Eleanore-clo a chroniqué récemment
Une Education orientale mais je ne sais plus où ? Impossible de trouver ce billet, et je n'ai pas trop insisté.
C'est un livre autobiographique un peu désordonné de Charles Berberian, qui raconte en gros ses souvenirs de Beyrouth où il a passé une partie de son enfance. Le récit est hélas un peu brouillon, en faisant de fréquents aller-retour entre le présent (par exemple l'épidémie de Covid qui introduit le livre) et le passé (entre autre la fameuse guerre civile des années 80) et on s'y perd un peu. J'ai quand même réussi à tout comprendre, mais cêst peut-être une illusion.
Le dessin change également constamment de style et je me demande si l'auteur n'a pas recyclé de vieilles images. C'est ainsi qu'il y a des dessins de Beyrouth qui sont probablement assez anciens, et qui me font penser aux albums de voyages que dessinaient Dupuy et Berberian il y a une trentaine d'années.
il y a aussi quelques images très belles, cette fois en couleur, qui me font penser à l'album "Tout l'Univers de Dupuy et Berberian" qui est paru il y a une vingtaine d'années. Quand il le veut bien, Charles Berberian peut aussi devenir un dessinateur très exigeant.
il y a enfin le "style ordinaire", qui est destiné à la vraie BD et qui réapparait assez souvent, surtout lorsque l'image devient narrative. C'est bien sûr le style que je préfère ! Mais alors, pourquoi le dessinateur cherche t-il tellement à brouiller les pistes ?
Le livre ne propose semble t-il aucun message particulier. L'auteur égrène les souvenirs de ses séjours au Liban tout en cherchant à masquer les moments de nostalgie, et c'est je suppose un réflexe de pudeur. Le désordre de construction du récit est probablement aussi destiné à cela.
Résultat, je n'ai pas éprouvé beaucoup de sentiment (de plaisir ou de déplaisir) en lisant cette autobiographie désordonnée. L'album n'est pas mauvais, certes, mais il n'est pas très bien maîtrisé.
Cela ne vaut rien de plus qu'un
EE