourmillant de hachures que l’on peut découvrir sur son site LandisBlair.com. Une découverte saisissante. De son côté, David L Carlson publie ici son premier roman graphique, lui qui vient plutôt de l’opéra de rue. Il a su s’inspirer du fait divers criminel de Nathan Leopold et Richard Loeb, ces deux jeunes adultes qui en 1924 ont commis un acte horrible, pour en faire un récit sombre mais plein d’espoir à la charge poétique indéniable. Il y inclue avec brio les thématiques de la perte de confiance, de la relation père-fils, du mensonge, de l’incarcération, de l’importance de la lecture et de la musique, du théâtre (d’ombre ici), élevant au rang de chef d’œuvre intemporel la Divine comédie (et surtout la descente aux enfers) de Dante Alighieri. Nos deux prisonniers présentent en effet ce chant aux autres détenus dans la bibliothèque de la prison, comme une échappatoire et une révélation de leurs propres vies ratées. La cécité de Matt ne servant qu’à appuyer la force avec laquelle, grâce au braille, il peut se reconstruire lui-même dans la lecture exaltée qu’il en fait aux autres détenus. Un chef d’œuvre, rien de moins.

FG
Amitiés.